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Reprise du message précédent:

AzRa - posté le 17/04/2023 à 16:47:14 (11295 messages postés)

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418. I'm a teapot.

Nemau a dit:

Par contre, si je fais un film dans lequel des extraterrestres, supérieurs à nous (en témoigne leur technologie) élèvent des humains comme du bétail et les abattent de manière sordide dans l'unique but de satisfaire un plaisir gustatif, j'ai davantage de chances de créer un début de sensibilisation à la condition animale chez une partie des spectateurs. Notamment parce qu'ils auront l'impression (à raison) d'être acteur de cette réflexion animaliste (puisque ce sont eux qui feront le parallèle), et qu'on ne leur a pas juste dit quoi penser.


Spoiler (cliquez pour afficher)


Bon c'est pas spécialement une recommendation. Mais c'est nouveau, c'est populaire, et c'est littéralement le script de ton film, je veux dire.

Agus fagaimid suid mar ata se.


Suite du sujet:

Sylvanor - posté le 17/04/2023 à 16:56:41 (24815 messages postés) - webmaster

❤ 0

Le gars chiant qui rigole jamais (il paraît)

Ah oui j'avais regardé le début, c'est exactement ça.
C'était pas mal, si on excepte les tics habituels des mangas pour ados.

Les croissants croâssent en croix, s'ancrent ou à cent croîssent sans crocs à sang. Crois! Sens! ౡ


AzRa - posté le 17/04/2023 à 22:37:16 (11295 messages postés)

❤ 0

418. I'm a teapot.

C'est ok. Je m'accroche un peu depuis quelques mois, plutôt au sens où quand j'ai rien d'autre à faire je lis un chapitre ou deux.
Mais ouais, le tic habituel des mangas pour ados est fort avec celui-ci.

Agus fagaimid suid mar ata se.


Nemau - posté le 18/04/2023 à 03:44:03 (53264 messages postés) - admin -

❤ 0

Narrer l'autocatégorème

Citation:

Regarde par exemple Lord of War, je trouve que c'est un excellent modèle: le film est cynique à souhait, le héros est marchand d'armes, quelque part on s'attache à lui, à la fin en plus "il gagne" (il n'est jamais arrêté, même si on comprend qu'il a perdu sa famille), pas de discours grandiloquent ou de scène atroce sur les dégâts des armes, et pourtant le message est super fort.


Oui et non. Certes à la fin sa femme son fils et ses parents lui tournent le dos, et son frère (dont on a l'impression qu'il était son seul ami) est mort, mais on a l'impression que sa principale source de bonheur est la vente d'armes (il le dit lui-même, à un moment, qu'il ne fait pas ça que pour l'argent). Or, à la fin, il vend toujours des armes, et si on ajoute à ça son cynisme, on se dit que de son point de vue tout ne roule pas si mal (la scène de fin, dans le Sahara, ne montre pas un type qui a l'air malheureux, loin de là).

J'ajoute : quelle que soit la manière dont on le fait, montrer une chose c'est -malheureusement- souvent en faire la promotion, même quand on ne le souhaite pas. Extrait d'une vidéo de Bolchegeek à ce sujet (jusqu'à 5:51). Peu après cet extrait, il donne un exemple de film russe qui semble ne pas esthétiser la guerre. Mais, concernant le trafic d'armes, Lord of War (que j'ai vu trois ou quatre fois) m'a toujours fait l'effet décrit par l'intervenant au sujet de The Northman, ainsi que par le trope "do not do this cool thing" : je suis toujours ressorti du visionnage de ce film en me disant "bon ok le trafic d'armes c'est immoral dangereux etc ...mais c'est excitant, c'est cool". Et selon moi c'est pour cette raison que le film a marché (en plus du fait qu'il est bien réalisé de manière générale). Et non parce que le film se veut être un pamphlet contre ce trafic.

Donc "message super fort", pas tant que ça imho.


Citation:

Le film d'horreur/épouvante beaucoup moins, il présente généralement des scénarios minimalistes dans des environnements minimalistes, et se concentre je dirais sur nos peurs intestines, nos angoisses profondes, sur l'inexplicable qui dépasse le monde du quotidien... C'est pas vraiment à mon sens un support adapté pour tenir un discours sur un sujet complexe.


La SF est plus appropriée ou, au minimum, plus facile à utiliser pour faire passer un message, je suis d'accord.


Citation:

Je me trompe peut-être, mais jusque là je n'ai vu aucun exemple qui m'ait convaincu (j'aime certains films d'horreur, mais ceux-là ne tiennent aucun discours social ou philosophique marqué)


Est-ce qu'on peut considérer que Predator est un film d'horreur ? (en plus d'être un film de SF et un actioner) Dans la première partie de Predator, les protagonistes sont des caricatures de héros d'actioners : gros muscles, gros flingues, gros cigares et lunettes de soleil, peur de rien, ils défoncent du guérillero trop facilement en sortant des répliques humoristiques. Et ensuite, la peur au ventre, ils se font décimer un par un par un individu plus fort qu'eux. J'ignore si l'analyse suivante a été validée par les scénaristes du film, mais je la trouve pertinente : ce film cherche à déconstruire l'image patriarcale et viriliste du mâle tout puissant. Oui oui, Predator est un film féministe. ^^

Bon j'aurais pu également citer Alien, mais j'admets que les sous-textes d'Alien ne sont pas hyper explicites et qu'ils ne sont pas au cœur du film. Peut-être existe-t-il d'autres films d'horreur ayant un vrai sous-texte, sûrement en fait (je le pense sincèrement, et pas juste parce que ça m'arrangerait ^^). Le truc c'est que les films d'horreur ne sont pas trop mon dada, donc je n'en ai pas vu tant que ça. En général, ceux que j'ai vu ont également une composante SF qui les éloigne un peu du genre horreur pur. Je vais quand même citer un dernier film : La Plateforme. Il y a dans ce film un aspect horreur certain, et également un gros gros sous-texte évident concernant les classes sociales (d'ailleurs AzRa n'a pas aimé :F). Wikipédia en parle, dans l'article sur le film.


