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Nemau - posté le 29/12/2024 à 19:17:17 (53582 messages postés) - admin -

❤ 2

Narrer l'autocatégorème

Créa : je ne sais pas si on peut juger correctement un film en sautant des passages. Certains très bons films contiennent des passages "chiants", qui sont là précisément pour rendre d'autant plus prenants les moments de tension, d'action...

Bon, sinon. J'ai pas mal de critiques de films et de séries (et même un documentaire) en retard mais je vais faire celui-là tant qu'il est frais dans ma tête :


Gladiator II (Ridley Scott, 2024) : Un soldat, dont la femme a été assassinée par des romains, cherche à se venger. Mais il est capturé et se retrouve à devoir combattre comme gladiateur, d'abord dans une petite arène, puis dans le Colisée à Rome. Dans un premier temps il est également obligé de cacher sa véritable identité, qui pourrait précipiter sa chute. Courageux et compétent, il devient bien vite un leader parmi les gladiateurs. Pendant ce temps, Lucilla et le sénateur Gracchus fomentent un complot pour renverser le pouvoir tyrannique, à l'aide de l'armée, installée à Ostie.

Ahem...

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D'accord, d'accord, un résumé plus objectif aurait contenu certaines différences d'avec le premier film. Mais quand même. Le scénario, dans ses grandes lignes, ressemble trop à Gladiator premier du nom. Aussi, les références au premier opus sont souvent lourdes, et en trop grand nombre. Et puis le scénario comporte certaines faiblesses, notamment : pourquoi, vers la fin du film, Lucius pardonne-t-il aussi rapidement à Acacius, avant même que sa mère lui révèle les intentions de ce dernier ? Toujours à la fin du film, comment Lucilla fait-elle pour retrouver Lucius dans sa cellule, sachant qu'elle-même est emprisonnée ?

Paul Mescal, l'acteur principal, manque de charisme et fait tout juste le job. Mais je pense que le problème vient également des dialogues, qui sont globalement moins inspirés. Denzel Washington, dont la classe n'est plus à démontrer, n'est pas très intéressant dans ce film, son personnage souffre de la comparaison avec celui de Proximo (Oliver Reed) dans le premier opus. De même pour les empereurs jumeaux, leur duo avait du potentiel mais il n'est pas assez bien exploité, ainsi ils ne font que rester dans l'ombre de Commode (Joaquin Phoenix). Le personnage d'Acacius, correctement interprété par Pedro Pascal, compense un peu. Connie Nielsen, qui reprend son rôle de Lucilla, s'en sort également plutôt bien.

La petite arène du début du film est, dans l'histoire, un tout autre endroit que celle du premier volet, mais le lieu de tournage est le même et ça se voit. Plus problématique encore, dans cette séquence au moins deux plans sont directement repris du premier opus. Personnellement ça m'a sauté aux yeux, et les plus sceptiques pourront constater que sur ces plans il n'y a pas les barrières qui ont été rajoutées devant les gradins.

Pour couronner le tout, le rythme n'est pas très bon. Je ne dirais pas que ce film est absolument catastrophique, le problème c'est que tout ce qui est bon dedans est déjà dans le premier. C'est donc, au mieux, une suite assez inutile.

Anecdote : au début du film l'acteur Peter Mensah incarne le chef et ami du héros. Vous le connaissez, il s'agit du messager perse dans 300, celui-là même qui se fait "spartatiser" dans un puit à grand coup de sandale dans le sternum. J'aime comment ce rôle pourtant secondaire l'a rendu bankable dans le domaine du péplum, et lui a ainsi permis de jouer dans plusieurs films et séries du genre.

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Nemau - posté le 27/12/2024 à 20:28:00 (53582 messages postés) - admin -

❤ 2

Narrer l'autocatégorème

Prey (Dan Trachtenberg, 2022) : En 1719, une jeune femme amérindienne et les siens sont aux prises avec des braconniers français et, surtout, avec un Predator.

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C'est ma critique de film, je l'illustre comme je veux

Un Predator dans l'Amérique sauvage du XVIIIème siècle : l'idée est originale, et bien exploitée. La réalisation est soignée, le rythme est bon, et la photographie est particulièrement réussie. Est-il le meilleur film de licence ? Dur de le comparer au premier, les deux opus étant trop différents. Peu importe : sans être un chef-dœuvre ce film vaut le coup, je le recommande.

