[RPG-MAKER.FR] Oniromancie: tout l'univers de RPG Maker en français - Les forums

Merci Rockwood.

On passe à tout autre chose, je vous présente quelques textes.

En premier lieu des trucs écrits en 2012 en rapport avec mon ancien serveur minecraft RP :

| RÉCIT D'UN ALTÉRÉ

" Modifier en mal, provoquer un changement, une détérioration de l'état ou de la valeur de quelque chose. "

C'est en cela que le définirait ma conscience éveillée, qui le fut du moins pendant un temps. Le temps fort lointain où la fraternité était de mise, où ma personne put se développer et vivre une ascension notable au sein du royaume ancestral qu'est Altheron.

Je griffonne en l'état un parchemin en lambeau, éclairé d'une faible torche à la lueur de la lune. M'offrant un jeu de lumière vacillant, crispé sur mon frêle fusain vibrant sur la surface au fil de mes tremblements. Est-ce le facteur de la nuit froide me glaçant les os ou est-ce l'acte perpétré il y a quelques minutes qui me pousse à réfléchir et à noter ceci ? Réfléchir d'ailleurs, en suis-je encore capable ? J'ai oublié la sensation de se remettre en cause par se biais, valeur abandonnée d'un florilège qui nous sont propres à la base et que je connaissais par cœur.

Le temps qui m'importait si peu, devient alors pressant. Je lève les yeux de façon hâtive en scrutant les environs, rien. Je constate alors que la solitude est ma seule compagne, seul le vent fait virevolter les bannières au loin.

Les souvenirs d'une nation entière portée par le blason si glorieux de l'Amphisbène me viennent alors en tête, le dragon primordial qui porte son nominatif de par l'alliance du corps d'ébène et de l'amphore. Ce dernier n'est bien sûr que métaphorique, symbolisant en d'autres termes le réceptacle de la connaissance et de nombreuses autres valeurs.

J'ai du mal à remettre certaines idées en place, et je me rends désormais compte que la situation catastrophique et la désuétude du royaume à eu une influence des plus totale sur ma personne.

Comme quoi je m'étonne moi-même, le pacte et ma totale dévotion en mes nouveaux confrères semble s'estomper en ces mots. L'engouement entrainé par les vapeurs et l'état second encouragé par notre lutte pour sauver le pays me semble si futile désormais.

Ma nature profonde de fils de la nation, mon ancien statut de notable y est peut-être pour quelque chose. Pourtant, les signes étaient là, l'Amphiptère nous avait montré la voie à tous. Je ne sais plus rien, ni en qui ou en ce quoi je dois croire.

Mes derniers mots seront pour celui que j'étais, 314 ans d'existence pour me rendre compte que je ne suis pas fait pour ça. J'attendrais par le biais de tout ce qui m'entoure, de voir fleurir un jour une période où s'entretuer avec son prochain n'était qu'une étape. Et non une boucle perpétuelle.

Dans cet éclair de lucidité, je décide à me lever, enjamber les corps à moitié chaud de ce qui fut en vie dans la journée et m'avancer vers la libération. Je laisse derrière moi la noirceur de l'obscurantisme, la charogne qui fut un jour de ma chair et accoste le garde de la ville en poste de veilleur.

" Bonsoir, pourriez-vous me débarrasser de ceci ? " Tandis-je, les mains ensanglantés pointant alors vers l'intrigué.

Le lendemain, l'aube se faisait plus bruyante qu'à l'accoutumé, les chants d'oiseaux furent remplacés par le crieur public local.

" Pendaison d'un Altéré sur la place publique ! "

Oubliez-moi, mais n'oubliez pas mon geste.