Citation:

les tics habituels des mangas pour ados


Arf, si c'est ce que je crois je vais avoir du mal, car c'est ma kryptonite. x)

Quel RPG Maker choisir ?Ocarina of Time PCPolaris 03


Sylvanor - posté le 18/04/2023 à 04:00:51 (24815 messages postés) - webmaster

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Le gars chiant qui rigole jamais (il paraît)

J'ai pas perçu Lord of War comme toi, pour moi c'est un film glaçant.
Il me semble en tous cas qu'il est avéré que c'est un film engagé contre le trafic d'armes, même si la critique que tu formules me paraît tout à fait recevable. A mon sens le ton cynique est une des grandes forces de ce film, à la fois d'un point de vue narratif et d'un point de vue engagé, mais j'entends que si on le prend au premier degré on passe à côté du message.
Après c'était un exemple parmi d'autres pour montrer qu'on peut faire un film qui dénonce sans entrer dans le pathos/le conventionnel ni le fantastique ou la SF.

Citation:

Est-ce qu'on peut considérer que Predator est un film d'horreur ? (en plus d'être un film de SF et un actioner) Dans la première partie de Predator, les protagonistes sont des caricatures de héros d'actioners : gros muscles, gros flingues, gros cigares et lunettes de soleil, peur de rien, ils défoncent du guérillero trop facilement en sortant des répliques humoristiques. Et ensuite, la peur au ventre, ils se font décimer un par un par un individu plus fort qu'eux. J'ignore si l'analyse suivante a été validée par les scénaristes du film, mais je la trouve pertinente : ce film cherche à déconstruire l'image patriarcale et viriliste du mâle tout puissant. Oui oui, Predator est un film féministe. ^^



Je vois pas trop Predator comme un film d'horreur, plus un film d'action avec une petite composante horreur.
Mais je te rejoins pas sur le côté féministe dans la mesure où le predator fait très masculin lui aussi: c'est un balèze, il est puissant, masculin physiquement, grand, il bute tout le monde de sang froid... Il réunit typiquement les clichés des valeurs virilistes, lui aussi. Tout le film reste une ode à l'affrontement et au culte du plus fort.
S'il fallait lui trouver un sous-texte il me paraît plus facile de faire un parallèle avec le Vietnam et les forces américaines, perdues dans une forêt qui les dépasse, avec un peuple qui se cache et les épuise. Maintenant est-ce que ça en fait un film pro-vietnamien, anti-américain, je sais pas trop. Les héros passent un peu pour des victimes (de mémoire) et le Predator pour un cruel chasseur d'humains... Difficile à mon sens d'y voir un message engagé, mais j'ai peut-être oublié des détails très parlants.

Oui la Plate-forme j'ai bien aimé.
Oui clairement c'est un film qui a un propos (même si honnêtement, je dirais pas que c'est d'une grande profondeur, ça reste assez superficiel).
Pour le coup je dirais qu'il est quand même à mi chemin entre l'horrifique et la SF. Le film présente simplement une société tellement cauchemardesque qu'elle vire à l'horreur. L'horreur est la conséquence et non le point de départ, en quelque sorte, de ce qui est présenté.

Les croissants croâssent en croix, s'ancrent ou à cent croîssent sans crocs à sang. Crois! Sens! ౡ


Nemau - posté le 18/04/2023 à 04:27:57 (53264 messages postés) - admin -

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Narrer l'autocatégorème

Citation:

Il me semble en tous cas qu'il est avéré que c'est un film engagé contre le trafic d'armes

Ah non mais ça clairement, je ne dis pas le contraire. Si des spectateurs ont des doutes vers la fin du film (malgré la punition infligée au héros), le texte à la fin (juste avant les crédits) lève tout doute. Il s'agit d'un court texte qui explique que les cinq pays vendant le plus d'armes sont les cinq membres permanents du conseil de sécurité de l'ONU.

Citation:

Après c'était un exemple parmi d'autres pour montrer qu'on peut faire un film qui dénonce sans entrer dans le pathos/le conventionnel ni le fantastique ou la SF.

Je suis d'accord avec ça t'inquiète. Je maintiens par contre que, parfois, c'est plus efficace de faire ça de manière détournée. Mais ça dépend du sujet, notamment.

Citation:

Je vois pas trop Predator comme un film d'horreur, plus un film d'action avec une petite composante horreur.

Ok, je force un peu en lui collant l'étiquette "horreur", je reconnais. ^^

Citation:

le predator fait très masculin lui aussi: c'est un balèze, il est puissant, masculin physiquement, grand, il bute tout le monde de sang froid... Il réunit typiquement les clichés des valeurs virilistes, lui aussi. Tout le film reste une ode à l'affrontement et au culte du plus fort.

Hum, je vois quand même ce film comme la mise en scène d'hommes (pas juste des mâles comme l'est en effet le predator, en tant qu'hommes Schwarzy et son équipe représentent aussi l'homme dans la société, le patriarcat) qui se font botter les fesses en perdant à leur propre jeu (celui du plus fort). Sauf Schwarzy, à la fin, mais il gagne en remettant en question ses méthodes (il choisit l'intelligence plutôt que les muscles et les grosses armes).

C'est une interprétation séduisante (imho) mais qui peut tout à fait ne pas être la volonté des scénaristes, qui ne pensaient peut-être à aucun sous-entendu quand ils ont rédigé le script. J'en ai conscience.

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Créacoda - posté le 18/04/2023 à 13:37:16 (1584 messages postés) -

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Mais, admettons que Predator soit un film féministe. Ce message sous-entendu n’a pas vraiment d’incidence sur l’appréciation du film, si? Je n’avais pas perçu l’aspect “critique virilisme” et ok, c’est plausible (même si compte tenu de l’époque, je crois plutôt à un parallèle avec le Vietnam), mais ça n’a pas vraiment d’impact sur l’appréciation, ce à quoi Kno faisait référence.

