Fistan -
posté le 16/12/2018 à 01:02:01 (6239 messages postés)
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[base d'avatar par Mael - merci m'sieur :) ]
Citation:
Il faut des politiques responsables qui prennent en compte l'urgence, et ne(...)
Je veux juste rebondir là dessus parce que c'est un terme qui sort souvent dans les questions d'écologie (donc au delà de la problématique dite "vegan" ci avant abordée).
C'est pas que je pense que parler d'urgence soit faux (au contraire, je m'inquiète pour le futur de mes nièces et neveux, comme beaucoup de monde), mais je pense important de voir que ce n'est pas un bon moteur.
Ici Verehn (et d'autres, ailleurs), tu associe la notion d'urgence avec la notion de travail de fond. Ce n'est pas ça, travailler sur l'urgence. Urgence, cela signifie danger, cela signifie action immédiate sur les effets pour stabiliser une situation. Dans l'urgence, on ne s'occupe pas des causes - c'est quelque chose que la notion même d'urgence rend impossible. Par essence, dans l'urgence, on ne réfléchis pas, on a pas le temps. On fait comme on peut avec ce qu'on a.
Un exemple concret, une maison qui s'effondre en Normandie. C'est une situation d'urgence, des gens vivent dedans. On commence par quoi : on consolide la maison, ou on légifère sur l'attribution des permis de construire pour que les gens arrêtent de construire sur des marnières ?
Ben on est dans l'urgence, donc déjà on consolide la maison et on rempli ladite marnière histoire que ça tombe sur la tête de quelqu'un. Après, quand on ne sera plus dans l'urgence, on va commencer à légiférer pour attaquer le problème de fond (ie. construire n'importe où). Et ptêt même qu'entre les deux on va anticiper et s'occuper de dépister les maisons déjà construites n'importe où avant de vraiment s'occuper comme il faudrait des celles qui ne le sont pas encore (construites).
Ça paraît dingue mais même en politique il y a des règles de priorité (sauf peut être quand ton pays à des fonds illimités, j'imagine).
J'insiste là dessus parce que ça fait plus de 20ans qu'on parle régulièrement "d'urgence" écologique en appelant à corps et à cris des actions "politiques" de fond et en accusant après les élus de se contenter de faire du damage control... alors qu'en fait, si on admet la notion d'urgence, c'est normal. Ce que je cherche à montrer c'est que parler d'urgence parasite ces réflexions en favorisant les actions immédiates, souvent inefficaces et inadaptées à long terme, par rapport aux actions de fond.
Agir sur les causes de nos problèmes écologiques, c'est d'abord admettre qu'on ne s'occupe pas de ce qu'on a sous le nez, mais de ce qu'on cherche à obtenir dans une génération. Et donc que, oui, ça peut être pire bien avant que ça ne s'améliore.
(nb. ce qui ne veut pas dire qu'il n'est pas nécessaire de s'occuper de l'urgence, au demeurant... mais qu'il est malvenu d'aller dire à qui s'occupe de l'urgence que "c'est pas assez")
Suite du sujet:
Verehn -
posté le 16/12/2018 à 01:55:55 (9058 messages postés)
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Vhehrhehn
Je l'utilise justement parce que c'est une expression courante, et que j'essaye d'utiliser les bonnes expressions quand j'écris. Je n'ai réellement aucun souci avec ce que tu racontes. Pour moi le terme d'urgence a autant de valeurs différentes. Si tu l'utilises par rapport à l'écologie, tu le fais "tout bien considéré" et donc tu ne préconises pas de mettre la charrue avant les bœufs (sauf indications supplémentaires). Faisons au mieux, mais en tout cas faisons significatif.
Comme Aurélien Barraud le disait il y a deux semaines, on ne combat pas une crise planétaire par des mesures d’ajustement.
Tu me dis que c'est de la mauvaise comm, et probablement que ça te fait tiquer à chaque fois, j'en prends note: j'ai édité ma phrase.
Fistan -
posté le 16/12/2018 à 02:32:42 (6239 messages postés)
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[base d'avatar par Mael - merci m'sieur :) ]
Wow, soit j'ai été méchant sans le vouloir soit je t'ai fait peur, mais dans les deux cas je m'en excuse mon bon Verehn ^^"
Je voulais pas parler d'une question de com' (même si effectivement c'est un peu ce que je me retrouve à faire, tu as raison), simplement partager ce que je perçois comme une difficulté dans le fond de la réflexion écologique, et il se trouve juste que c'est t phrase qui m'a permis de me mettre le doigt dessus.
