Tiens, pourquoi ne pas avancer dans le poème tant qu'on y est Ephy a raison, c'est vraiment un topicaflood
Mais où se trouvent les glucides
Qui rendront le fêlé lucide ?
Allons chercher dans la forêt
Où l'herbe humide et le vent frais
Venant tout droit de la prairie
Nous mèneront aux sucreries.
Enfourchons donc nos étalons
Et, parmi les champs d'orge blond,
Chevauchons le long de la route
Afin que nos montures broutent.
Nous tâcherons de faire halte
Savourant le plus pur des malts
A la taverne du vieux puits.
Nous y dormirons cette nuit
Jusqu'à la douce matinée,
Mais pour finir cette journée
Parcourons le plus de chemin
Car si le temps n'a pas de fin
Notre période est limitée.
Poursuivons notre chevauchée
Il ne faut pas perdre de temps :
Les ravins à franchir sont grands,
Les montagnes sont escarpées !
Nous voilà si vite pépés
Dégarnis et ventripotents...
Quand d'un espoir des plus ardents
Nous effaçons tous nos défauts
Car nous nous lèverons bientôt
En une armée tout équipée,
Écrivains de plumes armés,
Poètes aux esprits abstraits
Qui dans leur coin s'amenuisaient,
Proies d'une oisiveté cruelle
Ils accourent à notre appel
Et nous auront vite rejoints
Dans notre quête du lointain.
À présent nous voilà dix mille
Qui, voyageant de ville en ville,
Approchons lentement du but.
J'ai ouï dire d'une cahute
Où dans les bois vit un sorcier !
Peut-être peut-il nous aider,
Mais il faudra payer le prix
D'un coup de tige et l'air aigri
Nous enivrant dans un éclat
Nous appelant vers l'au-delà
En faisant coucou de la main :
"Hé toi là, petit galopin !"
Tout agité, les bras branlants.
N'affichant aucun sentiment
Au travers de son regard vide
Dissimulé sous quelques rides,
Du sucre il connait la recette :
D'une vigoureuse roussette
Extrayez en un oeuf vibrant
Puis broyez-le, cet innocent
De ses restes nauséabonds
Vous pourrez faire des bonbons,
À condition de saupoudrer
Le mélange de riz complet.
Laissez mijoter une nuit
Ajoutez un brin de persil
Salez, remuez fermement
Pour conclure vient l'ingrédient
Dont je ne peux dire le nom
Il a un petit goût citron
Mais le doux parfum de la mangue
Qui pétille au bout de la langue.
Il n'est pas simple à acquérir
Car il faut aller le cueillir
Au lointain pays utopique
Là où les poneys sont magiques
Et les méchants sont tous gentils.
Qu'attendons nous donc, mes amis,
Pour voyager vers cet endroit ?
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