Pour la Plateforme, le film c’est une allégorie, donc ça prend tout son sens, *c’est* le film en quelque sorte. Mais pour Predator… quel intérêt?

Sylvanor parlait plus tôt de Lynch. Lynch, c’est différent, il faut décrypter l’histoire, on ne cherche pas à interpréter la couleur de la cravate du capitaine de navire qui est une référence au complexe d’Œdipe chez les Marxistes en Tunisie. C’est pourquoi Lynch, ça marche, on doit comprendre une histoire.

Comme disait Sylvanor, au final, on peut faire dire ce que l’on veut à un film (ou en littérature). J’accroche pas trop au symbolisme en général. Je trouve souvent les interprétations farfelues. Je ne trouve pas que c’est nécessaire pour apprécier un film.


trotter - posté le 18/04/2023 à 14:20:59 (10759 messages postés) - staff

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Citation:

Predator est un film féministe


Quand même... La seule femme du film, Anna, est traitée comme un trophée (prisonnière de guerre) même pas digne d'intérêt du monstre (il ne l'attaque pas car elle est civile) et elle est sauvée par Dutch qui le comprend et lui dit d'aller à l'hélico.


Nemau - posté le 18/04/2023 à 17:45:27 (53264 messages postés) - admin -

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Narrer l'autocatégorème

¡¿ Qué passa mujer ?! ¡ Di-me le !

Dans ce que tu dis je ne vois pas ce qui contredit l'analyse que je propose. Un film féministe ce n'est pas forcément un film dans lequel tout se passe bien pour les femmes qui y sont représentées.

Citation:

Pour la Plateforme, le film c’est une allégorie, donc ça prend tout son sens, *c’est* le film en quelque sorte. Mais pour Predator… quel intérêt?


Quel intérêt de faire un film avec un sous-texte féministe ? Je ne suis pas sûr de comprendre la question, tant la réponse est évidente. Si tu voulais dire par là que la lecture au premier degré du film se suffit à elle-même, d'un ça n'enlève pas l'intérêt de rajouter un sous-texte intéressant, de deux Predator ne brille pas tant que ça par son scénario (si on le regarde au premier degré).

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Créacoda - posté le 18/04/2023 à 17:57:18 (1584 messages postés) -

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Une histoire ne peut-elle pas se suffire à elle-même? Peut-être que Predator c’est juste un simple film d’action sans sous-texte ou message symbolique? Est-ce qu’il y a toujours un second degré? Dans D&D, c’est quoi? Une critique du capitalisme? Un parallèle à la baisse de prix de l’industrie du crabe?

J’ai pas l’impression que le film Mario se doit d’être interprété au second degré. Le film doit simplement viser à divertir par l’humour et l’action. Je doute (euphémisme) qu’il y a vraiment matière à creuser plus loin.

Bref, autant certains films sont des allégories (La plateforme), d’autres n’ont pas vraiment autre chose à raconter que ce qui est vu.


Nemau - posté le 18/04/2023 à 18:02:29 (53264 messages postés) - admin -

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Narrer l'autocatégorème

Citation:

Une histoire ne peut-elle pas se suffire à elle-même?

Je n'ai pas dit le contraire.

Citation:

Peut-être que Predator c’est juste un simple film d’action sans sous-texte ou message symbolique?

Je n'ai pas dit le contraire là non plus.

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Kody - posté le 24/04/2023 à 01:36:45 (2394 messages postés)

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@Sylvanor: Je suis pas vraiment d'accord pour ce qui est de Babadook et des théories farfelues. Je crois que Cheshire m'avait envoyé des liens intéressants sur les lectures possibles du film. J'essaierai de les poster si je les retrouve. Au final c'est d'ailleurs un peu de ça dont on parle. Pas de théorie farfelue, mais de niveau de lecture. Le film en a plusieurs, dont au moins deux clairement voulu: le monstre et la psychose de la mère. L'utilisation d'un monstre permet d'une certaine manière de retirer du réalisme de la situation qui serait peut être un peu trop choquant sans le côté paranormal. Il y a BEAUCOUP d'éléments qui pointent vers ça: le refus de la mère pour que l'enfant soit pris en charge à cause d'un gros déni qui se retrouve dans le "plus tu essaiera de m'ignorer et plus puissant je deviendrai" du Babadook. Le fait qu'elle dessine des livres pour enfants, la scène où elle hallucine son fils mort, l'absence de sommeil qui amène aux hallucinations et aux sautes d'humeur (soit diiiisant causées par le Babadook), etc. Cacher des problèmes très réalistes derrière un monstre pas du tout réaliste, c'est un truc très, très répandu dans la littérature et le cinéma fantastique. Je suis d'accord pour dire qu'il y a toujours plein de théories farfelues dans beaucoup de films où il n'y a pas vraiment lieu d'être mais ce film à clairement ce sens de lecture présent dans la réalisation.

Aussi, quand tu parles d'erreur quand à la scène où il faut jour dehors, faut savoir que ce genre de chose arrive rarement quand le réalisateur sait ce qu'il fait. Ça me rappelle mes cours de cinéma en première année de fac. À un moment, on devait analyser la deuxième scène de Black Swan, quand le personnage de la danseuse se lève et que sa mère passe derrière elle. On a un moment où la mère passe devant l'objectif, puis une seconde plus tard, elle apparait dans le reflet du miroir, et j'en avais parlé comme d'une bizarrerie ou d'une erreur de post-prod au premier visionnage, ce à quoi le prof avait répondu que ce genre de chose est toujours justifiée, et que quand on pense que c'est une erreur, c'est en fait voulu par le réalisateur. Je ne serais pas aussi catégoriques que lui, mais en général, quand c'est AUSSI gros que ça, c'est que c'est surement voulu. Un peu comme les erreurs de chronologies d'It Follows, ou le personnage principal se baigne dans sa piscine une scène, et la suivante tout le monde est en moumoute d'hiver.