Entendons nous bien, ce dont je parle j'en suis le premier coupable. Moi même, je sais pas si j'attends de mes élus qu'ils traitent l'urgence écologique elle même ou ses causes. Au final c'est vrai que c'est souvent décevant la façon dont s'est fait, mais est-ce que quelque part mes attentes ne sont pas en partie la raison de l'échec des éventuelles politiques écolo ? J'attends des mesures de fond qui auraient des effets immédiat pour résorber la dérive présente en même temps qu'en corriger l'origine. Est-ce vraiment possible ?
Si tu veux c'est plus une question ouverte ma réflexion. Concrètement, quand je constate l'existence d'une mer de plastique dans le Pacifique, est ce que je dois attendre de mes élus que
A ils traitent activement ce problème (ie qu'ils nettoient la mer)
ou
B ils mettent en place ce qu'il faut pour que ce problème ne se renouvelle pas
Considérant sur une telle question qu'il y a urgence, spontanément je me dis "ben A, déjà, hein", comme tu le dis mettre les boeufs devant la charrue. Mais ce soir je me demande justement si c'est pas cette notion d'urgence qui parasite. Est-ce que la pertinence ne serait pas de se dire que justement, on va laisser qui de droit régler B de telle sorte que quand on fonctionnera bien (ou au minimum mieux) on consacre notre énergie collective à A ? Est-ce que donner la priorité à A n'est pas un cercle vicieux dans lequel on va se retrouver coincés au A parce qu'à chaque fois qu'on aura finit à traiter les d'un problème on va s'en trouver un autre ???
J'sais pas si je suis clair (j'en doute). Disons simplement que je me demandais si le simple fait qu'on parle d'urgence écologique n'est pas en partie responsable du fait qu'on ne fasse que s'y enfoncer depuis des années. Est-ce qu'on ne se met pas un pression qui nous empêche (collectivement, je veux dire), de solutionner à la source.
C'est un peu comme quand tu cours comme un dingue pour attraper un train que tu sais que tu vas rater tout en essayant de réfléchir à ce que tu vas faire une fois sur le quai. Je me demande si ça serait pas plus simple d'arrêter de courir et d'aller directement au train d'après... parce que j'ai l'impression d'aller de quai en quai en ratant à chaque fois mon train.
Et j'ai pas la réponse à ces questions, à vrai dire. Parce que ça me choquerait un peu si un politique me disait "on va laisser la merde de côté on gèrera ça plus tard", je suis obligé de me l'avouer.
Doude -
posté le 17/12/2018 à 09:10:59 (3300 messages postés)
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In HDO I trust
Juste un petit truc, sur le fait que le véganisme n'est pas tenable, va disparaître, etc.
Comme évoqué précédemment, il se pourrait en effet qu'on soit obligés d'avoir des animaux pour nourrir l'humanité (et encore... je doute un peu car récemment inscrit sur un groupe "Permaculture végane" sur Facebook, j'ai vu passer quantités d'infos et d'articles semblant indiquer qu'il y a beaucouuuup à faire - ou à essayer - avant de penser définitivement à la mort du véganisme dans sa définition actuelle = 0 animaux exploités. Mais n'étant pas expert du truc, ni même amateur éclairé, je ne sais pas ce qu'il y a à prendre ou à laisser) (2e parenthèse : après, peut-on encore parler d'exploitation animale si on laisse des animaux en liberté et qu'on "profite" de ce qu'ils peuvent nous apporter sans interférer avec leur vie... - mais est-ce possible ? bon bref. Il me semble en tout cas que d'un côté comme de l'autre (végane ou non-végane) on assène un peu trop de certitudes sur ce strict aspect de la viabilité à long terme du véganisme).
MAIS un point important à soulever est que, si le véganisme dans sa définition la plus "pure" s'avérait effectivement inapplicable, il n'en est rien pour l'antispécisme qui se pose comme un constat absolu, vrai tout le temps, indépendamment de notre réalité, indépendamment du contexte. C'est à dire que, sans vouloir relancer trop le gros débat sur la morale, prenons bien le temps de considérer que la "mort annoncée" du véganisme ne peut être discutée que dans un monde spéciste où l'humain va primer sur les autres espèces.
