Nemau -
posté le 12/09/2024 à 21:50:17 (53207 messages postés)
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❤ 2harusame Picot
Narrer l'autocatégorème
La sociedad de la nieve (Le Cercle des neiges, Juan Antonio Bayona, 2023) : L'histoire vraie du crash d'un avion dans les Andes, en 1972. L'affaire est célèbre, du fait que 16 survivants réussirent à tenir plus de deux mois dans des conditions difficiles, devant manger les défunts pour survivre.
J'avais bien aimé Alive, film américain de 1993 adaptant ce même fait divers, parce qu'il évitait les émotions excessives. Dans cette version de 2023 je déplore le ton un peu trop pesant. Bien entendu, une poignée de jeunes adultes coincés dans la montagne, affrontant la faim le froid et même une avalanche, on ne s'attend pas à les voir prendre leur pied. Mais le film en fait trop notamment concernant l'anthropophagie, il y a trop de débats entre les personnages quant à la moralité et la légalité de la chose, alors même qu'ils meurent de faim. Alors bien sûr manger ses semblables n'a rien d'un acte anodin, mais dans les souvenirs que j'ai de la version de 93 l'affaire est mieux traitée : on y voit des survivants qui, bien que très croyants, sont pragmatiques et décident de recourir à cette solution qui est la seule qu'il leur reste.
Concernant les autres aspects, cette version de 2023 est très bien. Les acteurs sont bons, et ils sont uruguayens et argentins ce qui permet un film dans la même langue que celle des victimes de la catastrophe. Le rythme et les images sont également convaincants, et l'idée de faire narrateur un des personnages est pertinente. Et puis il y a un petit twist vers la fin du film, c'est toujours bon à prendre. Je recommande assez ce film, malgré le regret que j'ai mentionné.
Alien: Romulus (Fede Álvarez, 2024) : Quelques temps après les évènements du premier opus de la saga, un groupe de jeunes adultes pénètre dans un vaisseau spatial a priori désaffecté pour récupérer des caissons d'hypersommeil, ceci dans le but de rejoindre une planète éloignée. Le vaisseau est un laboratoire de la sinistre compagnie Weyland-Yutani. Rapidement le groupe tombe sur les cadavres de scientifiques, et sur les créatures qui les ont tués...
Un film romantique avec de beaux paysages
Par quoi commencer ? Un peu trop de fan service, inévitablement : j'imagine qu'il faut être un fan hardcore pour s'en rendre pleinement compte, mais la plupart des sons et des designs (et même quelques motifs musicaux) sont issus des autres films, principalement du premier. Bien sûr ça m'a fait plaisir de retrouver cet univers que j'aime tant, mais le réalisateur aurait gagné à prendre davantage de risques, Romulus étant trop respectueux d'Alien premier du nom pour véritablement sortir de son ombre. Néanmoins il y a quand même un certain nombre de concepts et situations originaux, bons et correctement exploités, donc pas de quoi crier au clone inutile.
Mais, première partie du film mise à part, le rythme est très problématique. Ça ne s'arrête jamais, aucun temps faible pour mettre en valeur les temps forts, ce qui m'a amené à me lasser des scènes d'actions vers la fin du film. Aussi, la séquence de rencontre avec l'androïde Ash ...pardon, Rook... est particulièrement ratée : à peine les protagonistes se sortent d'une séquence tendue avec les facehuggers que, sans transition, Rook part sur une longue et exhaustive explication concernant les xénomorphes, leur système de reproduction, leur sang acide... Je comprends l'idée de renseigner les personnages de sorte que leurs connaissances soient celles du spectateur, mais c'est fait de manière tellement peu subtile !
Enfin, j'aurais aimé des personnages plus travaillés, seul Andy est vraiment intéressant. Pour le reste le film s'en sort plutôt bien. Montage, images, scénario... c'est correct. Dans l'ensemble, je le trouve mieux fichu que Prometheus et Covenant, et plus ou moins au niveau des opus 2 3 et 4 (chacun ayant ses propres qualités et ses propres défauts).
Addendum du 21 octobre : hier soir j'ai revu le film. Évidemment l'expérience à été assez différente de la première fois, au cinéma, mais j'ai l'impression de l'avoir un peu mieux aimé. Du fait que je connaissais à l'avance les défauts et que donc j'ai pu plus facilement passer outre, que j'ai pu mettre en pause à certains moments pour repérer certains détails intéressants, que j'ai également pu repérer certaines choses que je n'avais pas vues ou comprises lors du premier visionnage... Et visuellement le film est quand même assez solide : choix des couleurs, travail sur la lumière, sur le cadrage, les plans... Bon je n'irais pas jusqu'à parler de "blockbuster d'auteur", on ne va pas exagérer, mais c'est quand même plutôt bien fichu. Par contre, un aspect qui m'a paru encore plus présent lors de ce deuxième visionnage : il y a vraiment trop de fan service, dans chaque séquence. On a presque l'impression qu'ils ont cherché à mettre le plus de références possible au premier Alien (sachant qu'en plus il y a également quelques références aux autres opus).
Nemau -
posté le 11/09/2024 à 21:45:57 (53207 messages postés)
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❤ 2Roi of the Suisse Picot
Narrer l'autocatégorème
12 Monkeys (Terry Gilliam, 1995) : Dans un futur proche la surface de la Terre est devenue inhabitable, depuis qu'en 1997 un virus s'est propagé et a tué la majeure partie de l'humanité (les animaux non humains ne sont pas affectés). Ceux qui ont survécu vivent désormais dans des sous-sols. Le passé ne peut être changé, mais les scientifiques utilisent malgré tout le voyage dans le temps : en se rendant peu de temps avant la catastrophe, ils tentent de récupérer des informations sur le virus, et ainsi de mettre au point un remède. Les voyages dans le temps sont dangereux, ils génèrent chez ceux qui les expérimentent une grande désorientation, aussi les scientifiques recrutent parmi des prisonniers en échange d'une réduction de peine. Le personnage principal, James Cole, est un de ces prisonniers. Dans le passé il doit glaner des informations sur "l'armée des douze singes", nom d'un groupe terroriste qui serait responsable du drame.
Je l'avais déjà vu, deux fois je crois, mais c'était il y a un certain temps déjà. Je crois que c'est un de mes films préférés, tout simplement. Rares sont les réalisateurs comme Gilliam, capable de créer une atmosphère aussi unique. Bien sûr je pense au laboratoire des scientifiques du futur, que l'on aperçoit ci-dessus, et dont l'aspect irréel contribue à désorienter le spectateur lui-même. Mais ce qui me marque le plus dans ce film ce sont les années 90, avant la catastrophe. Terry Gilliam et son équipe auraient pu montrer un passé qui fait envie, pour l'opposer aux sous-sols sinistres du futur post-apocalyptique. Mais dans ces années 90 on y voit au contraire une société sale, dangereuse, en plein déclin. Une société qui ne profite qu'à quelques rares chanceux, je pense à la luxueuse réception chez Leland Goines. Ainsi la morale du film est intéressante, la misanthropie du scientifique qui répand le virus n'étant pas gratuite.
Avec d'excellents acteurs : Bruce Willis, Madeleine Stowe, et un Brad Pitt déjà farouchement anti-système, quatre ans avant Fight Club. Ce film est inspiré du court-métrage ci-dessous.
La Jetée (Chris Marker, 1962) : Après une Troisième Guerre mondiale qui a rendu la surface de la Terre radioactive et donc inhabitable, les vainqueurs exploitent les vaincus en leur faisant faire des voyages dans le temps dangereux, les amenant souvent à la folie. Le but est de créer des liens avec d'autres époques, ceci afin d'en obtenir des vivres et du matériel. Le personnage principal, un prisonnier, est choisi pour une raison bien précise : pour remonter le temps il faut s'accrocher à un souvenir fort, et notre héros est hanté par celui d'un homme assassiné devant ses yeux alors qu'il était enfant, sur la jetée de l'aéroport d'Orly, peu de temps avant le début du troisième conflit mondial.
Le générique d'introduction de ce court-métrage français le présente comme un roman-photo, en effet il n'est composé que d'images statiques, à l'exception d'un seul plan. Un narrateur explique l'histoire tandis que les images défilent.
Il s'agit d'une œuvre absolument culte parmi les cinéphiles. Je ne pense pas avoir la culture nécessaire pour comprendre pleinement en quoi il est aussi époustouflant, néanmoins j'ai bien aimé, on est vite pris par l'histoire et ce malgré la sobriété du dispositif. Et j'aime cette idée, exposée dans le film, de frontière floue entre le souvenir et le vrai voyage dans le temps. D'ailleurs, je me dis que le rendu de ce concept n'aurait peut-être pas été aussi bon avec des plans animés. Aussi, le twist de fin, repris dans le film de Gilliam, est particulièrement bon.
12 Monkeys (série télévisée, 47 épisodes, 2015-2018) : Le début de la série ressemble plus ou moins à celui du film de Terry Gilliam, avec quand même quelques différences notables : les survivants sont naturellement immunisés contre le virus (pour une raison inconnue) et peuvent donc vivre à la surface, les voyages dans le passé permettent de changer le présent, et voyager dans le temps ne rend plus fou mais dégrade par contre la santé physique. Assez vite la série s'éloigne du film, bien sûr par l'ajout de nouveaux personnages et de nouvelles intrigues mais aussi par tout le bazar lié aux voyages dans le temps.