Bon sinon, j'ai vu Babel.
Kody :
« C’était bien.

J’ai beaucoup aimé l’entrelacement des différentes temporalités et espaces. La toile de fond tissée par les événements racontés. On a quatre histoires très humaines, racontés de manière très humaines. Des personnages qui ne se comprennent (les autres ou soit même) pas.

Visuellement c’était sympa. Beaucoup de jolis plans, une jolie photographie. Des ambiances très différentes selon les histoires. Des tons froids ou chauds, beaucoup de jeux de lumière. Pas de quoi absolument casser la baraque mais ça faisait bien le travail. Beaucoup de petits travelling sur l’environnement, les habitants alentours surtout sur la partie avec le couple d’américains. On voit qu’il y a vraiment eu le souci du détail quand il était question de poser la scène à un endroit bien précis.

Gros travail sur le son aussi, avec les musiques marocaines, le son ou son absence quand on suit la jeune japonaise sourd-muette.

J’ai beaucoup aimé les thématiques du film. Ça s’appelle Babel surement en rapport avec l’incapacité des personnages à se comprendre malgré le fait qu’ils parlent la même langue, et parfois le contraire. Parfois il y a une barrière de langage qui va plus loin que la langue elle-même. Parfois les gens arrivent à se comprendre sans parler la même langue. Parfois il y a un besoin de communiqué qui est impossible dû aux circonstances. On retrouve tout ça dans le film et de manière fort bien menée, tout tourne autour de la communication et parfois son impossibilité. J’ai trouvé ça assez touchant et triste.

Le rythme des histoires et des séquences est un peu aléatoire. La structure éclatée du film fait qu’il est un peu difficile de suivre ce qu’il se passe, même si je pense que narrer l’histoire de manière non-linéaire fait « partie du jeu », surtout quand on voit et entend le nombre d’indices pour aider le spectateur à se faire une idée de la chronologie globale. Je pense que mon seul vrai problème avec la structure scénaristique vient du fait que le récit se termine bien avant la fin du film. Même s’il reste encore beaucoup de choses à voir après ce point, ça fait un peu superflu. Ça n’a pas vraiment retiré l’intérêt que je porte pour le film car ce qui suivait était aussi très qualitatif bien qu’un peu anecdotique.

Donc voilà, j’ai passé un très agréable moment. Je n’ai pas beaucoup vu d’autres films du réalisateur mais ça m’a bien donné envie de voir le reste de sa filmographie. »

J'étais pas avec Cheshire quand on a regardé le film, j'attend son comtpe-rendu pour le poster.




Tiens au passage, le film de ma semaine: Meatball Machine Kodoku

image


Adalia - posté le 24/04/2023 à 18:00:49 (3457 messages postés)

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[insert queer propaganda]

Ça devient une habitude, mais j'ai pas aimé Babel xd
Honnêtement, très déçue parce que le film était dans ma watchlist. Babel + Pitt + Iñarritu, ça me semblait gagné d'avance. Mais déjà, pas de Tour de Babel, en plus c'est un film à lire c'est super chiant, puis les récits chorale c'est pas trop mon délire (en plus l'histoire japonaise est pour ainsi dire complètement déconnectée, alors qu'elle dégage avec ses scènes pédo). Et même le reste m'a vraiment pas passionnée. Dommage mais je suis vraiment pas la cible de ce genre de film..


Nemau - posté le 24/04/2023 à 18:51:56 (53264 messages postés) - admin -

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Narrer l'autocatégorème

Une des choses que je n'avais pas aimé c'est, de mémoire, le côté "les arabes y en a des gentils et y en a des méchants".

Citation:

Mais déjà, pas de Tour de Babel


Le nom du film fait référence à un passage de l'ancien testament dans lequel Dieu punit les habitants de Babel, qui ont voulu l'égaler en érigeant une tour atteignant les cieux, en leur donnant des langues différentes pour les disperser.

Quel RPG Maker choisir ?Ocarina of Time PCPolaris 03


Sylvanor - posté le 24/04/2023 à 20:25:36 (24815 messages postés) - webmaster

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Le gars chiant qui rigole jamais (il paraît)

J'ai vu Babel, il y a plusieurs jours en fait déjà.

Je suis mitigé sur ce film, et ça m'embête un peu parce que je sens qu'il y a une certaine élégance, et parce que j'aime bien Inarritu depuis Birdman qui est un de mes films préférés.

Bon le propos du film pourquoi pas, on est sur l'incompréhension, des gens qui se côtoient mais n'ont pas la même culture, pas la même façon de vivre, s'effraient parfois même mutuellement, ça parle de langage mais pas seulement. C'est aussi un langage du corps, un langage de la culture, de la façon de voir le monde (les gosses choqués face à la mise à mort des poulets au Mexique est un moment fort par rapport à cette thématique). Il y a aussi bien entendu le fait que tous les événements soient reliés, même les plus insignifiants, une sorte d'effet papillon.

La mise en scène est faite en sobriété, on prend son temps et j'aime bien ça.
La photo est pas mal, surtout sur le segment qui se passe au Maroc, honnêtement c'est un peu quelconque sur les autres segments.

Ce qui se détache particulièrement, ce sont ces scènes où les bruitages s'effacent, où la musique prend place (super bande son d'ailleurs), pour des moments de contemplation totale, où on est bercé, pourtant dans des moments plutôt intenses (ce moment où ils arrivent avec la femme blessée dans le petit village). C'est là les meilleurs moments du film, un peu comme si on était là à contempler avec douceur et moelleux sa chute, c'est malin et sensible.
On retrouve un passage du même genre quand la Japonaise est dans la boîte de nuit, un des meilleurs moments du film, tout s'efface, on se sent perdu et seul dans la masse, perdu sans cette marée humaine et urbaine, s'ajoutent les effets stroboscopiques, et l'envie de partir grimpe peu après, comme celle de l'héroïne, c'est parfait. On retrouve ici la sensibilité contemplative des moments qui m'ont fait adorer Birdman.