Encore une fois, je peux me satisfaire d'un monde non végane si nous avons tous fait le constat amer, et reconnu comme amer, que notre survie passe bel et bien par de la souffrance infligée à d'autres espèces. Si nous continuons à faire des enfants, à nous développer, alors le critère de l'impact sur autrui (toutes espèces confondues) doit être archi-prioritaire et nous devons tout faire, matériellement, intellectuellement, financièrement, pour que cet impact soit proche de 0.
Est-ce bien ce monde, où l'humain est conscient qu'il ne devrait philosophiquement pas primer sur d'autres espèces et agit en conséquence, que les non-véganes répondant aux véganes entrevoient ? J'en doute fortement. J'espère que ça changera !
L'utilitarisme c'est quand tu es utile.
Maelstorm -
posté le 18/12/2018 à 17:31:25 (3984 messages postés)
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Une chance sur un million
Bon, je comprends pas tout ce qu'a écrit Doude, il s'explique de façon trop létrée pour ma petite caboche, mais a te lire j'ai vraiment l'impression que pour toi pour sauver les animaux il ne faut plus vivre avec et les laisser dans une nature non touchée ( je me trompe sûrement, je m'en excuse ).
Pourquoi vivre avec des animaux est incompatible avec le mode de vie végan ? vivre avec c'est oppresser ?
Si je vis avec ma compagne et qu'elle fait la vaisselle, alors c'est une forme d'oppression ?
Si j'ai deux chèvres dans mon jardin qui broutent les mauvaises herbes en échange d'un toit c'est de l'exploitation animale ?
Doude -
posté le 18/12/2018 à 18:17:01 (3300 messages postés)
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In HDO I trust
Citation:
Si j'ai deux chèvres dans mon jardin qui broutent les mauvaises herbes en échange d'un toit c'est de l'exploitation animale ?
Non non, on est d'accord
Il y a d'ailleurs des véganes qui ont des refuges et vivent au plus proche des animaux. Perso, je préfère voir les animaux sauvages. Le contexte de la domestication pose trop de questions.
Sinon, on peut parler d'exploitation dès lors que tu utilises un animal contre sa volonté. Que tu le forces à faire des trucs. Que tu fais naître volontairement des bébés pour t'en servir, d'une façon ou d'une autre. Car on ne fait pas le "cadeau de la vie" à un animal en le faisant naître. Rien ne dit que cet animal sera heureux, même avec un toit et de la nourriture à volonté et des soins. Forcer un animal à la docilité par la violence, ou sélectionner des individus pour qu'il produise à outrance de la laine ou du lait, et que cet animal soit du coup dépendant de l'humain, ce n'est pas de la réciprocité heureuse.
Le soucis, sur le fait de vivre avec les animaux, c'est qu'on va très souvent faire plus de mal que de bien, même avec les meilleurs intentions. Par exemple, les oiseaux de nos jardins. Plein de gens leur donne de la nourriture à volonté, même à la belle saison ou en automne (d'ailleurs l'ironie c'est que les boules de graisse c'est du produit animal, mais passons) et les oiseaux s'y habituent ; ils en deviennent dépendants et ne savent plus trouver de la nourriture eux-mêmes. Et là on parle de juste vouloir aider des animaux, sans rien attendre d'eux. Alors, dans un contexte où l'on va espérer un "retour sur investissement" de la part des animaux que l'on nourrit / soigne ? Quasi certain qu'on risque de se planter.
L'utilitarisme c'est quand tu es utile.
Nemau -
posté le 18/12/2018 à 18:22:18 (53267 messages postés)
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Narrer l'autocatégorème
Mael > je pense qu'il parle au sens général : par exemple quand on construit une maison on tue les animaux qui vivaient dans le sol à cet endroit. Idem quand on cultive un champ. Même en vivant tout nu dans la forêt, on devrait couper des arbres pour faire des feus pour survivre à l'hiver, et donc tuer -ou nuire dans tous les cas- aux animaux qui vivaient dans ces arbres.
Edit : ah bin owned. (<= need ce smiley sur Oniro)
Citation:
Si je vis avec ma compagne et qu'elle fait la vaisselle, alors c'est une forme d'oppression ?
Si j'ai deux chèvres dans mon jardin qui broutent les mauvaises herbes en échange d'un toit c'est de l'exploitation animale ?