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« Monsieur de Predator, que signifie ?! Peste soit de votre camouflage et de votre vision thermique, mon mousquet saura vous faire passer l'envie de me chercher querelle ! »

Un petit défaut, tout à fait anecdotique mais je voulais en parler quand même : comme souvent, dans ce film les Français sont joués par des anglophones, et leur français est du coup incompréhensible. Toujours concernant les Français, j'ai aimé ce moment plutôt drôle où trois d'entre eux tirent en même temps sur le Predator, sans blesser celui-ci, puis vivent un grand moment de solitude tant leurs armes sont longues à recharger.

Le prochain film de la saga se nomme Predator: Badlands et devrait sortir en 2025. Dan Trachtenberg est à la réalisation, mais il ne s'agit pas d'une suite directe de Prey. Arnold Schwarzenegger reprend son rôle de Dutch, héros du premier film.

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Nemau - posté le 26/12/2024 à 18:07:51 (53582 messages postés) - admin -

❤ 1

Narrer l'autocatégorème

The Predator (Shane Black, 2018) : Alors heu pfff ça parle de quoi déjà... (je rédige ces critiques avec plusieurs semaines de retard) À bord de son vaisseau un Predator fonce vers la Terre, en dégommant Hubble au passage, comme par hasard. Il s'écrase à proximité d'un tireur d'élite en pleine mission, comme par hasard. Ce dernier récupère une partie de la technologie du monstre et pour la mettre en sécurité il l'envoie à sa femme, mais c'est son jeune fils qui tombe dessus, et qui arrive à la faire fonctionner car c'est un autiste très doué, comme par hasard. Le reste du film est une lutte entre le héros aidé d'une bande de joyeux lurons et des Predators cherchant à récupérer leur matos.

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Greuh.

C'est heu... nul bien comme il faut. La seule raison pour laquelle ce film s'en sort un peu mieux que le second AVP c'est qu'il ne se prend pas tant au sérieux que ça. C'est bourrin et très peu intéressant mais assez décomplexé, ça m'a même un peu étonné, positivement. Anecdote : le réalisateur de ce film joue un des coéquipiers de Schwarzenegger dans le premier volet de la saga.

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Nemau - posté le 25/12/2024 à 23:12:14 (53582 messages postés) - admin -

❤ 0

Narrer l'autocatégorème

Predators (Nimród Antal, 2010) : Huit personnes ne se connaissant pas, venant de différentes régions du monde et ayant toutes des aptitudes au combat, se réveillent dans ce qui semble être la forêt amazonienne. Très vite, les protagonistes se rendent compte qu'ils ne sont pas sur Terre, mais sur une planète utilisée par les Predators comme terrain d'entrainement pour la chasse.

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De la jungle, des gens armés, quelques Predators, rien de bien original par rapport au premier film. Mais ça se regarde. Le casting est plutôt cool (Adrien Brody, Alice Braga, Laurence Fishburne, Danny Trejo...), et à défaut d'avoir des personnages non stéréotypés on a quelques retournements de situations plutôt bien fichus. Divertissement "ok tier", comme disent les jeunes.

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Nemau - posté le 22/12/2024 à 22:11:03 (53582 messages postés) - admin -

❤ 0

Narrer l'autocatégorème

Alien vs. Predator (Paul W. S. Anderson, 2004) : Sous les glaces de l'Antarctique des scientifiques trouvent une mystérieuse pyramide. Il s'agit en réalité d'un lieu dans lequel les Predators s'entrainent à chasser des Aliens.

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Une pyramide et des extraterrestres, le combo de bon goût

Je l'avais vu il y a très longtemps, mes souvenirs étaient flous. Il est moins mauvais que dans mes souvenirs, la réalisation et les effets spéciaux ont un peu vieillis mais ça passe. Il y a même un petit côté Indiana Jones avec cette pyramide pleine de pièges. Aussi, j'apprécie qu'il n'y ait pas de conflits chiants entre humains, typiques dans ce genre de film. AVP a une note de 5.7 sur IMDb, c'est un peu sévère même s'il est loin d'être mémorable.