Bon ok, mais ça ne m'a pas suffit, car j'ai de gros reproches à faire au film, et ils tiennent en majorité au segment de la Japonaise, que je n'ai pas mais alors pas du tout aimé. Pourtant c'était une bonne idée la sourde-muette, mais alors le trip culotte je me balade avec rien sous ma jupe puis je me montre à poil devant le flic etc j'ai trouvé ça déplacé, sale, hors de propos, maladroit et même toxique au film (alors que le sujet en soi pouvait avoir son intérêt, mais pas ici à mon sens).
En plus de ça ce segment n'est rattaché aux autres que de manière extrêmement ténue, que l'on découvre vers la fin (le père qui a vendu l'arme), il fait pièce rapportée.

De manière générale je ne marche pas bien avec les films qui croisent les récits, racontent des histoires parallèles qui finissent par se rejoindre, et nous font une narration avec "un quart d'heure du perso A, puis un quart d'heure du perso B, puis on revient un quart d'heure à A, puis on repasse à B", vraiment c'est une technique de narration avec laquelle je suis un peu allergique, elle n'est pas mauvaise en soi, mais je trouve que c'est une ficelle trop grosse et qu'elle sert juste à créer de la frustration lors du film, à me sortir de mon immersion. Je la trouve également trop mécanique et prévisible. On voit beaucoup ça en littérature aussi (un chapitre = un perso), et ça m'agace vite.
Mais c'est assez personnel, je ne peux pas réellement reprocher au film de s'en servir.

Il y a des moments touchants, je pense que c'est celui de la pauvre mexicaine qui m'a le plus ému avec son triste sort à la fin. Mais celui du pauvre arabe dans la montagne avec ses deux gosses est terrible aussi.

Mais voilà je ressors pas suffisamment impliqué de cette histoire multiple et hachée, trop disloquée à mon goût, dont on a quand même du mal à trouver un propos directeur, une parti pris. Le sujet était peut-être trop ambitieux?
Malgré ça j'ai apprécié qu'on s'intéresse à de petites trajectoires de personnages banals, de faible importance.

Citation:

Une des choses que je n'avais pas aimé c'est, de mémoire, le côté "les arabes y en a des gentils et y en a des méchants".



J'ai ressenti un peu la même chose, mais je me demande si ce n'est pas un décodage très européen/franco-centré, dans la mesure où je crois qu'aux Etats-Unis (et au Mexique puisqu'Inarritu est mexicain), les Arabes ils s'en fichent un peu et disserter sur le fait qu'il y en ait des gentils et des méchants c'est pas trop leur trip.
D'ailleurs au fond dans le film, des Arabes méchants y en a pas vraiment. Les gosses sont les seuls à faire du mal, c'est juste des gosses, on sent qu'ils s'en veulent, ça les a dépassés. S'il devait y avoir des méchants dans ce film ce seraient plutôt les flics, qui sont présentés de manière assez négative à la fois dans le segment au Maroc et dans celui au Mexique.

Bon bref voilà, pas un mauvais film mais il aurait été meilleur sans le segment au Japon, en plus court, et avec un récit moins haché je pense.
La réalisation reste bien sentie, j'ai aimé les silences et les moments contemplatifs précisément placés lorsqu'il y a une forte intensité, je me demande si on ne pourrait pas considérer cette façon de faire comme une marque de fabrique d'Inarritu. Dans Birdman il y a ça, mais je ne me souviens plus s'il le fait dans The Revenant que j'ai vu aussi (et moyennement aimé, j'avoue).

Bon le film de Kody a l'air super cool, y a vraiment que Kody pour proposer des films comme ça. :D
Je savais pas que t'avais fait des études en ciné Kody d'ailleurs.

Les croissants croâssent en croix, s'ancrent ou à cent croîssent sans crocs à sang. Crois! Sens! ౡ


Nemau - posté le 24/04/2023 à 21:35:34 (53264 messages postés) - admin -

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Narrer l'autocatégorème

Citation:

(les gosses choqués face à la mise à mort des poulets au Mexique est un moment fort par rapport à cette thématique)

Je t'imagine devant ta télé en mode "c'est juste un poulet". =>[]

Citation:

mais alors le trip culotte je me balade avec rien sous ma jupe puis je me montre à poil devant le flic etc j'ai trouvé ça déplacé, sale, hors de propos, maladroit et même toxique au film (alors que le sujet en soi pouvait avoir son intérêt, mais pas ici à mon sens).

Ce n'est pas une histoire qu'elle cherche à plaire malgré son handicap ? Si oui, l'idée n'est pas si mauvaise, après l'exécution c'est autre chose (mes souvenirs sont trop flous pour que je la commente).

Citation:

En plus de ça ce segment n'est rattaché aux autres que de manière extrêmement ténue, que l'on découvre vers la fin (le père qui a vendu l'arme), il fait pièce rapportée.

Il reste, évidemment, la thématique de la difficulté de communiquer.

Citation:

De manière générale je ne marche pas bien avec les films qui croisent les récits, racontent des histoires parallèles qui finissent par se rejoindre, et nous font une narration avec "un quart d'heure du perso A, puis un quart d'heure du perso B, puis on revient un quart d'heure à A, puis on repasse à B", vraiment c'est une technique de narration avec laquelle je suis un peu allergique, elle n'est pas mauvaise en soi, mais je trouve que c'est une ficelle trop grosse et qu'elle sert juste à créer de la frustration lors du film, à me sortir de mon immersion. Je la trouve également trop mécanique et prévisible. On voit beaucoup ça en littérature aussi (un chapitre = un perso), et ça m'agace vite.

Je te conseille le film Collision (Crash en VO), qui te réconciliera peut-être un peu avec le procédé. Dans ce film il est utilisé pour montrer des personnages et des évènements d'abord sous un angle puis ensuite sous un autre, ce qui est particulièrement pertinent compte tenu du thème du film, le racisme.