Notez comment dans l'argumentation HuLijin est rangée au même niveau que les chèvres. =>[] (oui je sais ma remarque est spéciste c'est pas bien )
Wow, soit j'ai été méchant sans le vouloir soit je t'ai fait peur, mais dans les deux cas je m'en excuse mon bon Verehn ^^"
Je voulais pas parler d'une question de com' (même si effectivement c'est un peu ce que je me retrouve à faire, tu as raison), simplement partager ce que je perçois comme une difficulté dans le fond de la réflexion écologique, et il se trouve juste que c'est t phrase qui m'a permis de me mettre le doigt dessus.
Entendons nous bien, ce dont je parle j'en suis le premier coupable. Moi même, je sais pas si j'attends de mes élus qu'ils traitent l'urgence écologique elle même ou ses causes. Au final c'est vrai que c'est souvent décevant la façon dont s'est fait, mais est-ce que quelque part mes attentes ne sont pas en partie la raison de l'échec des éventuelles politiques écolo ? J'attends des mesures de fond qui auraient des effets immédiat pour résorber la dérive présente en même temps qu'en corriger l'origine. Est-ce vraiment possible ?
Si tu veux c'est plus une question ouverte ma réflexion. Concrètement, quand je constate l'existence d'une mer de plastique dans le Pacifique, est ce que je dois attendre de mes élus que
A ils traitent activement ce problème (ie qu'ils nettoient la mer)
ou
B ils mettent en place ce qu'il faut pour que ce problème ne se renouvelle pas
Considérant sur une telle question qu'il y a urgence, spontanément je me dis "ben A, déjà, hein", comme tu le dis mettre les boeufs devant la charrue. Mais ce soir je me demande justement si c'est pas cette notion d'urgence qui parasite. Est-ce que la pertinence ne serait pas de se dire que justement, on va laisser qui de droit régler B de telle sorte que quand on fonctionnera bien (ou au minimum mieux) on consacre notre énergie collective à A ? Est-ce que donner la priorité à A n'est pas un cercle vicieux dans lequel on va se retrouver coincés au A parce qu'à chaque fois qu'on aura finit à traiter les d'un problème on va s'en trouver un autre ???
J'sais pas si je suis clair (j'en doute). Disons simplement que je me demandais si le simple fait qu'on parle d'urgence écologique n'est pas en partie responsable du fait qu'on ne fasse que s'y enfoncer depuis des années. Est-ce qu'on ne se met pas un pression qui nous empêche (collectivement, je veux dire), de solutionner à la source.
C'est un peu comme quand tu cours comme un dingue pour attraper un train que tu sais que tu vas rater tout en essayant de réfléchir à ce que tu vas faire une fois sur le quai. Je me demande si ça serait pas plus simple d'arrêter de courir et d'aller directement au train d'après... parce que j'ai l'impression d'aller de quai en quai en ratant à chaque fois mon train.
Et j'ai pas la réponse à ces questions, à vrai dire. Parce que ça me choquerait un peu si un politique me disait "on va laisser la merde de côté on gèrera ça plus tard", je suis obligé de me l'avouer.
Fistan -
posté le 20/12/2018 à 00:53:13 (6239 messages postés)
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[base d'avatar par Mael - merci m'sieur :) ]
Nemau a dit:
Même en vivant tout nu dans la forêt, on devrait couper des arbres pour faire des feus pour survivre à l'hiver, et donc tuer -ou nuire dans tous les cas- aux animaux qui vivaient dans ces arbres.
Non, tout nu dans la forêt tu mourrais parce qu'on est pas faits pour
Mais plus sérieusement tu ne nuirait pas plus aux autres animaux que les autres animaux ne se nuisent entre eux les uns les autres, et par extension qu'ils ne te nuiraient à toi (l'écureuil va piquer tes noisettes, l'oiseau manger tes baies, le renard chopper ton lapin, l'ours chopper ton saumon, le tigre te chopper, etc.). La Vie (ou "être un être vivant dans un milieu", si tu préfères), c'est une compétition et pour s'en sortir chaque animal occupe sa petite niche (et, ce qui ne devrait pas étonner dans un système compétitif, tu as parfois des perdants).