Vous prenez le film de Gilliam, vous enlevez toute la subtilité, vous obtenez cette série. Aussi, cette série manque un peu de budget, ça se ressent parfois (dure dure l'ère post-Game of Thrones, les décors un peu low cost ne passent plus). Néanmoins, elle reste... sympathique ? Rien dans cette série n'est vraiment marquant, mais il n'y a pas non plus de vraie fausse note. Certains personnages sont intéressants, les acteurs font le job, et tout au long des quatre saisons l'histoire se laisse suivre, pour peu qu'on accepte de ne pas tenir compte des énormes incohérences générées par les déplacements dans le temps. La série a aussi le mérite de s'arrêter à temps, avant de devenir redondante. Je ne la recommande pas particulièrement, mais si vous ne savez pas quoi regarder d'autre elle saura sûrement vous divertir sur le moment.
Nemau -
posté le 31/08/2024 à 15:02:24 (53207 messages postés)
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Narrer l'autocatégorème
Bohemian Rhapsody (Bryan Singer, 2018) : De la formation du groupe Queen en 1970 jusqu'à sa participation au mythique concert Live Aid en 1985. Le film suit le parcours du quatuor mais surtout de Freddie Mercury, le chanteur et pianiste du groupe, à la personnalité charismatique et extravagante, rendant parfois difficile sa vie et celle de ses proches.
Je n'ai pas été convaincu par le physique de Rami Malek : trop petit, trop chétif. C'est une bonne idée de lui avoir ajouté une prothèse dentaire pour simuler les incisives proéminentes de Freddie Mercury (qui faisaient complexer ce dernier), mais pourquoi ne pas lui avoir mis des lentilles pour imiter les yeux sombres du chanteur ? Je ne suis pas totalement convaincu non plus par sa performance, j'ignore à quel point il se rapproche du personnage réel mais à sourire presque tout le temps il ne m'a pas paru très naturel.
Sans être exceptionnel ça reste pas mal. C'est fluide, c'est bien fichu. Par contre il y a pas mal de libertés prises par rapport à la réalité, à en croire Wikipédia.
"Androgynous astronaut, futuristic corridors, short red hair"
Euh...
Non.
Hem... je vais ajouter 'young' pour pas qu'ils rajoutent des moustaches et des biceps.
Hein ?
Bon, on va plutôt passer à la scène du poulpe dans l'aquarium.
... "Short red-haired astronaut, old scientist looking back to giant octopus in aquarium"
Euh il a pas trop compris je crois.
Mais qu'est-ce que ?...
Ça suffit !!
Je vais mettre 'red-haired astronaut WITH old scientist' pour essayer de retrouver mon jeune astronaute tiens...
Ah enfin... ... mais qu'est-ce que fuck avec le poulpe ??
Caramba, presque !
Ah non, ça recommence !
Wut?
Y'en a marre maintenant !! ASSEEEEZ !!!
Il se fout de ma gueule. Ce site se fout de ma gueule, c'est du troll. Je suis sûr qu'il y a trotter derrière qui tire les ficelles du site en direct et qui doit bien rire.
Je vais aller lui péter la gueule tiens. J'avais pas son adresse quelque part ?
J'espère vraiment qu'il se marre beaucoup, parce que moi là ça commence à me les mâcher menu mais genre bien.
Je me sens si seul parfois...
Ça commence à me monter au nez tout ça.
Tordant. Et puis remettez-moi le jeune astronaute, déjà.
*Young red-haired astronaut IN FOREGROUND [...]*
Bon d'accord, t'as gagné. Tu veux quoi, le bot' ?... De l'argent ? Hein, c'est ça que tu veux ?
"on iron bridge"
Allez le site, je te promets... après je t'embêterai plus, promis. Je veux juste une image, allez quoi.
JE VEUX JUSTE UNE PUTAIN DE SIMPLE IMAGE À LA CON DE MERDE DE CHIER DE...
Allez le robot, sois sympa... je te filerai ce que tu veux. Tu veux quoi, une boite de chocolats ?
*soupir*
Euh... une boite de boulons ?
*ajoute "space suit" au cas où*
Bon allez fais pas ta pute, vas-y...
HRAAAAAAAAAAAHH !!!!1
Hum... bon, je vais essayer d'ajouter le petit robot de Criket, tiens. Les gens l'aimaient bien, lui.
Et peut-être que l'IA sera plus compréhensive si on lui ajoute un ami robot.
Je... c'est, euh...
Comment dire...
Une question me brûle la vulve... POURQUOI ?
Oh puis merde, ça me saoule. À plus !
ps: il est fort possible que j'aie parfois ajouté des mots exprès juste pour le lol. Un petit peu.
Nemau -
posté le 07/08/2024 à 17:28:16 (53207 messages postés)
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Narrer l'autocatégorème
Young Woman and the Sea (Joachim Rønning, 2024) : L'histoire vraie de Trudy Ederle, américaine d'origine allemande qui devint la première femme à réussir la traversée de la Manche à la nage, en 1926.
Sans être époustouflante, Daisy Ridley fait tout à fait le job
Par l'un des deux réalisateurs de Kon-Tiki, dont j'ai parlé récemment et qui m'avait plutôt déçu. J'ai bien mieux aimé ce biopic, il est relativement convenu mais fonctionne bien.
Knighty -
posté le 25/07/2024 à 11:05:24 (275 messages postés)
❤ 2Kenetec Tyroine
Bon, perso ça fait plusieurs mois que j'hésite à faire un gros post pour parler de Yakuza, mais bon je me suis dis que j'allais éviter de faire un post qui parlait de tous les épisodes de la série vu mon absence de capacité de synthèse. Du coup, here we go :
Personnellement, cette année a été marquée par ma découverte approfondie de la série des Yakuza. ‘fin """ découverte """ , entre gros guillemets, parce que technique, j’ai fait Yakuza Like a Dragon il y a quelques années, et j’avais trouvé ça génial, et j'avais commencé Yakuza 0 en 2020 sans le finir. Le truc, c’est que Like a Dragon, même si tu peux complètement y jouer en tant que stand alone vu qu’elle présente un nouveau protagoniste, ça reste le 7ème épisode d’une série, dont je ne connaissais pas grand-chose.
En début d’année est sorti Like a Dragon : Infinite Wealth, la suite de Like a Dragon qui a pour particularité, en plus de continuer l’histoire d’Ichiban Kasuga, le héros de Yakuza : Like a Dragon, de faire revenir le personnage de Kazuma Kiryu, le héros principal de la série. Et personnellement, pendant toute la com, je me suis demandé si je pouvais jouer à Infinite Wealth sans avoir joué aux épisodes d’avant.
Au final, la réponse est oui… l’intrigue du jeu fait surtout des liens avec Like a Dragon, mais le jeu fait aussi régulièrement référence à d’anciens épisodes de la série, et au final, ayant développé une certaine appréciation du personnage de Kiryu, j’ai décidé après la fin du jeu de reprendre la série depuis son début chronologique. Actuellement, j’en suis à Yakuza 3, que j’ai commencé tout récemment.
Du coup, histoire de pas me retrouver avec un giga pavé ou je parle de tous les épisodes dans quelques mois, je me suis dis que j’allais déjà commencer à faire un petit retour sur ce que j’ai fait jusqu’à maintenant.
Pour faire un petit résumé de ce qu’est Yakuza, ou Like a Dragon (Like a Dragon, Ryu Ga Gotoku, est le titre japonais là ou la série s'appelle Yakuza par chez nous, mais depuis le 8ème épisode, la série a été renommée "Like a Dragon" aussi chez nous... et ça fait que c’est surtout un sacré bordel de définir qu’est-ce qui est quoi, donc je vais parler des épisodes en évoquant leur numérotation chronologique), cette série se passe dans un cadre réaliste au Japon et nous raconte les histoires de divers personnages à plusieurs périodes de leur vie dans le monde du crime organisé.
Et outre leur histoire généralement très inspiré de films de gangsters, les Yakuza/Like a Dragon sont des jeux qui font la part belle à une immersion dans le Japon de la période représentée, avec une fidélité à la réalité assez impressionnante, et aussi, et c’est un point sur lequel je l’adore, pour son ton général qui oscille entre le très sérieux et le grand n’importe quoi, notamment représenté dans sa large gamme de mini-jeux et ses quêtes secondaires. Et c’est une série, qui, en raison de son rythme de sortie particulièrement soutenu, fait énormément de recyclage parmi ses assets, ses animations, voir même ses zones, avec certaines comme le quartier de Kamurocho qui revient dans tous les épisodes de la série et que l’on voit évoluer au fil des années.
On peut d'ailleurs facilement comparé Yakuza à une série télé ou chaque épisode représenterai une nouvelle saison, avec une évolution des persos sur une longue, voir très longue période, certains reviennent, d'autres non, certains épisodes se construisant sur des bases mises en places dans les jeux précédents. En vrai, j'ai pas vraiment d'autres équivalent de série de jeu qui se soient construits comme ça et à un rythme aussi soutenu.