Aliens vs. Predator: Requiem (Greg et Colin Strause, 2007) : Dans une petite ville des USA, un Predator affronte un Predalien (croisement glamour entre un Predator et un Alien) et sa troupe de xénomorphes.

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Un nouveau-né mi-Alien, mi-Predator, re-mi-Alien derrière

Vu au cinéma à sa sortie, là encore mes souvenirs étaient assez flous (et c'est rarement bon signe). Je vais résumer le niveau du film en une anecdote : il y a un moment où le Predalien pond directement dans la gorge d'une femme enceinte, un peu plus tard quatre xénomorphes nouveau-nés sortent de son ventre. Outre le principal problème, à savoir que cette idée (gros ventre : plus d'aliens) est d'une lourdeur difficilement dépassable, elle s'assoit sur un principe de base de la licence : les xénomorphes sortent par le thorax, non l'abdomen. M'enfin au point où en est ce film... Je vais être charitable en précisant quand même qu'il est moins catastrophique que dans mes souvenirs. Mais là où le premier AVP est presque divertissant, cette suite est juste insipide.

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Nemau - posté le 21/12/2024 à 01:48:12 (53582 messages postés) - admin -

❤ 0

Narrer l'autocatégorème

Predator 2 (Stephen Hopkins, 1990) : Dix ans après les évènements du premier film, Los Angeles est en proie à une sanglante guerre de gangs, et la police est dépassée. C'est dans ce contexte qu'un Predator part à la chasse. Rapidement les victimes s'accumulent, tant parmi les bandits que parmi les innocents. Mais le lieutenant de police Harrigan et son équipe sont sur la piste du dangereux extraterrestre.

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Danny Glover, trop vieux pour ces conneries

C'est très moyen, et ça a franchement vieilli, contrairement au premier opus. Mais si vous aimez les films d'action bourrins et décérébrés, vous devriez passer un moment sympa. À noter, la présence dans ce film du regretté Bill Paxton, premier acteur à avoir été "tué" par un Alien, un Predator et un Terminator (il sera plus tard rejoint par Lance Henriksen).

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Nemau - posté le 20/12/2024 à 01:58:19 (53582 messages postés) - admin -

❤ 0

Narrer l'autocatégorème

Predator (John McTiernan, 1987) : Un commando américain doit neutraliser un groupe de guérilleros dans une jungle d'Amérique centrale. L'équipe accompllt rapidement et sans difficulté sa mission, mais bien vite les soldats se rendent compte qu'ils sont traqués par un dangereux extraterrestre humanoïde, doté d'une vision thermique et d'une tenue qui le rend presque invisible.

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Non, pour illustrer ce film vous n'aurez ni la poignée de main virile ni le débroussaillage de jungle à la sulfateuse, c'est beaucoup trop cliché

Je l'avais vu il y a longtemps, mais puisque je tenais à découvrir la totalité de la saga autant revoir le film par quoi tout a commencé. Le pitch fait nanar mais je trouve ce film pas mal. Le rythme est bon, et le design du Predator est plutôt cool, que ce soit avec ou sans son masque. Aussi, le réalisateur a eu l'intelligence de ne nous dévoiler le look de la créature qu'aux trois quarts du film, ce qui est très efficace, car ça joue sur notre peur naturelle de l'inconnu. J'ajoute qu'avec sa tenue qui le rend invisible, il y a quelque chose de particulièrement angoissant à savoir que le Predator est là, dans le champ de la caméra, mais qu'on ne peut pas le voir.

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J'ai menti

Mais surtout, dans une certaine mesure, ce film est anti-masculiniste. Le début du film est volontairement une caricature d'actionner des années 80 : Schwarzy et son cigare, ses muscles, ses acolytes tout aussi baraqués, les grosses punchlines avant ou après avoir tué un ennemi... Mais quand c'est au tour du Predator de s'opposer à eux, les muscles et les armes à feu ne suffisent plus, et plusieurs membres du commando se retrouvent envahis par la peur. D'ailleurs, ce n'est qu'en mettant de côté ses armes habituelles et en prenant le temps de réfléchir que le héros incarné par Schwarzy réussit à triompher de la créature (dont la race sera plus tard nommée "Yautja", comme dans Gangnam Style).