Citation:

J'ai ressenti un peu la même chose, mais je me demande si ce n'est pas un décodage très européen/franco-centré, dans la mesure où je crois qu'aux Etats-Unis (et au Mexique puisqu'Inarritu est mexicain), les Arabes ils s'en fichent un peu et disserter sur le fait qu'il y en ait des gentils et des méchants c'est pas trop leur trip.

Un film sorti en 2006, cinq ans seulement après les attentats du WTC, en pleine guerre d'Irak, et à destination d'un public en grande partie américain, ne peut pas se permettre de traiter ce sujet à la légère. En 2006 "les arabes/musulmans" était plus que jamais un sujet de société aux USA.

Citation:

D'ailleurs au fond dans le film, des Arabes méchants y en a pas vraiment. Les gosses sont les seuls à faire du mal, c'est juste des gosses, on sent qu'ils s'en veulent, ça les a dépassés.

Ce qui m'avait un peu agacé, c'est (de mémoire) le passage où Brad Pitt discute avec un Marocain qui l'a aidé, pendant que sa femme reçoit les premiers soins. Déjà parce que, je ne sais trop pourquoi, j'avais senti une certaine condescendance de la part du film quand ils discutent et que (de mémoire toujours, peut-être que je me trompe) le Marocain lui dit qu'il a plusieurs femmes. J'avais eu un arrière goût de "l'homme civilisé qui découvre les drôles de coutumes de l'homme primitif" (c'était avec mes yeux de l'époque, peut-être qu'aujourd'hui mon regard sur cette scène serait différent ?). Et le côté "en fait les arabes y en a des bien aussi faut pas croire" c'est quand Brad Pitt veut le remercier en lui donnant de l'argent et que le Marocain refuse. C'est, au mieux, maladroit. Pourquoi veut-il lui donner de l'argent ? S'il était aux USA et que la personne lui venant en aide était un américain, lui aurait-il proposé de l'argent en remerciement ? Je trouve ça rabaissant de proposer de l'argent ainsi (le Marocain n'a fait que son devoir d'humain), même si ça part d'une bonne intention. Et le personnage de Brad Pitt n'étant pas présenté comme un ignare ou quoi que ce soit dans le genre, c'est bien au film que je reproche cette maladresse.

Citation:

Dans Birdman il y a ça, mais je ne me souviens plus s'il le fait dans The Revenant que j'ai vu aussi (et moyennement aimé, j'avoue).

The Revenant est un peu long/lent, mais très immersif, j'ai plutôt aimé. J'aime à penser que la scène où DiCaprio rentre dans le cadavre du cheval n'est pas une métaphore de la renaissance du personnage mais un hommage à L'Empire contre-attaque. =>[]

Je n'ai pas vu Birdman. Wikipédia dit que ce film est "le plus long faux plan-séquence de l'histoire du cinéma", mais la source date de 2015, avant la sortie de 1917 qui dure 119 minutes, ...exactement comme Birdman. Record partagé. ^^

Quel RPG Maker choisir ?Ocarina of Time PCPolaris 03


Sylvanor - posté le 24/04/2023 à 22:09:57 (24815 messages postés) - webmaster

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Le gars chiant qui rigole jamais (il paraît)

Citation:

Je t'imagine devant ta télé en mode "c'est juste un poulet". =>[]



Ah ah ouais mais en fait non pas vraiment, c'est vrai que c'est sale, c'est pas un spectacle sympa. "C'est juste un poulet" oui mais je suis pas non plus un fan de violence. J'aurais pas aimé être là non plus.
Et pour un gosse c'est sûr que c'est choquant (du moins pour un occidental, car on voit bien que les petits Mexicains ils s'en foutent dans la scène).

Citation:

Ce n'est pas une histoire qu'elle cherche à plaire malgré son handicap ? Si oui, l'idée n'est pas si mauvaise, après l'exécution c'est autre chose (mes souvenirs sont trop flous pour que je la commente).



Si c'est bien ça. Mais chercher à plaire grâce à un trip je mets pas ma culotte, puis je me fous à poil devant l'enquêteur pour moi ça ne passe pas.

Citation:

Il reste, évidemment, la thématique de la difficulté de communiquer.



Oui c'est vrai, mais c'est quand même détaché du reste du point de vue de la narration.

Citation:

Je te conseille le film Collision (Crash en VO), qui te réconciliera peut-être un peu avec le procédé. Dans ce film il est utilisé pour montrer des personnages et des évènements d'abord sous un angle puis ensuite sous un autre, ce qui est particulièrement pertinent compte tenu du thème du film, le racisme.



Ok je ne connais pas, pourquoi pas.

Citation:

Un film sorti en 2006, cinq ans seulement après les attentats du WTC, en pleine guerre d'Irak, et à destination d'un public en grande partie américain, ne peut pas se permettre de traiter ce sujet à la légère. En 2006 "les arabes/musulmans" était plus que jamais un sujet de société aux USA.



C'est vrai je ne voyais pas ça comme ça.
Quelque part j'ai envie de me dire que normalement on pourrait pas mettre dans le même sac des Marocains et des Afghans ou des Irakiens mais je ne sais pas trop les Américains y voient la même différence que nous, ou s'ils se disent juste que c'est des musulmans c'est pareil (on en a aussi des comme ça chez nous tu me diras).

Citation:

Ce qui m'avait un peu agacé, c'est (de mémoire) le passage où Brad Pitt discute avec un Marocain qui l'a aidé, pendant que sa femme reçoit les premiers soins. Déjà parce que, je ne sais trop pourquoi, j'avais senti une certaine condescendance de la part du film quand ils discutent et que (de mémoire toujours, peut-être que je me trompe) le Marocain lui dit qu'il a plusieurs femmes. J'avais eu un arrière goût de "l'homme civilisé qui découvre les drôles de coutumes de l'homme primitif" (c'était avec mes yeux de l'époque, peut-être qu'aujourd'hui mon regard sur cette scène serait différent ?). Et le côté "en fait les arabes y en a des bien aussi faut pas croire" c'est quand Brad Pitt veut le remercier en lui donnant de l'argent et que le Marocain refuse. C'est, au mieux, maladroit. Pourquoi veut-il lui donner de l'argent ? S'il était aux USA et que la personne lui venant en aide était un américain, lui aurait-il proposé de l'argent en remerciement ? Je trouve ça rabaissant de proposer de l'argent ainsi (le Marocain n'a fait que son devoir d'humain), même si ça part d'une bonne intention. Et le personnage de Brad Pitt n'étant pas présenté comme un ignare ou quoi que ce soit dans le genre, c'est bien au film que je reproche cette maladresse.