(La meilleure description que j'ai vu de cette série jusqu'à maintenant, c'est "Le Parrain", mais entrecoupé par des épisodes des Simpsons ^^)
Petite précision langue, mais jusqu’à Yakuza Like a Dragon, la série n’existe qu’en anglais, avec néanmoins des patchs français pour les épisodes 0, et les remakes des 1 et 2, à la qualité assez inégale, mais amplement suffisante pour comprendre. Depuis le 7ème épisode, la série est entièrement traduite en français.
Jusqu’à Yakuza Like a Dragon, la série prenait la forme d’un beat them up ou l’on ne contrôle qu’un seul personnage, avec quelques éléments typiques des JRPG comme un système de progression, d’équipement et de quêtes, mais à partir de ce 7ème épisode, la série changera complètement son système de combat pour passer à du combat au tour par tour ma foi fort réussi.
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Like a Dragon : Infinite Wealth
Dernier épisode en date de la série, suite de Yakuza : Like a Dragon (Yakuza 7) qui nous remet dans la peau d’Ichiban Kasuga en 2024, soit 4 ans après l’épisode précédent, et qui, sauf erreur pour la première fois de la série, nous fait quitter le japon pour nous rendre à Hawaii (le jeu nous donne accès à 3 zones explorables, Honolulu, Ijincho (le quartier principal de Like a Dragon) et le classique Kamurocho récurent dans toute la série. Cet épisode a aussi la particularité, comme je l’ai dis plus haut, de nous refaire suivre le personnage de Kazuma Kiryu, déjà entraperçu dans l’épisode précédent. Pour le coup, c’est un épisode qui, passé un certain stade, devient assez difficile à discuter sans le spoiler assez lourdement, donc je vais essayer de rester assez vague.
Et si j’ai quelques réserves par rapport à l’histoire, notamment la manière dont elle est racontée, force est de constater que sur le reste, le jeu est une stricte amélioration de l’épisode précédent. Du contenu annexe à plus savoir quoi en faire, des nouveaux personnages, lourde amélioration du système de combat avec notamment la possibilité de modifier le positionnement des personnages pour pouvoir interagir avec le décor, et une refonte du système de classes pour les rendre globalement plus équilibrée. Je noterai également la présence de Kiryu dont le gameplay hérité de ses années Beat them Up le rend vraiment TRES jouissif à utiliser, Kiryu étant le seul personnage du groupe à se battre sans arme par défaut... et c'est le plus gros DPS du jeu et de loin. Le type a des fusils à pompe à la place des poings.
Et comme à l’habitude de la série, le jeu nous propose d’excellents personnages, avec cette fois un gros big up pour un des nouveaux antagonistes récurent, Yutaka Yamai, qui vole absolument toutes les scènes ou il apparaît (en même temps, ce mec est doublé par Takehito Koyasa, aka DIO dans Jojo’s Bizzare Adventure) et que j’espère revoir dans des épisodes futurs. Cela dit, je trouve les antagonistes principaux un peu plus faibles, et c'est dommage, d'autant qu'ils sont intéressants sur le papier.
Outre la pelletée de mini-jeux plus ou moins repris des épisodes précédents, le jeu propose deux mini-jeux majeurs, l'île Donkoko, qui est une sorte d'Animal Crossing durant lequel on va construire une île pour y accueillir des touristes, avec tout un système de construction beaucoup trop poussé pour un "simple" mini-jeu, et mon préféré, la Ligue Sujimon. C'était déjà un délire dans l'épisode précédent, mais là, ils ont poussé la parodie de Pokémon jusqu'au bout et c'est très sympa à avancer tout au long de la quête principale. C'est vraiment abusé, la quantité de temps qu'ils ont mis dedans.
Comme dit plus tôt, on peut y jouer en n’ayant fait que Yakuza Like a Dragon et comprendre toutes les implications de la quête principale, mais on perdra quand même sur l’aspect émotionnel notamment dans la seconde partie du jeu. Du coup au final, c’est un excellent épisode, probablement un de mes préférés que j’ai fait jusqu’à maintenant et en termes de pure gameplay, c’est de loin le meilleur, c’est juste dommage qu’il ait quelques ratés de narrations, mais rien d’alarmant non plus, l’histoire reste plaisante à suivre. Overall, très bon jeu, et celui de la série sur lequel j'ai passé le plus d'heures (80h).
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Yakuza 0
Yakuza 0 est un préquel qui se déroule durant l’année 1988 (donc 36 ans avant Infinite Wealth… ça change d’ambiance ^^) et nous fait incarner alternativement un jeune Kazuma Kiryu, accusé d’un meurtre qu’il n’a pas commis et qui cherchera à se blanchir, mais aussi Goro Majima, personnage récurent de la série et futur grand rival de Kiryu, yakuza tombé en disgrâce auprès du Clan Tojo, travaillant maintenant comme gérant de cabaret dans l’espoir de se racheter et à on fera la proposition d’effacer son ardoise en échange d’un assassinat. Leurs deux histoires sont au départ bien séparées, mais finiront par se relier, toutes deux tournant autour d’un minuscule et un peu mystérieux terrain vague en plein cœur du quartier de Kamurocho, et qui contribuera à créer leur future légende.
Dans cet épisode, on visite les quartiers de Kamurocho, à Tokyo avec Kiryu, et de Sotenbori à Osaka avec Majima (même si on finira par avoir la possibilité de passer d’un quartier à l’autre avec les deux personnages).
Techniquement, Yakuza 0 avait été mon premier Yakuza, j’avais acheté le jeu en 2020 histoire de m’essayer à la série et si j’avais bien aimé ce que j’en avais vu, ça n’avait pas non plus énormément croché, notamment que le système de combat est assez clunky, parce que le jeu n’existait qu’en anglais, et aussi, qu’il met vraiment énormément de temps pour lancer son intrigue, avec les histoires des deux protagonistes à poser et toute une pelletée de personnages avant de vraiment commencer. Mais après avoir fini Infinite Wealth et trouvé un patch de traduction, j’ai relancé le jeu… et cette fois, je l’ai bouffé d’une seule traite, 60h de jeu au compteur.
Et niveau histoire, c’est devenu un de mes préférés de la série (avec Yakuza 7). L’histoire devient vraiment passionnante et les enjeux deviennent de plus en plus énervés à mesure de l’avancée pour exploser dans ce qui reste encore aujourd’hui mon final préféré de la série… et qui fait que je ne comprends pas pour Infinite Wealth n’a pas adopté une structure similaire pour son dernier acte. C’est l’épisode qui m’a fait adorer le personnage de Majima, et d’une manière générale, les personnages secondaires sont aussi très réussis, avec une mention spéciale à certains antagonistes comme le superviseur de Majima, Tsukasa Sagawa ou l'incroyablement persistant Daisaku Kuze, qui sont excellents.
Pour le reste, c’est une très bonne itération par rapport au reste de la série, avec notamment des changements de tons qui donnent des scènes assez hilarantes, quelques quêtes intéressantes même parfois si un peu trop longues et de très nombreux mini-jeux qui font le taf. Je mettrai juste un bémol sur les deux mini jeux « longs » des personnages, l’entreprise d’immobilier pour Kiryu et la gestion de cabaret pour Majima, parce qu’outre le fait que ces mini-jeux sont la principale source d’argent de chaque personnage, argent qui est nécessaire pour progresser dans les arbres de talent, ils sont VRAIMENT beaucoup trop long pour leur propre bien. Les épisodes suivants proposeront aussi des mini-jeux s’étallant dans le temps, mais à mon avis plus réussi.
Mais bref, c’est probablement mon second épisode préféré de la série pour le moment.
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Yakuza Kiwami 1
Yakuza Kiwami 1, en tout cas son prologue, se déroule 7 ans après Yakuza 0 et est un remake de Yakuza 1, sorti à l’origine sur PS2 en 2005. Kiryu, désormais surnommé « Le Dragon de Dojima » et devenu une figure importante au sein du clan Tojo, se retrouvera à couvrir le meurtre de son patriarche commis par un de ses amis d’enfance et passera les 10 années suivantes en prison, et découvrira à sa libération, en 2005, à quel point les choses ont changées pour le clan Tojo et devra enquêter sur la disparition d’une de ses amies d’enfance, ayant dérobé 10 milliards de yens au clan.
Je suis un petit plus mitigé sur Kiwami 1. Ça reste un épisode sympathique, mais on sent que c’était le premier épisode et qu’ils se cherchaient au niveau du ton général qu’ils voulaient donner à l’histoire, en résulte un ton globalement plus sérieux que les autres épisodes auquel j’ai joué. Ça se laisse toujours suivre, mais après les épisodes précédents, on sent qu’il y a un truc qui manque. Notamment, sans le côté second degré qui caractérise tous les autres épisodes, Kiryu passe vraiment pour un grobill, par moment, ce qui est un peu jouissif certes, mais c’est dommage que je me fasse cette réflexion parce que le jeu est un peu trop premier degré. Cela dit, ça reste l’épisode fondateur, qui a posé énormément de choses sur le personnage de Kiryu et qui a notamment établi sa rivalité avec un des meilleurs personnages de la série, aka Goro Majima « Le chien fou de Shimano».