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J'ai -complètement- menti

Par contre, c'est un détail, mais quelque chose qui sera repris par d'autres opus de la franchise est introduit dès ce premier film et je ne l'ai jamais vraiment compris : les Predators chassent surtout quand il fait très chaud, car leurs proies ont davantage chaud ce qui les rend davantage repérables par la vision thermique du casque de nos vilains E.T.. Très bien, ...sauf que le reste de l'environnement aussi est davantage chaud, non ? Comme toute créature à sang chaud, un humain émet toujours beaucoup de chaleur même en hiver, donc en cette saison il devrait ressortir davantage sur une caméra thermique.

Le mot de la fin : if it bleeds, we can kill it.

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Nemau - posté le 12/09/2024 à 21:50:17 (53582 messages postés) - admin -

❤ 2

Narrer l'autocatégorème

La sociedad de la nieve (Le Cercle des neiges, Juan Antonio Bayona, 2023) : L'histoire vraie du crash d'un avion dans les Andes, en 1972. L'affaire est célèbre, du fait que 16 survivants réussirent à tenir plus de deux mois dans des conditions difficiles, devant manger les défunts pour survivre.

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J'avais bien aimé Alive, film américain de 1993 adaptant ce même fait divers, parce qu'il évitait les émotions excessives. Dans cette version de 2023 je déplore le ton un peu trop pesant. Bien entendu, une poignée de jeunes adultes coincés dans la montagne, affrontant la faim le froid et même une avalanche, on ne s'attend pas à les voir prendre leur pied. Mais le film en fait trop notamment concernant l'anthropophagie, il y a trop de débats entre les personnages quant à la moralité et la légalité de la chose, alors même qu'ils meurent de faim. Alors bien sûr manger ses semblables n'a rien d'un acte anodin, mais dans les souvenirs que j'ai de la version de 93 l'affaire est mieux traitée : on y voit des survivants qui, bien que très croyants, sont pragmatiques et décident de recourir à cette solution qui est la seule qu'il leur reste.

Concernant les autres aspects, cette version de 2023 est très bien. Les acteurs sont bons, et ils sont uruguayens et argentins ce qui permet un film dans la même langue que celle des victimes de la catastrophe. Le rythme et les images sont également convaincants, et l'idée de faire narrateur un des personnages est pertinente. Et puis il y a un petit twist vers la fin du film, c'est toujours bon à prendre. Je recommande assez ce film, malgré le regret que j'ai mentionné.



Alien: Romulus (Fede Álvarez, 2024) : Quelques temps après les évènements du premier opus de la saga, un groupe de jeunes adultes pénètre dans un vaisseau spatial a priori désaffecté pour récupérer des caissons d'hypersommeil, ceci dans le but de rejoindre une planète éloignée. Le vaisseau est un laboratoire de la sinistre compagnie Weyland-Yutani. Rapidement le groupe tombe sur les cadavres de scientifiques, et sur les créatures qui les ont tués...

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Un film romantique avec de beaux paysages

Par quoi commencer ? Un peu trop de fan service, inévitablement : j'imagine qu'il faut être un fan hardcore pour s'en rendre pleinement compte, mais la plupart des sons et des designs (et même quelques motifs musicaux) sont issus des autres films, principalement du premier. Bien sûr ça m'a fait plaisir de retrouver cet univers que j'aime tant, mais le réalisateur aurait gagné à prendre davantage de risques, Romulus étant trop respectueux d'Alien premier du nom pour véritablement sortir de son ombre. Néanmoins il y a quand même un certain nombre de concepts et situations originaux, bons et correctement exploités, donc pas de quoi crier au clone inutile.

Mais, première partie du film mise à part, le rythme est très problématique. Ça ne s'arrête jamais, aucun temps faible pour mettre en valeur les temps forts, ce qui m'a amené à me lasser des scènes d'actions vers la fin du film. Aussi, la séquence de rencontre avec l'androïde Ash ...pardon, Rook... est particulièrement ratée : à peine les protagonistes se sortent d'une séquence tendue avec les facehuggers que, sans transition, Rook part sur une longue et exhaustive explication concernant les xénomorphes, leur système de reproduction, leur sang acide... Je comprends l'idée de renseigner les personnages de sorte que leurs connaissances soient celles du spectateur, mais c'est fait de manière tellement peu subtile !