Quand tu vas prélever un arbre mort pour faire ton feu, tu vas effectivement déranger quelques insectes ou encore des champignons, c'est vrai. D'un autre côté, ton feu laisse des restes qui font nourrir d'autres êtres, animaux comme végétaux. De plus, ton toi "tout nu dans la forêt" va aussi laisser régulièrement des déchets organiques qui font le bonheur des uns et des autres. Et n'oublions que l'Homme est une proie, donc tu risque de finir dans l'assiette d'un carnivore.
Tout ce petit monde fonctionne ensemble, et même si dans le détail ça donne l'impression que certains nuisent à d'autres, toutes les espèces vont y trouver leur compte.
Au demeurant, "quand on construit une maison on tue les animaux qui vivaient dans le sol à cet endroit.", il serait plus rigoureux de remarquer que si ces actions éliminent l'habitat de certains animaux, elles créent aussi celui d'autres animaux.
Anyhow, ça ne démontre rien, c'est juste histoire de remarquer à quel point notre univers peut être perçu comme totalement amoral
Citation:
Sinon, on peut parler d'exploitation dès lors que tu utilises un animal contre sa volonté. Que tu le forces à faire des trucs. Que tu fais naître volontairement des bébés pour t'en servir, d'une façon ou d'une autre. Car on ne fait pas le "cadeau de la vie" à un animal en le faisant naître. Rien ne dit que cet animal sera heureux, même avec un toit et de la nourriture à volonté et des soins.
J'imagine que ce n'est pas le but ni l'objet, mais je ne peux m’empêcher de remarquer à quel point ces remarques semblent dire "faire des enfants c'est MAL". Peut être l'artefact d'une formulation simple ?
Doude -
posté le 20/12/2018 à 07:15:15 (3300 messages postés)
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In HDO I trust
Citation:
J'imagine que ce n'est pas le but ni l'objet, mais je ne peux m’empêcher de remarquer à quel point ces remarques semblent dire "faire des enfants c'est MAL". Peut être l'artefact d'une formulation simple ?
Non non, nous sommes entièrement d'accord sur ce point ! Et c'est paradoxal pour moi vu que j'ai 2 enfants, mais j'ai en tête l'idée que je dois me dévouer corps et âme pour eux pour compenser (en gros) le fait qu'ils n'ont pas choisi de vivre et que cette vie comportera de la souffrance.
L'utilitarisme c'est quand tu es utile.
Doude -
posté le 22/01/2019 à 12:06:34 (3300 messages postés)
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In HDO I trust
Gros docu (à base d'interviews) très bien fait, qui reprend un peu toutes les bases :
L'utilitarisme c'est quand tu es utile.
Cuddle -
posté le 22/01/2019 à 14:31:33 (1894 messages postés)
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Fistan -
posté le 22/01/2019 à 15:31:33 (6239 messages postés)
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[base d'avatar par Mael - merci m'sieur :) ]
Doude a dit:
Gros docu (à base d'interviews) très bien fait, qui reprend un peu toutes les bases :
Ce serait sans doute mieux fait si on ne commencait à pas à passer en accéléré au bout de 2minutes, si on ne baillait pas à la 5ème et si il y avait quelque chose qui ressemble à un fil explicite.
C'est bien des interviews. C'est mieux quand on sait pourquoi et comment les interviewés sont sélectionnés. C'est aussi mieux quand elles répondent à des questions.
Pour rappel, l'attention moyenne d'un adulte qui ne fait rien c'est 10minutes, devant une vidéo à la demande c'est même moins. Si tu ne capte pas ton auditoire tout de suite, c'est mort. Si tu blablate pendant 1h, c'est mort.
C'est peut être très bien fait quand tu partages leurs idées et que tu aimes t'entendre dire ces choses, je ne sais pas. Mais si le but c'est d'expliciter quelque chose, désolé, c'est ni fait ni à faire :/
Et accessoirement, la réalisation façon "les intervenant parlent directement à celui qui regarde" c'est très agressif, pour ne pas dire franchement manipulateur. Comme le titre très "putaclique", d'ailleurs, si j'ose dire.
Nemau -
posté le 22/01/2019 à 16:57:36 (53267 messages postés)
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Fistan -
posté le 22/01/2019 à 17:33:53 (6239 messages postés)
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[base d'avatar par Mael - merci m'sieur :) ]
Je pense que je questionne surtout la pertinence de ressusciter le terreau stérile que semble être ce topic par une vidéo inefficace, honnêtement.