Cette rivalité prendra ici forme d’un mini-jeu, le « Majima Everywhere », ajout du remake, qui consiste en l’apparition aléatoire de Majima partout dans la zone de jeu qui viendra nous affronter, en reprenant tout ce qui a été fait dans Yakuza 0 pour lui donner de la variété dans les movesets. En vrai dans ma partie, c’est plutôt moi qui ai commencé à chasser Majima dès que je me suis rendu compte qu’il était de très loin la source de points d’expérience la plus importantes du jeu. Cela dit, je suis très mitigé sur ce système pour deux choses : Le style de combat « Dragon » dont la progression prend la forme d’un système d’achievement lié à la progression dans ce mini-jeu, le problème étant que beaucoup de types d’évènements qui peuvent se déclencher sont complètement aléatoires et on peut vraiment se retrouver bloqué dans la progression de ce style.
Et d’autre part parce que ce mini-jeu ne fait absolument aucun effort pour essayer d’être cohérent avec la quête principale. Le truc, c’est qu’il n’a été rajouté que pour le remake, probablement pour surfer sur l’appréciation qu’avaient les gens pour Majima après Yakuza 0, mais que Majima était déjà un personnage de Yakuza 1 à l’origine… et ses interactions avec Kiryu au sein de la quête principale, en prenant en compte celles qu’ils ont dans le Majima Everywhere, sonnent systématiquement faux. Majima qui prend en otage un personnage pour pousser Kiryu à un duel avec lui parce que ça fait 10 ans qu’ils ne se sont pas battus alors que littéralement, ça fait 10h de jeu qu'ils se mettent des gnons à travers tout le quartier, bon… Ils n’ont même pas essayé, et faut faire abstraction.
Et enfin, même si ça n’a rien d’insurmontable, le jeu a à de brefs moments des combats qui sont complètement ratés, notamment les combats de boss mettant en scène des personnages utilisant des armes à feu… parce qu’elles nous immobilisent complètement à chaque attaque subie en plus de nous mettre au sol. Les hitbox de ces combats sont d’ailleurs complètement pétés, et on est forcé d’abuser de la mécanique de Heat Actions pour tuer les adversaires au plus vite en espérant ne pas se retrouver stun lock. C’est un cas unique dans la série pour le moment (j’ai cru comprendre que Yakuza 4 avait aussi un gros raté sur son boss final, mais on verra), et au final, parce que les jeux de la série en général ne sont pas très difficiles, ça a passé, donc c’est pas rédhibitoire non plus… mais c’est un raté.
Pour résumé, même si je n’ai pas passé un mauvais moment non plus, le jeu gardant quand même pas mal de qualité propre à la série, c’est le moins bon épisode, auquel j’ai joué, pour moi, et ça se voit à mes heures de jeu, je n’y ai passé que 20h là ou j’ai dépassé les 50 sur tous les autres. Mais ça reste un épisode important pour tout ce qu’il introduit et pour la mise en place de tout ou presque ce qui caractérisera le personnage de Kiryu.
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Yakuza Kiwami 2
Remake du second épisode de la série se déroulant un an après Yakuza Kiwami 1, Kiryu se retrouve pris au milieu d’une guerre ouverte opposant le Clan Tojo et son organisation rivale, l’Alliance Omi, le tout sous fond d’un complot lié à la mafia coréenne Jingweon.
Et pour le coup, le remake est beaucoup plus propre que Kiwami 1. Déjà, le jeu utilise un nouveau moteur, le Dragon Engine (sur lequel sont faits les derniers épisodes de la série) et y a pas à chier, ça améliore grandement la fluidité générale du jeu, en supprimant pratiquement tous les temps de chargement internes aux zones et permettant un tel niveau de détail dans les décors que vraiment, on se croirait sur place. Aller visiter les stores et voir que tous les produits ont été modélisés, c’est une dinguerie. Redécouvrir le quartier de Sotenbori qu'on avait déjà vu dans Yakuza 0 dans ces conditions, c'était quelque chose.
C’est un épisode considéré comme culte par les fans de la série et je comprends parfaitement pourquoi, il est bourré à ras bord de scènes excellentes, avec en prime un des meilleurs antagonistes de la série pour l’instant en la personne de Ryuji Goda, « le Dragon du Kansai ». Mais pour le coup, et là je ne sais pas si c’était le cas dans l’épisode d’origine ou si c’est un rajout du remake, mais on retrouve enfin ce ton mi-sérieux, mi-décalé que j’adore dans cette série.
Petite illustration (sous spoiler, parce que ça reste une scène très cool à découvrir par soi-même) :
A peu près aux 2/3 du jeu, Kiryu est au plus bas, il s’est brouillé avec son amie Sayama pour laquelle il commence à développer des sentiment, s’est fait poignardé par un inconnu et, après avoir réussi à se trainer au bar qui lui sert de planque, il apprend qu’un membre de l’Alliance Omi a kidnappé Haruka, sa fille adoptive. Kiryu, malgré sa grave blessure va débarquer en mode bulldozer dans le château du kidnappeur, dégommer tout ce qui bouge et se trainer jusqu’au sommet ou il va se retrouver face à deux tigres qu’il va vaincre en leur mettant littéralement des poings dans la bouche. Bref c’était drama, c’était épique, j’adore.
… Et juste après, alors que le rythme du jeu ralenti, je lance une quête secondaire durant laquelle on demande à Kiryu de faire du doublage… et on apprend en cours de séance qu’il s’agit de voice acting pour un jeu de Yaoi… et que Kiryu le fait… et c’est absolument hilarant, et le contraste avec ce qu’il s’est passé juste avant rend le tout absolument savoureux xD
L’histoire générale du jeu se laisse vraiment bien suivre, et les différents retournements de situation la rendent passionnante, tout en construisant sur le bases de son prédécesseurs, le tout en introduisant d’autres personnages, dont certains qui deviendront récurent comme Daigo Dojima. J’ai aussi particulièrement apprécié le personnage de Kawara, un flic qu’on te présente comme un assassin qui a tendance à avoir la gâchette facile… sauf que direct quand tu le rencontres, tu te rends compte qu’il y a un truc qui ne colle pas et tu vas peu à peu comprendre le personnage, et j’ai vraiment beaucoup aimé tout ce qui tournait autour de lui.. Si j’aurai un bémol à lui donner, c’est le personnage de Kaoru Sayama, inspecteur de police qui se retrouvera à travailler avec Kiryu, qui l’un des très rares personnage féminin de la série à être mis en avant, et je la trouve pas super intéressante, en fait. Globalement de ce que j’ai compris, jusqu’à Yakuza 7, la série et les personnages féminins, c’est pas trop ça.
Le jeu dispose de deux longs mini-jeux, le premier étant une gestion de cabaret reprise à 90% de Yakuza 0, mais qui est plus court, plus fluide et globalement mieux fichue, et le « Clan Creator », mini-jeu durant lequel on doit aider Majima, désormais propriétaire d’une entreprise de construction, Majima Construction, à protéger ses chantiers d’entrepreneurs véreux. Le mini-jeu prend la forme d’un tower defense et si je trouve qu’il s’épuise sur la durée, notamment parce que quel idée de faire des points de spawn A CÔTÉ de la zone à défendre dans un Tower Defense ?!? Je dois bien admettre que l’enrobage, que ce soit visuel ou musical de toute cette quête est absolument génial, entre le thème du mini-jeu qui est une parodie d'un hymne d'entreprise japonais, et cette affiche de recrutement qui me fume à chaque fois :
Bref, là ou j’étais un peu mitigé sur Yakuza Kiwami 1, Yakuza Kiwami 2 est vraiment excellent, et un des meilleurs épisodes de la série.
Et du coup, au moment ou on parle, j’ai commencé Yakuza 3, plus vieil épisode de la série à ne pas avoir de remake… et qui a pris un méchant coup de vieux. Mais je dois avouer que pour le moment, j’aime bien son ton général, ce côté un peu « filler à la plage », comme disent certains. On verra ce que ça donne.
Mais bref, voilà, ce fut mon pavé sur Yakuza. J’essaierai de donner mon avis un peu plus régulièrement sur les autres épisodes histoire de pas me retrouver avec 4 jeux en un post ^^
J'ai ajouté quelques illustrations à la fin du jeu. Je ne vais pas les montrer ici, parce que ça spoile beaucoup. (Elles permettent de mieux comprendre le scénario.)
Je ne publierai des nouvelles versions que pour corriger les bugs signalés par les joueurs. Oh il y en aura sûrement
Nemau -
posté le 17/07/2024 à 22:52:33 (53207 messages postés)
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❤ 0
Narrer l'autocatégorème
Denial (Mick Jackson, 2016) : L'histoire vraie du procès opposant, en 2000, l'historienne américaine Deborah Lipstadt au négationniste britannique David Irving.
C'est un film plutôt sympa. Il faut le prendre pour ce qu'il est. Il parle d'un procès dans lequel une historienne se retrouve à devoir prouver devant la justice britannique que la Shoah a bien eu lieu, mais le film lui-même ne cherche pas à démontrer l'existence de la Shoah, juste à témoigner de ce qu'a dû traverser cette historienne juive confrontée aux accusations d'un sinistre individu. Avec les talentueux Rachel Weisz et Timothy Spall dans les rôles principaux.