Je l'ai pas perçu comme ça.
Le passage sur les femmes je le vois comme un moment où les différences de cultures s'exacerbent mais de manière apaisée, on sent que pour le Marocain, c'est pas de chance d'avoir qu'une femme, et que deux enfants, pour l'Américain le mode de vie du Marocain est une curiosité, mais j'y ai pas vu de condescendance. Peut-être plutôt un cliché (tous les Marocains ne sont pas polygames et n'ont pas une famille de 25 gosses).
En revanche pas d'accord avec toi pour l'argent à la fin, clairement j'aurais fait pareil que le perso joué par Brad Pitt.
Le type s'est impliqué, il a donné de sa personne, il y a passé des heures et il a permis de sauver la femme de l'autre, c'est la moindre des choses de le remercier et pas juste avec un merci mais avec un vrai geste. Surtout quand on est un bourgeois occidental pété de pognon et face à un pauvre qui semble avoir la vie dure, et vivre dans une maison insalubre dont personne dans nos pays ne voudrait. Ca aurait été insultant de rien lui donner, ça aurait été le comble de l'ingratitude.

Je te conseille vivement Birdman c'est un super film et aujourd'hui il est un peu considéré comme un classique des années 2010.

Les croissants croâssent en croix, s'ancrent ou à cent croîssent sans crocs à sang. Crois! Sens! ౡ


Kody - posté le 25/04/2023 à 00:46:32 (2394 messages postés)

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Citation:

Bon le film de Kody a l'air super cool, y a vraiment que Kody pour proposer des films comme ça. :D

Attend d'avoir vu le film avant de l'encenser :F.

Citation:

Je savais pas que t'avais fait des études en ciné Kody d'ailleurs.


Pendant un cours moment pendant mon cursus d'art plastique, il y a... 9 ans ??? Didjou que ça passe vite.

Citation:

Bon ok, mais ça ne m'a pas suffit, car j'ai de gros reproches à faire au film, et ils tiennent en majorité au segment de la Japonaise, que je n'ai pas mais alors pas du tout aimé. Pourtant c'était une bonne idée la sourde-muette, mais alors le trip culotte je me balade avec rien sous ma jupe puis je me montre à poil devant le flic etc j'ai trouvé ça déplacé, sale, hors de propos, maladroit et même toxique au film (alors que le sujet en soi pouvait avoir son intérêt, mais pas ici à mon sens).


Alors je suis assez d'accord pour le côté sale et déplacé, mais je pense qu'il serait intéressant de remettre la scène dans le contexte du pays dans lequel ça se passe. On s'en rend pas forcément compte, mais de ce que je connais du Japon, c'est un pays qui est dans les deux opposés extrêmes de la conformité et de la non-conformité. C'est un pays capitaliste très à droite, très encré dans ses traditions et son côté conservateur. C'est aussi peut être le pays avec la scène de contre-culture la plus hardcore qui soit justement à cause de sa société figée et autoritaire. C'est vraiment le terreau parfait pour voir les émotions s'exprimer de la manière la plus abrupte possible.

Je vais pas te citer les nombreux exemples à base de libération des mœurs ou de renforcement de la conformité qui justifie ce chemin de pensée, mais en tout cas personnellement je peux imaginer qu'un scénario aussi invraisemblable puisse arriver comme dans les événements décrits par le film. On a une lycéenne rebelle et très mal dans sa peau, isolée de la majorité du reste de la société à part son cercle d'amie très restreint (réduit à peau de chagrin quand elle découvre que sa meilleure amie commence à embrasser le type sur lequel elle avait un crush). J'ai pris la première scène commando comme un défi stupide (très, très osé il faut l'avouer), mais pour le reste on est bien plus sur un appel à l'aide, à la connexion par l'intermédiaire du corps. On retrouve beaucoup le "langage par le corps" dans ce segment-là d'ailleurs. La vision et le toucher du corps nu (et elle veut qu'on la touche elle, que les AUTRES connectent avec elle parce qu'elle se sent incomprise), la prise de drogue, le jeu dans la fontaine, la boite de nuit et les corps qui bougent au rythme d'une musique sourde (heh), etc. Tout le segment est dans l'extrême, sale peut être, mais pas déplacé ni hors de propos pour autant.


Sylvanor - posté le 27/04/2023 à 18:20:59 (24815 messages postés) - webmaster

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Le gars chiant qui rigole jamais (il paraît)

J'ai vu Meatball Machine Kodoku.

C'était... Conforme à l'idée que je m'en faisais. :D
Japonais à 200%.
Assez drôle, ultra gore, ultra débile, un bel exutoire.

La première partie est à mon avis trop longue, on comprend vite le trip, on sent tout de suite que ce héros dépassé et méprisé va profiter d'une occasion pour tirer son épingle du jeu et euh... Bon ok, pas tout à fait de la manière dont ça finit par se passer. :D
Cependant le film dans cette première partie prévisible, caricaturale et trop longue, bénéficie d'une belle réalisation assez élégante avec de jolis plans géométriques, des caméras fixes bien choisies... On sent que c'est pas fait n'importe comment. C'est assez amusant justement par le contraste amené dans la seconde partie (dès que le film démarre vraiment, à l'apparition du titre, après 20 minutes en fait!), où la caméra devient épileptique et où les giclées de sang se succèdent non stop.
Les effets spéciaux sont plutôt bas de gamme, on repère assez facilement les incrustations 3D, les plans superposés artificiellement, le faux sang... Mais en même temps tout ça participe à une esthétique un peu kitsch et second degré assumée et ce n'est par conséquent pas vraiment gênant.