Mais effectivement, j'ai rien commenté sur le fond. Pourquoi, j'aurais dû ?
Doude -
posté le 23/01/2019 à 11:45:56 (3300 messages postés)
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In HDO I trust
Bah Fistan, je vois pas pourquoi tu t'enflammes comme ça ?
Le rythme est tout ce qu'il y a de plus normal, les invités parlent tous très bien, déroulent un discours cohérent qui aborde au fur et à mesure les divers aspects du sujet. C'est rare de trouver une seule vidéo qui va aborder tous les aspects du véganisme, et ce de façon plutôt pédago sans culpabilisation ni images dures à supporter. Après, j'entends bien que tu n'y trouves pas ton compte vu qu'on a déjà exploré assez loin le sujet ici, je la poste davantage pour celui qui voudra la partager à des fins d'information (ça touchera très bien ceux ayant commencé leur chemin vers le véganisme). J'ai jamais prétendu relancer le topic ou le débat avec.
Sinon, +1 pour le site Politique Animaux, ça fait plaisir de voir du vert partout chez la France Insoumise.
L'utilitarisme c'est quand tu es utile.
Fistan -
posté le 23/01/2019 à 13:15:59 (6239 messages postés)
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[base d'avatar par Mael - merci m'sieur :) ]
Je m'enflamme pas, je donne juste mon avis. Et comme je suis français, je ne le donne que quand il est négatif... on change pas sa culture si facilement ;(
Le discours est peut être cohérent si tu sais d'où il part, et où il va. Si tu n'as PAS ces prérequis, comme moi, alors ce discours paraît être sans queue ni tête. Personnellement, je ne comprends ni d'où il part, ni où il arrive (oui j'ai été écouter les 10 dernières minutes).
Pas d'introduction, pas de conclusion. Pas de plan visible. Il n'y aucun dialogue. Comment tu veux que quelqu'un qui ne connaisse pas déjà tout le bazar puisse suivre ? Désolé d'avoir décroché vers 12:10 hein ^^"
Et la petite vidéo avec l'enfant au début, si c'est pas pour culpabiliser, je sais pas ce qu'il te faut. L'image est on ne peut plus claire si on s'attarde deux secondes sur la symbolique invoquée - à savoir l'innocence de l'enfant face à l'arbitraire règle de l'adulte, qui lui est imposée de façon immatérielle (l'adulte n'étant présent qu'en voix).
Autant je suis d'accord qu'il y a toujours une dose de manipulation, consciente ou pas, dans un documentaire, et plus encore dans un exposé partial (ce qui est le cas ici, et ce n'est pas un problème), mais il faut se poser des limites. Une séquence comme celle là, d'autant plus sans contexte (enfin rien dans la vidéo n'en a, mais sur cette séquence c'est pire), ne sert à rien dans le discours qui suit - si encore le premier intervenant s'appuyait dessus, je dis pas.
Désolé Doude cette vidéo à mes yeux n'est ni pédagogique ni explicative. Le spectateur est prié de se plonger dans son fauteuil et de suivre sans poser de question. C'est à sens unique : ça parle et tu absorbes. On ne te présente rien, on ne t'explique rien, tu es sensé entendre et suivre, mais pas te poser trop de questions.
Et encore, les intervenants ne parlent même pas au spectateur, ils regardent clairement quelqu'un hors champ ; ce n'est même pas personnel (ce qui pourrait déjà être plus intéressant, et plus efficace).
Je le reconnais, y'a au moins 50minutes de la vidéo je ne sais pas ce qu'ils disent dedans. En réalité même si j'avais écouté je n'en saurais rien, je serais mort d'ennui avant. J'ai essayé de prendre des endroits au pif, à gauche à droite, à chaque fois je suis tombé sur un dialogue monocorde.
Je ne doute pas que le contenu de cette vidéo soit parfaitement documenté et dise tout ce qu'il y a à dire, je te fais confiance là dessus. Sur le plan technique elle a l'air très propre, honnêtement c'est un aspect qui me dépasse également, je ne serais pas foutu d'en monter la moitié. Mais si son but est d'expliquer ou même ne serais-ce que de transmettre ce contenu, bhé je trouve qu'elle échoue, c'est tout.