Kon-Tiki (Joachim Rønning et Espen Sandberg, 2012) : Encore une histoire vraie, cette fois c'est celle de cinq Norvégiens et d'un Suédois qui tentent, en 1947, de traverser l'océan Pacifique à bord d'un bateau rudimentaire, depuis le Pérou jusqu'en Polynésie française. Le but est de démontrer que l'archipel a pu être colonisé par une civilisation sud-américaine précolombienne.
Déçu. Il y avait matière à faire quelque chose de vraiment prenant, mais c'est trop sage, trop académique.
Tyroine -
posté le 17/07/2024 à 20:39:48 (10355 messages postés)
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❤ 5harusame Falco Kenetec Nemau Créacoda
Gaga de son chachat
Bon l'heure est grave... J'ai eu la flemme d'écrire le compte-rendu de 5 jeux terminés et maintenant je dois tout écrire de mémoire Vous allez donc m'accompagner dans cet océan de mots vains et désordonnés pour essayer de mettre des mots sur ces expériences passées. Pavé césar, tout ça... Je vais essayer de faire plus court que d'habitude je pense sinon je vais jamais m'en sortir
Edit : Bon bah j'ai pas réussi
Si on m'avait dit que je mettrais 90 heures dans Palworld, je vous aurais probablement ri au nez... Et pourtant, c'est ce qui s'est passé. Pour être parfaitement transparent : j'en avais strictement rien à foutre du jeu, pour moi ça ressemblait de loin à un espèce de troll game probablement pourri qui essayait de surfer sur Pokémon en mode craft / survie avec des guns juste pour... choquer les gens, et se faire repérer ?
Vint un soir un pote avec qui on joue souvent à des jeux de craft / survie / construction... et il m'a proposé premier degré de l'acheter à la sortie mdr.
Donc bon je l'ai acheté par fatalisme en me disant que de toute façon on allait le refund, et... bah merde alors, c'était pas si mal voire même plutôt bien.
Les +
+ C'est littéralement Pokémon Arceus mélangé à ARK. L'aspect Arceus se traduit par le fait qu'on puisse attraper et lancer ses créatures à la volée et elles se payent même le luxe de se battre en temps réel, pas au tour par tour... ce qui est assez marrant à regarder. Il y a évidemment toute la composante capture / collection de monstres qui est gratifiante, d'autant plus que les designs (même si beaucoup sont plagiés / à peine modifiés) sont assez réussis.
+ Ca se joue donc pas trop mal à base de lancer ses pokéboules dans la gueule des Pals pour les capturer, les faire se castagner pour en capturer davantage, y'a un système de leveling du personnage à la Ark qui heu... sert pas à grand chose si ce n'est survivre aux coups malheureux qu'on pourrait prendre, porter plus de trucs...
Là où le jeu sort du lot, c'est que chaque Pal a sa propre fonction avec parfois des capacités uniques plutôt cools comme pouvoir les monter pour se déplacer plus vite, voler... Dans un open-world franchement immense, c'est très utile.
Le vrai coup de génie de Palworld, c'est qu'il apporte un vrai plus au genre du "craft / farm en masse", puisque les créatures elles-mêmes vont s'occuper de récupérer en masse les ressources pour vous, le tout dans une cohérence de "vie de village" à laquelle je m'attendais pas et qui est rafraichissante.
Si je construis des plantations, les Pals de type herbe vont semer des graines, les Pals eau vont arroser ces plantations, les Pals transporteurs peuvent eux même apporter les objets dans vos coffres, les Pals feu vont alimenter vos fours pour faire fondre des minerais, on peut balancer dans des enclos des Pals qui ont de la fourrure ou qui ressemblent à des vaches pour qu'ils pâturent et puissent lâcher des objets...
Non vraiment, le cœur du jeu, c'est ça. J'avoue que j'ai été énormément surpris et emballé de voir toute cette petite vie s'organiser pour m'aider à alléger l'aspect craft / farm généralement très lourd dans les jeux du genre.
+ Du coup la boucle de gameplay c'est principalement ça, mais aussi chaque créature a un niveau d'efficacité différent en fonction de ses tâches, donc ça devient aussi assez intéressant de trier les Pals de son camp et d'y attribuer les meilleurs.
En dehors de ça l'exploration est plutôt sympathique, y'a pas grand chose à proprement parler si ce n'est trouver de nouveaux Pals dans de nouvelles régions (assez diversifiées visuellement), ramasser des statuettes qui vont augmenter vos stats passives de capture par exemple... quelques villages "fonction" avec des marchands d'objets ou de Palmons, mais surtout des mini-boss un peu partout sur la carte qui offrent un certain challenge.
Le level design est un peu pété dans le sens où on peut aller où on veut dès qu'on a une monture volante, mais c'est contre-balancé par la gestion des températures à l'instar des deux derniers Zelda, ce qui fait qu'on va devoir xp pour débloquer les crafts pour résister au froid et à la chaleur pour explorer ces zones-là.
Les -
- Bon j'ai tenu aussi longtemps parce que j'aime bien construire et que c'était notre rdv à deux avec mon pote pendant quelques temps, mais en soi la boucle de gameplay trouve vite ses limites, ça dépend de votre sensibilité à la formule de collection de créatures... mais ça manque de vraies villes avec de vrais pnj, de vrais dialogues, des trucs différents à faire... mais je doute que ça soit ce que vise le jeu. C'est vraiment Arceus fusionne avec Ark et... bah démerdez vous avec ça. C'est déjà pas mal.
Même si les Pals nous épargnent le farm lourd de ressources, le jeu finit quand même par tomber dans un farm intensif... ne serait-ce que par le leveling qui finit par prendre DIX PLOMBES pour atteindre le end game ou pour farm les minerais qui ne peuvent pas être automatisés (enfin en partie si mais on ira plus vite soi même) pour des crafts toujours plus exigeants en minerais. D'autant plus qu'il faut aussi régulièrement farm pour craft ses balles de capture, bon au final... c'est un jeu de farm quoi, vous êtes là pour ça aussi.
- Le pathfinding des Pals dans le camp donne souvent envie de se taper la tête contre les murs, s'ils aiment pas un escalier ou qu'un toit est un poil trop bas... on a un peu l'impression de devoir adapter l'établissement à différents handicaps...
- Visuellement c'est quand même assez disgracieux, c'est pas très beau et les créatures et les décors s'intègrent pas super bien. Mais c'est déjà beaucoup plus beau que Pokémon Arceus, donc après tout...
C'était une surprise rafraîchissante mais à l'instar de Valheim, les devs ont loupé le coche. Je me doute qu'ils s'en foutent vu qu'ils ont du s'en mettre plein les fouilles, mais les mises à jour arrivent trop lentement, ils se concentrent surtout sur la correction de bugs, du coup bon le phénomène est passé et je suis pas certain d'avoir envie de me replonger là dedans, si c'est pour que la boucle soit la même mais et de juste débloquer une nouvelle île... Ca ira. J'ai déjà largement rentabilisé mon temps et mon argent.
J'avais jamais joué à Resident Evil 4 de ma vie, mais après Dead Space remake (plutôt cool mais perfectible et qui rallonge un peu trop l'expérience d'origine) j'ai eu envie de continuer sur ma lancée survival action-horror.
J'ai passé 23h dessus, ce qui est une durée de vie assez parfaite, ni trop courte ni trop longue. J'ai globalement passé un super moment sur ce jeu, ça partait pourtant très mal parce qu'après Dead Space Remake j'ai eu du mal avec la lourdeur de RE4R (qui est déjà beaucoup moins lourd que le jeu d'origine et le Dead Space d'origine), mais y'a clairement eu un temps d'adaptation où j'ai fini par prendre la main.
En fait c'est simple, jouer à la manette m'insupportait en terme de visée, et passer au clavier / souris a été salvateur pour mon appréciation du jeu.
Les +
+ Bon une fois qu'on l'a en main, le gameplay est finalement terriblement efficace. Viser les jambes d'un zombie et le déséquilibrer, lui courir dessus et lui tataner la gueule, faire volte face et se défendre d'un coup avec une parade au couteau ou une esquive bien sentie, faire des têtes avec le sniper, lancer des grenades... en fin de partie c'est simple, le jeu est assez défoulant et on se sent en supériorité quand on connait tous les types d'ennemi et comment les combattre.
Il y a surtout beaucoup de variété dans les situations, le jeu est déjà super bien rythmé mais en plus on fait rarement la même chose. La séquence de défense de la cabane est une de mes préférées comme beaucoup de monde je suppose, la petite exploration optionnelle avec le bateau est gratifiante et le level-design vraiment sympa et bien agencé en terme d'allers - retours. J'avais du mal au début parce que j'avais le sentiment de manquer plein d'objets, mais on apprend à accepter qu'on peut pas toujours tout loot et qu'en réalité le jeu prévoit de nous faire repasser plus tard.
Je me servais assez timidement de la parade au couteau, puis vint le combat contre Krauser. Et là, ça a été une révélation.
J'ai tellement kiffé le combat que je me suis pris d'une soudaine folie de vouloir no-hit knife only le boss pour prolonger le plaisir et pouvoir flex en vidéo.