Enfin, j'aurais aimé des personnages plus travaillés, seul Andy est vraiment intéressant. Pour le reste le film s'en sort plutôt bien. Montage, images, scénario... c'est correct. Dans l'ensemble, je le trouve mieux fichu que Prometheus et Covenant, et plus ou moins au niveau des opus 2 3 et 4 (chacun ayant ses propres qualités et ses propres défauts).

Addendum du 21 octobre : hier soir j'ai revu le film. Évidemment l'expérience à été assez différente de la première fois, au cinéma, mais j'ai l'impression de l'avoir un peu mieux aimé. Du fait que je connaissais à l'avance les défauts et que donc j'ai pu plus facilement passer outre, que j'ai pu mettre en pause à certains moments pour repérer certains détails intéressants, que j'ai également pu repérer certaines choses que je n'avais pas vues ou comprises lors du premier visionnage... Et visuellement le film est quand même assez solide : choix des couleurs, travail sur la lumière, sur le cadrage, les plans... Bon je n'irais pas jusqu'à parler de "blockbuster d'auteur", on ne va pas exagérer, mais c'est quand même plutôt bien fichu. Par contre, un aspect qui m'a paru encore plus présent lors de ce deuxième visionnage : il y a vraiment trop de fan service, dans chaque séquence. On a presque l'impression qu'ils ont cherché à mettre le plus de références possible au premier Alien (sachant qu'en plus il y a également quelques références aux autres opus).

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Nemau - posté le 11/09/2024 à 21:45:57 (53582 messages postés) - admin -

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Narrer l'autocatégorème

12 Monkeys (Terry Gilliam, 1995) : Dans un futur proche la surface de la Terre est devenue inhabitable, depuis qu'en 1997 un virus s'est propagé et a tué la majeure partie de l'humanité (les animaux non humains ne sont pas affectés). Ceux qui ont survécu vivent désormais dans des sous-sols. Le passé ne peut être changé, mais les scientifiques utilisent malgré tout le voyage dans le temps : en se rendant peu de temps avant la catastrophe, ils tentent de récupérer des informations sur le virus, et ainsi de mettre au point un remède. Les voyages dans le temps sont dangereux, ils génèrent chez ceux qui les expérimentent une grande désorientation, aussi les scientifiques recrutent parmi des prisonniers en échange d'une réduction de peine. Le personnage principal, James Cole, est un de ces prisonniers. Dans le passé il doit glaner des informations sur "l'armée des douze singes", nom d'un groupe terroriste qui serait responsable du drame.

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Je l'avais déjà vu, deux fois je crois, mais c'était il y a un certain temps déjà. Je crois que c'est un de mes films préférés, tout simplement. Rares sont les réalisateurs comme Gilliam, capable de créer une atmosphère aussi unique. Bien sûr je pense au laboratoire des scientifiques du futur, que l'on aperçoit ci-dessus, et dont l'aspect irréel contribue à désorienter le spectateur lui-même. Mais ce qui me marque le plus dans ce film ce sont les années 90, avant la catastrophe. Terry Gilliam et son équipe auraient pu montrer un passé qui fait envie, pour l'opposer aux sous-sols sinistres du futur post-apocalyptique. Mais dans ces années 90 on y voit au contraire une société sale, dangereuse, en plein déclin. Une société qui ne profite qu'à quelques rares chanceux, je pense à la luxueuse réception chez Leland Goines. Ainsi la morale du film est intéressante, la misanthropie du scientifique qui répand le virus n'étant pas gratuite.

Avec d'excellents acteurs : Bruce Willis, Madeleine Stowe, et un Brad Pitt déjà farouchement anti-système, quatre ans avant Fight Club. Ce film est inspiré du court-métrage ci-dessous.