Bon il n'y a pas énormément à dire, c'est assez crétin, c'est assez marrant parfois, probablement un peu trop long on finit par s'ennuyer un peu à force mais dans l'ensemble ça marche bien et y a de l'idée.
J'imagine les réunions dans les bureaux avec le PDG en costume cravate "bon et alors là, un bocal géant tombe sur la ville et ils sont tous commandés par des extraterrestres qui ressemblent à des jouets qui sont dans un machin sur leur tête, ils ont une armure faite de viande... Et là la fille elle enlève son soutien-gogrge et elle commande le mec avec, pour l'amener à l'église...". Ça devait être pas mal l'ambiance. :D

La fin est assez chouette et bien trouvée.
Le générique de fin... C'est un message animaliste/anti-viande ou je ne rêve pas? C'est bien là le message le plus improbable possible, après un film second degré complètement débile et ultra gore, mais bon euh... Si ils veulent. :fou3
Bilan j'ai bien aimé j'ai passé un bon moment et j'ai parfois ri, même si c'était pas un grand film. J'aime que ce genre de productions puisse exister.

Apparemment y a eu un Meatball Machine en 2005 qui est un classique aussi, quelqu'un l'a vu? Qu'est-ce que ça vaut?
D'après ce que j'ai lu le réalisateur est assez estimé mais ce film est considéré comme dans la moyenne basse de ses productions.

Les croissants croâssent en croix, s'ancrent ou à cent croîssent sans crocs à sang. Crois! Sens! ౡ


Kenetec - posté le 30/04/2023 à 19:35:42 (13041 messages postés)

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~°~

Meatball Machine :

image

Le Miroir de Philéas (Jeu complet)


Kody - posté le 01/05/2023 à 21:55:27 (2394 messages postés)

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Vu Kodoku Meatball Machine :

Kody :
« Hahaha oulala quel film.

On est sur du gros film punk comédie gore. Tout est over the top, extrême. Il y a beaucoup de sang, de body horror, d’humour noir et de critique cinglante de la société japonaise à tous les étages.

Les acteurs jouent tous dans l’extrême, ils incarnent un archétype de personnage poussé dans ses derniers retranchements. Pas d’évolution de personnage à part les deux principaux, qui sont dans des situations de personnes en position de faiblesses et qui sont exploités par différents types de prédateurs (recouvreur de dette pour l’un, gourou de secte pour l’autre). L’une des parties de l’histoire est centrée sur la métaphore du personnage qui brise ses entraves sociales pour devenir quelque chose d’autre. Ça se retrouve dans leur jeu d’acteur, il a pas mal de changement dans leur comportement à partir d’un certain moment. Les performances ne décrocheront clairement pas d’Oscar, mais le message passe bien.

Les effets spéciaux soufflent vraiment le chaud et le froid. Les designs sont géniaux mais l’exécution laisse à délirer. Beaucoup de fond vert moches et d’effets After Effect. C’est dommage, j’aurais bien aimé un budget un peu plus élevé quand le réal sort des designs pareils. Il y a un côté à la fois très gore, mais aussi très amusant avec le truc du « la personne se bat avec ce qui la caractérise le plus ». Dans le style j’avais déjà vu Tetsuo qui faisait aussi la part belle au body-horror.

Le scénario m’a beaucoup amusé. On commence d’abord sur une histoire sérieuse, puis ça part complètement en cacahuète. On a tout le côté critique de la société japonaise (recouvreurs de dettes, sectes, strip clubs possédés par des yakuza , la place des femmes dans la société (et leur émancipation), la police à la fois incompétente, nazi (le salut mdr) et qui se transforme en groupe de vigilantes, ou encore le type qui pisse littéralement sur la tradition. La fin est à crever de rire, avec le côté rejet de la société et la critique rigolote de l’instrumentalisation de l’émotion par le capitalisme.

Bonne expérience globalement, plein de moments bien WTF et amusant, gros fou rire sur la fin. C’est juste dommage que les effets spéciaux soient aussi bof, les choré de bastons pas incroyables non plus mais on va dire que ça rentre dans le même problème du budget rachitique. »

Cheshire:
«WTF/20.
À plusieurs moments je me suis demandé "mais qu'est-ce que je suis en train de regarder ?" Mais sinon on passe un bon moment. Il y a beaucoup de moment à mourir de rire: le rodéo, le couple en plein coït qui se fait trancher en deux, etc ...il y a pas mal de petites références rigolotes à Jacky Cheng.

Le gore mécanique/viande passe bien, même si les effets spéciaux sont bof mais rien de choquant
Film qui reste impressionnant quand on sait que c'est principalement le travail d'un seul homme»


sriden - posté le 01/05/2023 à 21:59:27 (16649 messages postés)

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L'affiche rappelle Tetsuo, il y a un lien ? :doute2
 

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Kody - posté le 02/05/2023 à 14:55:56 (2394 messages postés)

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C'est dans le même style.


Sylvanor - posté le 02/05/2023 à 19:54:20 (24815 messages postés) - webmaster

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Le gars chiant qui rigole jamais (il paraît)

Ca fait longtemps mais de mémoire Tetsuo n'a pas la composante parodique de celui-là. Par contre ça reste dans le trip fusion mécanique gore. D'ailleurs on pense rapidement à Tetsuo en regardant le film.

Les croissants croâssent en croix, s'ancrent ou à cent croîssent sans crocs à sang. Crois! Sens! ౡ


Adalia - posté le 02/05/2023 à 20:17:45 (3457 messages postés)

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[insert queer propaganda]

d'ailleurs c'est à toi Nonor si je ne m'abuse


Kody - posté le 03/05/2023 à 00:36:33 (2394 messages postés)

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Nope, c'est à Kno !

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