Bah voilà c'est ma petite fierté mdr. Alors ok c'est pas en difficile mais c'était pas de la tarte pour autant, ça m'a pris plus d'1h. Et pour parler vite fait de la difficulté, j'ai trouvé le mode normal parfaitement balancé, donc pas grand chose à redire là dessus.
+ Visuellement c'est quand même très beau (même si je suis pas fan de pas mal de choix de designs), ça se voit qu'ils sont rôdés avec le REengine. Je dois dire que tout comme Dead Space Remake, c'est la gestion de l'obscurité qui est assez bluffante en HDR, ce genre de jeu c'est vraiment fait pour y jouer en HDR, ça rajoute une balance des couleurs et des noirs profonds super immersive.
+ Je reviendrai plus bas sur tout ce qui touche à la narration, mais j'avoue que la petite relation évolutive entre Leon - Ashley est assez attachante, elle a l'air d'être moins une greluche en détresse que dans le jeu d'origine, ils essayent souvent de la rendre utile, d'avoir un petit truc à dire... ça me semble assez bienvenu, même si elle n'échappe pas pour autant au syndrome du perso féminin kidnappé toutes les 2h.
Les -
- Bon je sais que plein de monde n'a pas de problème avec ça, mais RE4.. C'est quand même très, TRES nanardesque. Je sais que les gens ont l'air de prendre ça à la rigolade, mais moi perso ça me fait rouler des yeux très fort et j'ai du mal avec le ton de l'aventure. Les punchlines de Leon semblent assez hors propos, les méchants sont ultra kitsch, les dialogues sont ultra clichés notamment Luis qui parle de senorita à sauver en mélangeant anglais et espagnol tous les deux mots, c'est assez horripilant.
Puis ils se donnent un genre assez heu... décalé, enfin bref oui RE c'est de la série B / Z mais je trouve que c'était un peu moins la fanfare dans RE2 par exemple.
Après c'est assumé, c'est pas étonnant de savoir que Devil May Cry était à la base le proto de RE4, parce que c'est typiquement la même ambiance... sauf que ça marche mieux avec l'univers de DmC, je trouve.
- Je trouve que les affrontements perdent en intérêt et en charme quand on arrive dans la dernière section du jeu avec des zombies soldats en armure avec des gilets pare-balle, des lance roquettes et des boucliers... Alors oui je suppose que c'est dans la continuité du jeu, que ce sont les escouades militaires de Krauser, m'enfin quand même. On passe de cette formidable ambiance de village espagnol rempli de fanatiques assoiffés de sang au château gothique clairement réimmiscent de ce que deviendra Devil May Cry à des entrepôts remplis de soldats zombies...
Là, ma suspension d'incrédulité consentie a déjà un peu plus de mal, et puis ça devient quand même un peu trop action et plus assez horreur.
- Je suis pas un grand fan du visage de Leon depuis RE2 mais même dans celui-ci, on perd en stylisation ce qu'on gagne en pseudo-réalisme, il est moins classe. Y'avait quand même quelque chose d'unique dans ces modèles d'époque PS2 / Gamecube où on ne pouvait pas atteindre le photoréalisme, les chara designs étaient de fait plus impactant, c'est dommage. Le constat est un peu semblable pour l'ensemble des personnages, surtout Ramon Salazar qui fait moins "gamin" prisonnier de l'immortalité que dans l'original (de ce que j'en ai vu).
Bon je m'attendais à pas accrocher plus que ça, mais au final j'ai passé un super moment sur RE4R, surtout côté gameplay une fois qu'on le maîtrise super bien. C'est jouissif, viscéral, les ambiances sont cools (sauf un peu la fin), la plupart des premiers boss sont sympa avec des mécaniques un peu uniques... les boss de fin par contre sont soit trop chiant (le gamin là), soit trop simples (le boss final).
J'ai aussi défendu la démocratie pendant 72 heures à la sortie de Helldivers 2.
Quel jeu putain... quel jeu ! Ca manquait ce genre d'expérience multi PVE.
J'avais déjà joué au premier y'a quelques années en coop canapé dans mon salon avec des potes, c'était déjà très drôle. Le fait qu'il y ait du friendly-fire partout ce qui rend le largage de mitrailleuses automatiques assez drôle (à couvert!!!), la mécanique des QTE pour appeler des stratagèmes qui est aussi stressante que satisfaisante pour occire des centaines de bestioles directement inspirées de Starship Trooper...
Tout était déjà là, et pourtant... le simple fait de passer d'une vue de dessus à une vue à la troisième personnage métamorphose complètement l'expérience. En terme d'immersion comme en terme de gameplay, de fun, de frustrations aussi mais surtout de situations désespérées, épiques et drôles.
Les +
+ Putain que c'est beau. Les atmosphères, les effets atmosphériques, volumétriques, les lumières... C'est vraiment super coloré et globalement magnifique, on en prend plein la gueule. C'est surtout bourré de petits détails qui font toute la différence. Quand on fait appel aux stratagèmes, on voit les capsules être propulsées depuis nos vaisseaux dans la stratosphère et faire leur chemin jusqu'à nous. Quand on active des tourelles anti-aériennes comme objectif, elles tirent VRAIMENT sur les vaisseaux ennemis des Automatons (la faction robot) qui viennent en renforts pour nous pourrir la vie.
Le ciel est constamment animé de vaisseaux qui se tirent dessus, depuis le pont de notre propre vaisseau HUB on peut voir plein d'autres vaisseaux se battre depuis l'espace, quand on change de planète la transition se fait en temps réel depuis le pont du vaisseau, on voit l'espace se tordre, les vaisseaux apparaître... On est constamment dans une "guerre en cours", c'est immersif et vraiment bien fait.
Les explosions en temps réel sont aussi assez incroyables, y'a rien de plus kiffant que d'exploser une base ennemie et courir en regardant une explosion nucléaire juste derrière soi, voir nos stratagèmes envoyer des lasers orbitales sur les ennemis c'est fou en terme d'ambiance, ou encore des ennemis titanesques percés par la lumière rouge d'une planète s'approcher de soi, traverser des brumes épaisses, voir des tornades de feu tourbillonner dans le ciel et potentiellement vous faire cramer, des pluies de météorites mortelles... La tradition des screenshots en pagaille sera probablement plus parlante que 1000 mots, alors v'la un petit spoiler pour vous :
+ Le gameplay en lui même est assez classique entre courir, sauter et se mettre à plat ventre, tirer avec des modes alternatifs... et c'est à peu près tout de base. Sauf que justement, le choix des stratagèmes pour chaque mission est limité, ce qui va nous offrir des options défenses ou offensives, des armes qui s'utilisent plus efficacement à deux, il faut aussi une petite synergie de groupe avec des armes capables d'ouvrir plus facilement les carapaces des gros insectes qui sont plutôt redoutables... il y a un choix assez conséquent, tout ne se vaut pas mais ça laisse de quoi expérimenter.
Le fait que chaque ennemi ait son petit point faible offre justement des petites variétés stratégiques bien cools.
Mais ce qui fait surtout le succès de Helldivers 2... Ben c'est son moteur physique. C'est simple, vous pouvez autant enchaîner des actions badass que des actions répétées à la Pierre Richard où vous arrivez à rien, les ennemis vous humilient, vos propres équipiers vous tirent dessus sans faire exprès C'est souvent très drôle, même si ça devient parfois très, très frustrant quand on on pousse la difficulté des missions. Des fois on a l'impression de rien pouvoir faire et que les ennemis sont trop nombreux et que nos armes suffisent pas toujours.
Il faut une bonne cohésion d'équipe pour se sortir de ce genre de situation, c'est pas donné à tout le monde
+ La musique super patriotique et héroïque du lancement de mission quand on est dans sa capsule au côté de celles de son équipe ne cessera jamais de me hype pour le démarrage de la mission
Les -
- J'ai pas beaucoup de négatif à accorder au jeu, mais déjà le magasin d'équipement qui fonctionne sous forme de game-pass... bah ça ressemble à rien, j'imagine bien que Sony a du insister pour qu'ils mettent ça en avant. C'est beaucoup de cosmétique un peu osef (même si ça fait toujours plaisir d'avoir une armure classe), les armes se débloquent assez péniblement et souvent on reste sur les mêmes parce qu'on voit trop peu de différence. De ce côté-là, j'ai l'impression que la variété et l'efficacité des armes est franchement à bosser, je pense d'ailleurs que ça a souvent fait jaser la communauté, mais bon on peut pas vraiment se fier à une commu qui fait que râler quand son arme favorite vient d'être nerf.
Il y a probablement aussi le fait qu'une fois qu'on a débloqué tous les stratagèmes, le gameplay semble s'arrêter d'évoluer et que ça manque sévèrement de mise à jour de contenu à cet égard. L'ajout des mecha a été un petit vent de fraicheur, mais j'attends fortement les véhicules pour rendre les missions plus drôles, et un peu moins redondantes en terme de traversée à pied. Peut-être que ça déséquilibrerait trop les missions, je sais pas mais je crois que c'est prévu d'arriver, je reprendrai le jeu à ce moment-là.