La Jetée (Chris Marker, 1962) : Après une Troisième Guerre mondiale qui a rendu la surface de la Terre radioactive et donc inhabitable, les vainqueurs exploitent les vaincus en leur faisant faire des voyages dans le temps dangereux, les amenant souvent à la folie. Le but est de créer des liens avec d'autres époques, ceci afin d'en obtenir des vivres et du matériel. Le personnage principal, un prisonnier, est choisi pour une raison bien précise : pour remonter le temps il faut s'accrocher à un souvenir fort, et notre héros est hanté par celui d'un homme assassiné devant ses yeux alors qu'il était enfant, sur la jetée de l'aéroport d'Orly, peu de temps avant le début du troisième conflit mondial.

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Le générique d'introduction de ce court-métrage français le présente comme un roman-photo, en effet il n'est composé que d'images statiques, à l'exception d'un seul plan. Un narrateur explique l'histoire tandis que les images défilent.

Il s'agit d'une œuvre absolument culte parmi les cinéphiles. Je ne pense pas avoir la culture nécessaire pour comprendre pleinement en quoi il est aussi époustouflant, néanmoins j'ai bien aimé, on est vite pris par l'histoire et ce malgré la sobriété du dispositif. Et j'aime cette idée, exposée dans le film, de frontière floue entre le souvenir et le vrai voyage dans le temps. D'ailleurs, je me dis que le rendu de ce concept n'aurait peut-être pas été aussi bon avec des plans animés. Aussi, le twist de fin, repris dans le film de Gilliam, est particulièrement bon.



12 Monkeys (série télévisée, 47 épisodes, 2015-2018) : Le début de la série ressemble plus ou moins à celui du film de Terry Gilliam, avec quand même quelques différences notables : les survivants sont naturellement immunisés contre le virus (pour une raison inconnue) et peuvent donc vivre à la surface, les voyages dans le passé permettent de changer le présent, et voyager dans le temps ne rend plus fou mais dégrade par contre la santé physique. Assez vite la série s'éloigne du film, bien sûr par l'ajout de nouveaux personnages et de nouvelles intrigues mais aussi par tout le bazar lié aux voyages dans le temps.

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Vous prenez le film de Gilliam, vous enlevez toute la subtilité, vous obtenez cette série. :F Aussi, cette série manque un peu de budget, ça se ressent parfois (dure dure l'ère post-Game of Thrones, les décors un peu low cost ne passent plus). Néanmoins, elle reste... sympathique ? Rien dans cette série n'est vraiment marquant, mais il n'y a pas non plus de vraie fausse note. Certains personnages sont intéressants, les acteurs font le job, et tout au long des quatre saisons l'histoire se laisse suivre, pour peu qu'on accepte de ne pas tenir compte des énormes incohérences générées par les déplacements dans le temps. La série a aussi le mérite de s'arrêter à temps, avant de devenir redondante. Je ne la recommande pas particulièrement, mais si vous ne savez pas quoi regarder d'autre elle saura sûrement vous divertir sur le moment.

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Nemau - posté le 31/08/2024 à 15:02:24 (53582 messages postés) - admin -

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Narrer l'autocatégorème

Bohemian Rhapsody (Bryan Singer, 2018) : De la formation du groupe Queen en 1970 jusqu'à sa participation au mythique concert Live Aid en 1985. Le film suit le parcours du quatuor mais surtout de Freddie Mercury, le chanteur et pianiste du groupe, à la personnalité charismatique et extravagante, rendant parfois difficile sa vie et celle de ses proches.

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Je n'ai pas été convaincu par le physique de Rami Malek : trop petit, trop chétif. C'est une bonne idée de lui avoir ajouté une prothèse dentaire pour simuler les incisives proéminentes de Freddie Mercury (qui faisaient complexer ce dernier), mais pourquoi ne pas lui avoir mis des lentilles pour imiter les yeux sombres du chanteur ? Je ne suis pas totalement convaincu non plus par sa performance, j'ignore à quel point il se rapproche du personnage réel mais à sourire presque tout le temps il ne m'a pas paru très naturel.

Sans être exceptionnel ça reste pas mal. C'est fluide, c'est bien fichu. Par contre il y a pas mal de libertés prises par rapport à la réalité, à en croire Wikipédia.

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