Doude -
posté le 23/01/2019 à 16:03:30 (3300 messages postés)
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In HDO I trust
OK, j'entends bien. Étant moi-même à fond dans le truc, mon regard n'est pas neutre et si tu me dis que ce n'est ni intéressant pour toi, ni agréable à suivre, je veux bien le comprendre. Je pense que la vidéo reste intéressante car il y a de bonnes réflexions et des faits souvent inconnus, mais je ne voyais pas les défauts que tu m'as maintenant décris depuis ta perspective et qui font sens.
Histoire de rebondir quand même et relancer un peu le sujet, la vidéo parle des poissons, et ce sont hélas les grands oubliés de la cause animale.
Pour rappel, les animaux marins sont tués par centaines de milliards par an. En nombre, cela dépasse largement tous les autres meurtres alimentaires (à noter au passage : il faut évoquer des milliers ou milliards de morts animales pour titiller un peu les consciences, alors que dans le cas d'un humain une seule mort va nous émouvoir. Or l'animal compte comme un individu et pas juste comme la partie d'un ensemble).
La pêche industrielle c'est :
- Des chaluts immenses qui ramassent tout (plusieurs tonnes d'animaux)
- Des poissons comprimés, écrasés les uns contre les autres dans le filet
- Leurs organes qui explosent, les yeux qui ressortent dû à la différence de pression rapide
- La plupart du temps les poissons sont jetés dans la glace (pour la "fraîcheur" du poisson à vendre) ce qui occasionne une mort extrêmement longue (plusieurs heures).
- Énormément d'animaux sont pris dans les filets et meurent alors qu'on ne voulait pas les pêcher (mammifères marins, tortues, poissons non destinés à être mangés, etc.)
Sur le papier, la seule vie et mort pas trop dégueulasse d'un poisson consommé par l'humain, serait un élevage "respectueux", prenant en compte les besoins physiologiques et de déplacement des poissons, tués par une méthode rapide. Et là autant pour l'élevage de bovins, cochons, etc. on fantasme encore la bonne petite ferme et l'abattage "propre", autant pour les poissons ça n'existe tout simplement pas. Ce sont des fermes d'élevage concentrationnaires, avec une densité de dingue, où l'on voit même (d'après un témoignage de la vidéo qui cite une étude) des poissons se laisser mourir de désespoir en cessant de s'alimenter. Ils sont tués par bain électrifié, c'est long, c'est douloureux, ça marche plus ou moins bien.
Autant pour les différents secteurs de l'élevage, les acteurs (y compris législatif / juridique) se sentent dans le devoir de veiller au "bien-être animal", autant pour les poissons y'a rien de chez rien, quand bien même la science assène une vérité, mais tout le monde se torche le cul avec. Bah oui vous comprenez : "y parlent pas !"
L'utilitarisme c'est quand tu es utile.
NanakyTim -
posté le 11/07/2019 à 11:32:07 (23817 messages postés)
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En gros les vegans ont raison, manger de la viande est immoral et contreproductif, et puis avec les progrès de la science, l'industrie animale est vouée à disparaître et vos descendants vous traiteront de monstres sans coeur en sirotant un milkshake au soja avec un burger de viande de laboratoire. Mais d'un autre côté vive les chicken wings alors profitons sans abuser
Doude -
posté le 11/07/2019 à 15:36:26 (3300 messages postés)
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In HDO I trust
Citation:
Mais d'un autre côté vive les chicken wings alors profitons sans abuser
L'abus commence à 1 seul poulet tué
Parce que ledit poulet s'en fout que ce soit 1 milliard ou 10 de ses congénères qui soient tués pour être mangés sur Terre. La souffrance est un concept qui n'a pas besoin de la quantité pour poser problème (même si bien sûr, 10 poulets tués c'est plus problématique qu'un seul).
L'utilitarisme c'est quand tu es utile.
NanakyTim -
posté le 11/07/2019 à 15:54:51 (23817 messages postés)
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Oui mais en tant qu'individus on n'a aucun pouvoir sur la société (à moins d'être illuminati ). Donc par "sans abuser" j'entends "essayer de réduire sa consommation de produits animaux à son échelle" même si l'idéal serait de ne pas en consommer du tout et prendre des petites pilules de B12 avec ses céréales
Et je précise que mon post précédent ne fait que résumer simplement la vidéo pour ceux qui ont la flemme de tout regarder. (même si je suis assez d'accord avec celle-ci, bien sûr)