- Pas vraiment de leur faute mais le jeu a souffert éthiquement à cause des décisions foireuses de Sony qui voulait obliger même les joueurs PC à passer par le PSN pour pouvoir jouer au jeu. Oui sauf que y'a plein de pays où le PSN n'est pas autorisé de ce que j'ai compris, ça a fait un sacré drama et je crois qu'ils ont fini par reculer mais je suis pas sûr de l'actualité.
Il y a aussi le débat sur l'équilibrage des armes, une part de la communauté semble trouver ça normal, une autre part trouve que les devs trouvent toujours le moyen de "supprimer le fun" dès qu'une arme est un peu au dessus du lot.
J'ai pas assez joué pour statuer sur ça, m'enfin. Le pic de popularité du jeu a évidemment chuté, mais il a duré quand même super longtemps, et c'est pas parce que c'est plus "le jeu du mois" que le jeu est mort.
Helldivers 2 c'était super fun, ça l'est probablement toujours mais j'attends vraiment que les véhicules dynamisent la traversée des maps, rebattent un peu les cartes. J'aurais aussi pu parler de l'aspect cool où un maître du jeu a été designé pour lui même influencer la guerre en rajoutant des ennemis sur certaines planètes ou à contrario en aidant les joueurs en leur donnant des stratagèmes gratuits... C'est une approche assez fraîche du game as a service où les joueurs ont un vrai impact sur le déroulement de la guerre en prenant d'assaut massivement certains systèmes. Ca trouve un peu ses limites narrativement mais il en faut pas plus.
J'ajouterais aussi pour finir qu'en terme de communication, le studio enchaîne les coups de génie. Plutôt que de tout dévoiler d'un coup, ils ajoutent en tsum-tsum des indices qui vont faire parler massivement la commu sur les réseaux, c'est super malin. Genre un joueur qui a pris un clip de lumières blanches dans le ciel dans une mission où il n'y a que des insectes, teasant l'arrivée d'une probable troisième faction (ceux qui ont fait le 1 savent), ou les fameuses missions où les devs lâchaient des mecha dans le décor alors qu'ils n'étaient pas encore disponibles.
J'ai bouclé Dragon's Dogma 2 en 48h, et le moins que je puisse dire c'est que c'est un jeu assez clivant.
J'ai sincèrement pensé et espéré qu'il ait sa place comme jeu de l'année, mais franchement même si ça reste un jeu solide, la douche froide du potentiel gâché me fait encore grelotter. L'excellent côtoie le médiocre et c'est difficile de recommander ce jeu à 100% sans parler de tous ses défauts qui entachent l'expérience de ce qui aurait pu être un jeu incroyable.
Les +
+ Commençons par l'évidence : le jeu est aussi fun à jouer que le premier, si ce n'est davantage. Les classes sont vraiment différentes en terme de feeling, c'est toujours aussi jouissif d'envoyer valdinguer des gobelins dans des tornades ou éjecter 5 mètres plus loin n'importe quel adversaire à taille humaine avec une flèche bien placée. Le moteur physique offre des affrontements assez cools où les ennemis titanesques se retrouvent congelés en plein combat avec un gros sort de glace bien placé, prendre feu, on peut par exemple faire tomber les cyclopes en attrapant et poussant leurs pieds quand ils sont déséquilibrés, grimper sur n'importe quel grand monstre pour viser ses points faibles, bref... En somme, tout ce qu'on faisait déjà dans le premier jeu, mais peut-être en mieux. C'est une nuance difficile à tracer et qui reviendra souvent dans les points positifs comme négatifs.
+ En terme de panoramas, de lumières en extérieur, d'animations de monstres et d'effets pyrotechniques, on va pas tortiller du cul le jeu est superbe.
A l'instar du premier le créateur de personnages permet beaucoup de souplesse. J'ai bien aimé faire un homme-chat roux pour rester simple et classe :
Mais je suis surtout assez satisfait de ma réplique de Furiosa, mon pion principal qui a débuté en tant qu'archère :
+ L'exploration à la volée est quand même assez récompensée, il y a des coffres, des grottes et des points d'intérêt naturels un peu partout. De nombreuses routes différentes pour arriver à un même endroit, des pentes, des ponts, des souterrains... Bref, un des paris des développeurs c'était de faire de sorte que la marche à pied ne soit jamais chiante, et c'est en parti réussi... Du moins au départ. Mais ça reste quand même super cool de crapahuter un peu partout pour dézinguer du stremon à foison et ramasser des machins et des bidules. On s'emmerde beaucoup moins que dans le premier opus.
+ Le système de pions a été un peu amélioré par rapport au premier jeu. C'est moins insupportable de les entendre jacter à tout va, ils sont un peu plus utiles, toujours dans la limite du système parce que bon parfois c'est la cour des miracles... Mais quand ça se passe bien c'est marrant, si tu tombes de haut ils peuvent te rattraper, les guerriers peuvent t'inviter à sauter sur leur bouclier pour décoller et attraper un grand ennemi au vol, etc... Ils interagissent un peu plus entre eux et commenter ce que tu fais aussi même si les répliques finissent par tourner en rond.
Les -
- Oui le jeu est beau et bien animé, mais que ça soit au détriment de l'optimisation qui est plus que bancale... c'est navrant. Le REengine était jusque-là un gage d'optimisation aux petits oignons, mais faut croire que c'était pas prévu pour un open-world de cette envergure. Le plus gros problème survient surtout dans la capitale où il y a des CENTAINES de pnj qui ne servent vraiment à rien à part pour créer un semblant de vie, ce que maîtrisait déjà heu... Assassin's Creed premier du nom. Sauf que là les pnj ont tendance à despawn et respawn tous les 10 mètres ce qui fait que le jeu calcule constamment des trucs et donc galère, c'est débile.
- La DA est quand même globalement trop sage et peu inspirée. On reste dans le parti pris réaliste avec assez peu de fantaisie en terme de décors, très médiéval classico classique... Alors moi j'aime bien quand même mais ça manque de folie et surtout... Bah c'est assumé mais ouais putain, on a franchement l'impression de jouer au premier jeu. C'est certes plus beau mais on est pas ultra dépaysé pour autant, ça ressemble plus à un soft reboot qu'une suite à proprement parler, et ce à bien des égards dont...
- Le scénario qui réussit L'EXPLOIT d'être encore plus pourri que le premier, c'est fou. Le lore est pas si inintéressant mais l'exécution est tellement sommaire et balancée par dessus la jambe que c'est difficile d'en avoir quoi que ce soit à foutre. Je trouve même que le premier s'en sortait quasi mieux alors que c'était déjà assez médiocre. Peu de rebondissements, les dialogues sont pauvres et il n'y a absolument aucun pnj fort en terme d'écriture ou de caractérisation, c'est pas mal le néant. Le fait que notre perso ne parle pas renforce d'ailleurs ce côté assez nanard avec des sourires hors contexte ou des hochements de tête sans personnalité.
Pourtant ils semblaient vouloir faire un effort sur la narration mais non y'a rien à faire, c'est cliché, creux et ça n'aboutit souvent à rien.
Il y a un twist de scénario post-game assez conséquent et pour le coup, qui porte pas mal ses couilles.
On entrevoit à travers l'illusion de notre monde et on se retrouve dans le vrai monde véritable... qui est en réalité en mode post-apo, en ruines, avec un ciel rouge déchiré, des monstres end game à tuer... faut sauver les villes qu'on a visitées.
Sauf que ce qui aurait pu être une purée idée de génie tombe aussi à plat puisque ça prend juste quelques heures pour faire le tour de ce contenu, les boss end game se ressemblent tous, ça manque vraiment de variété, c'est vide et on se sent pas spécialement récompensé. C'est simple, on dirait que le jeu garde ses cartes pour refaire le coup de l'extension du premier jeu qui dévoilait son plein potentiel avec Dark Arisen, dans un immense donjon au lvl design bien bossé avec un bestiaire varié et intéressant.
En l'état, je trouve que DD2 redescend vachement en intérêt au bout de 20-30h quand on a fini se s'amuser avec les classes, le gameplay et l'exploration... qui autant sur les petits trajets est grisante, autant on va jamais vraiment nulle part en explorant à l'aveugle. Pourquoi ? Parce qu'on est encore sur un système de script de quêtes où si tu trouves la capitale elfe cachée par exemple, ben... le jeu s'en tape vu que t'as pas pris LA quête de l'elfe qui se balade dans la capitale humaine, et puis fallait l'accompagner tout du long... Du coup tu te retrouves comme un abruti dans un endroit stylé qui ne te sert à rien..
Et ça en terme de cohérence c'est quand même pas terrible.
- Itsuno il est bien gentil avec sa vision... mais n'est pas Miyazaki qui veut.
Mec, tes idées sont rincées, il va falloir l'accepter au bout d'un moment.
Refuser de faciliter la vie aux joueurs en limitant le voyage rapide pour privilégier la marche à pied d'un univers rempli... je comprends l'idée. Mais désolé, comme pour le premier, ça ne prend pas. Enfin au début si, mais ça ne dure pas. Tout simplement parce que l'explo finit par être un peu redondante dans le sens qu'elle n'amène jamais à aucune finalité, t'es obligé de prendre des quêtes et les suivre depuis le début, un peu sur des rails...
Du coup oui il y a des pierres de tp et elles sont rares, pourquoi pas.
Mais POURQUOI limiter les pierres de tp principales des villes ? Il y a une pierre de tp dans la capitale humaine... et heu c'est tout pendant plus de la moitié du jeu. J'ai trouvé la capitale elfe, mais y'a pas de tp, sérieusement? Et si j'ai pas de pierre sur moi ? Bah c'est simple je me retape tout le trajet.
C'est aussi un peu justifié par la présence de la charrette qui sert de voyage rapide qui peut être interrompu par des combats aléatoires, ok sur le papier pourquoi pas, sauf que voilà comment c'est chiant, t'es obligé d'attendre la journée parce qu'elles partent pas la nuit, et la plupart du temps t'es même pas interrompu sur le chemin, donc c'est pas si intéressant. Merci les mods qui permettent de pimenter le tout, mais en l'état c'est bof.
La jauge d'endurance quand on court hors combat... PUTAIN mais vous avez rien appris du premier jeu ? D'Elden Ring qui s'est mis à la page ?
Y'avait déjà un mod dans le premier pour avoir endu infinie quand on se balade hors combat, ben là pareil j'ai tenu 10h et j'en ai eu plein le dos d'être essoufflé toutes les 20 secondes, j'ai remis un mod. Que tu assumes le fait de ne pas mettre de monture ok j'entends bien, que tu veuilles limiter le voyage rapide pour privilégier l'aventure des petits chemins, j'entends bien...
Mais quand t'as déjà fait 4-5 fois le même putain de chemin parce que t'as pas trouvé de nouvelle pierre et qu'en plus ton personnage fait une crise d'asthme au bout de 20 secondes, bordel c'est juste CHIANT.
Un truc qui m'a fait hurler aussi, c'est qu'il y a la sauvegarde principale... et une sauvegarde "d'auberge". Sauf qu'au lancement du jeu c'était mal traduit, y'avait écrit "sauvegarde rapide", sauf que c'est une sauvegarde unique qui te fait repartir depuis la dernière auberge dans laquelle tu as dormi. Il y a un système de campement dans le jeu qui te permet de passer la nuit dans la nature... POURQUOI c'est pas une mécanique de sauvegarde rapide ? Pourquoi tu veux me forcer à sauvegarder dans une auberge alors que tu m'incites paradoxalement à continuer d'explorer dans la nature en campant ?
Du coup je vous la donne en 1000, j'ai perdu 5h de jeu dès le départ parce que j'ai rechargé la save d'auberge sans faire exprès, save qui s'auto-actualise instantanément vu que le jeu a ce parti pris à la Dark Souls où chaque action est sauvegardée pour "assumer" son expérience de jeu.
Ca m'a bien foutu les boules, et perso je trouve ce système nul à chier. On devrait pouvoir save en campant, merde.
Dragon's Dogma 2 c'est une expérience assez étrange où tout est là pour être le jeu de l'année, que ça soit une tuerie et concrètement manette en main en plein combat bah c'est de la balle. Mais plus tu joues, plus tu vois (très rapidement) les limites de la proposition, et au final c'est un peu ce qu'on avait peur de voir : un DD1.5, qui change trop peu, qui ose trop peu. Peut-être qu'ils ont pas eu le budget nécessaire je sais pas, j'aimerais quand même que ça soit un succès commercial pour financer un vrai DD3 qui soit une VRAIE suite qui propose autre chose de plus ambitieux. Mais là... Bah c'est assez faiblard comme nouvelle proposition. En plus le combat contre le dragon principal était déjà plus épique et mieux mis en scène dans le premier, c'est un comble.
Encore une fois on se retrouve sur le dos du bordel pendant 5mn où on peut pas tomber, où le dragon raconte sa vie pendant 1h. C'est anti-climatique et assez décevant, le moteur du jeu permet des merveilles de gameplay émergent mais au moment où ils pouvaient t'en mettre plein les yeux, on se fait chier à ramper sur le dos du dragon en lisant ses dialogues. ZzZzZ... Virez moi Itsuno svp.
Premier degré, c'est un des meilleurs Souls-like qui existe sur le marché
Tous les codes des Souls sont là, mis à la sauce jeu à ambiance N64, très RARE dans l'âme, avec de l'humour à la Banjo & Kazooie, c'est visuellement très mignon avec quelques moments de grâce çà et là, la durée de vie est correcte (14h pour un jeu avec cette ambiance là, je trouve que c'est parfait parce qu'il propose quand même une formule très connue et peu évolutive même s'il y a des idées sympa).
Les +
+ Bah visuellement, ça le fait. On est dans cette ambiance un peu loufoque qui fait très N64 (en plus beau attention), les designs sont drôles et bien pensés tout autour du lore de l'océan et de la pollution, il y a une ville HUB assez vivante et sympa à parcourir, les biomes sont variés et les boss sont globalement assez marrants voire impressionnants en restant dans la thématique poissons et crustacés.
+ J'attendais pas du tout le jeu là-dessus, mais à l'inverse d'un Souls le jeu est très bavard... Et en français en tout cas, c'est très bien localisé. Il y a des jeux de mots dans tous les sens, l'humour fait assez mouche et globalement bon c'est pas ultra recherché mais la thématique du capitalisme et de la pollution marche bien avec l'univers. Les persos sont assez attachants, leur chara design est super. Krill le héros est assez agaçant par contre parce qu'il a pas du tout envie d'être là jusqu'à la fin du jeu, quelle chialeuse ce bernard.
Pas merci pour la balle gratuite...
+ Plein de petites idées sympa de gameplay çà et là font pardonner le côté un peu pataud et délibérément lent des combats, un peu façon DS1. On peut prendre des tas d'objets comme coquille de défense et chacun de ces objets a une capacité passive attribuée qui offre un peu de variété... même si au final, beaucoup sont des c/c d'autres objets, mais la variété reste présente et c'est toujours rigolo de prendre une balle de tennis et de rouler avec pour s'éloigner des ennemis ou plateformer.
Y'a un système de talismans directement inspiré de Hollow Knight qui apporte une profondeur de builds franchement bienvenue, un arbre de talent qui débloque au fur à mesure les capacités du perso qui va pouvoir contrer, faire des gardes parfaites etc... On peut aussi harponner les petits ennemis comme les gros avec un mini-jeu rapide pour les renverser et profiter de l'occasion pour porter des coups, ça apporte une petite dynamique en plus.
En bref on commence avec un kit de mouvement assez basique et bateau (hihi) mais le fait qu'on débloque des mouvements tout du long permet de maintenir l'intérêt jusqu'à la fin, sachant qu'on finit en 13-15h, c'est largement suffisant pour ne pas s'ennuyer.
+ Le lvl-design est franchement top entre Souls-like classique avec une grosse emphase sur la plateforme époque N64. C'est frais (sous l'océan...) du coup, on a pas l'impression de jouer qu'à un clone de Dark Souls avec un skin de crabe, y'a une vraie proposition un peu unique pour le genre et franchement, il m'a fait super bonne impression. J'ai passé un super moment.
Les -
- Les doublages (qui restent rares) sont globalement assez amateurs, pas exécrables maiiiiis pas terribles quoi. C'est dommage j'aurais préféré pas de voix du tout, ça fait trop peu pro et ça jure avec l'équilibre du reste du jeu qui réussit quasiment tout.
- Moi j'aimais beaucoup le ton parodique et peu sérieux du jeu, j'aurais préféré qu'ils s'y tiennent jusqu'au bout mais c'est là qu'ils ont pas su se détacher de la copie carbone de l'esprit Dark Souls, avec une histoire un peu pétée d'élu, de fin du monde de l'océan (alors c'est cohérent hein) où l'âme de l'océan est en colère, ça se veut suPeR sOmBrE donc heu fatalement c'est un peu edgy, trop sérieux soudainement, un peu hors propos avec l'ambiance plutôt RARE, on essaye trop de cocher toutes les cases du scénario de FROMSOFT et donc ça perd en personnalité, l'humour réussissait mieux au titre.
Mais c'est juste mon avis perso, ça reste réussi pour ce que ça propose mais j'ai trouvé ce choix assez dommage.
Sans rire, c'est un de mes Souls-like preféré. C'est rigolo, c'est frais on a l'impression de jouer à un Souls-like mêlé à du plateforming avec de l'humour époque RARE sur N64, l'univers visuel est très réussi... On se prend franchement au jeu. Le jeu ne rate pas grand chose, allez-y sans vous prendre la tête et je pense que vous serez surpris de la qualité du jeu même si évidemment le gameplay manque de précision et peut-être assez capricieux sur les timings ou les patterns des boss, mais franchement le jeu est peu punitif et te fait recommencer les boss à l'entrée, c'est pas tant un problème.
Nemau -
posté le 04/07/2024 à 23:00:50 (53207 messages postés)
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Narrer l'autocatégorème
Nokas (Erik Skjoldbjærg, 2010) : Le récit du plus gros braquage de l'histoire de la Norvège. Le 5 avril 2004, 13 hommes très équipés et bien préparés tentent de dérober plusieurs millions dans la banque Nokas, dans la ville de Stavanger.
Le film se veut très fidèle à ce qu'il s'est réellement passé, c'est presque un docufiction. C'est intéressant de suivre l'évolution de la situation, mais ça aurait pu être davantage épique, quitte à être un peu moins fidèle.