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Scotched -
posté le 23/03/2012 à 11:27:17 (22 messages postés)
| | J'ai remarqué en flânant du côté des créations des membres du forum qu'assez peu de créations consistaient en des textes, des histoires, voire des poèmes (ou alors j'ai mal cherché, c'est possible). Étant personnellement un - modeste - écrivaillon occasionnel, je me permets donc de partager ici quelques petits écrits que je retrouve de temps en temps.
N'ayant aucune idée de ce qui serait le mieux pour présenter mes textes (les mettre sous un spoiler, donner un lien pour télécharger un document texte...), je me contenterai pour l'instant de les mettre tel quel. A vous de me dire ce que vous préfèreriez.
Bien entendu, je suis bien loin de pouvoir me targuer du titre d'écrivain, mais j'ose espérer que certaines histoires pourraient vous plaire. En attendant, libre à vous de me donner des idées, de donner un avis (tant subjectif qu'objectif) sur ce que je fais, ou encore d'ignorer totalement ce sujet parce que vous en avez déjà marre de lire .
Je commence donc par une petite histoire écrite voilà déjà quelques années, et légèrement retouchée il y a seulement quelques jours :
Préambule :
Spoiler (cliquez pour afficher) "Ici seront répertoriées les nombreuses - et magiques, forcément - histoires de Filos le prêtre (qui aime les enfants d’un amour chaste, innocent, pur et intarissable).
Ces histoires insolites, ridicules et grotesques mettent en scène... ben Filos, bien sur. Ça parait simple comme √π = limn->∞ 22n(n!)2/(2n)!√n pourtant...
Ah, mais vous ne connaissez pas Filos ? Le prêtre qui aime les enfants (et blablabla) ? Mais il faut ab-so-lu-ment vous le présenter ! Surtout si vous avez des enfants, dans ce cas il va vous adorer.
Alors, que dire de ce cher Filos ?...
Hé bien, faisons-en tout d'abord une description physique.
C'est un homme d'environ un mètre soixante-dix-huit, qui est encore, à défaut d'être svelte, d'un poids tout à fait acceptable de quatre-vingt kilos. (Hé oui, attention aux stéréotypes ! Ce ne sont pas les prêtres mais les moines qui sont gros).
Sans être franchement joli, son visage n'est toutefois pas désagréable. La particularité de ce visage est qu'il pousse à la confession. Tant de ferveur divine visible dans les yeux, tant de mots de réconfort audibles par ceux qui écoutent cette bouche, et tant de naïveté dans l'ensemble des traits concourent à ce que les gens se disent : "Ah chouette, enfin un vrai pigeon à qui je peux confier n'importe quoi et qui croira vraiment que je m’en veux d’avoir tué trois fois ma grand-mère !"
Oui, Filos a tendance à être... un peu... beaucoup… passionnément… vraiment naïf.
Mais là n'est pas le sujet, et nous en sommes toujours au physique de notre cher prêtre.
Physique qui, quoique pas forcément avantageux comme déjà précisé auparavant, aurait pu attirer quelques jeunes demoiselles s'il n'y avait pas eu la barbe et la moustache.
Alors attention, n'y voyez là aucune attaque contre la barbe. Ou la moustache. Voire les deux. Juste une attaque contre celle du Père Filos. En effet, cette barbe châtain presque clair ressortant sur sa peau sombre, (type chocolat noir 65% de cacao) tous ces poils jamais bien arrangés, presque jamais rasés et qui partent toujours dans tous les sens, cela aucune femme n'aurait pu le tolérer.
Heureusement pour le Père Filos, il ne l'a jamais su et ne le saura jamais, ayant prononcé ses vœux à quatorze ans. Mesdames (et mesdemoiselles), vous êtes autorisées à pousser un soupir de soulagement.
Reste encore à traiter de la psychologie du prêtre dont vous allez – peut-être – entendre parler pendant encore un certain temps.
Comme dit auparavant, Filos est d'un naturel assez naïf. Pas candide hein, n'allez pas croire cela non plus, il sait ce qu'est la guerre et a plus d'une fois achevé d'un coup de masse vicieux un de ses ennemis préalablement piétiné par une troupe de ses alliés en furie. Non non, pas candide, juste naïf. En revanche, n'aimant pas faire les choses à moitié, Filos est extrêmement naïf, à tel point que plusieurs personnes l'ayant rencontré ont hésité à lui appliquer ce qualificatif, qui leur semblait bien trop faible. Des académiciens sont actuellement en train d'inventer un mot qui conviendrait plus, ne vous inquiétez pas.
Outre cette naïveté, Filos possède d’autres traits vraiment caractéristiques. Par exemple, lorsqu'il se retrouve à combattre (car il en est plus que capable !) il devient impitoyable. Sauf si on lui demande d'avoir pitié avec une voix pleurnicharde et toute cassée, mais ça c'est de la triche.
Ensuite, Filos défend avant tout son Dieu (qui est pour lui le Dieu), donc tenter ne serait-ce que d’essayer de lui expliquer que peut-être il serait envisageable dans un autre univers parallèle très loin d'ici qui possiblement ne peut exister qu'avec très peu de possibilités que son Dieu n'existe pas reviendrait à l'insulter si gravement que la seule solution qu'il aurait de laver son honneur serait de lentement vous étrangler avec un couteau à beurre (si si) ou vous tuer avec une cuillère jusqu'à ce que mort s'ensuive.
Horrible, non ?
...Et si vous n'avez pas tout compris, faites comme si Dieu existait et qu'il était tout seul dans le ciel. Et croyez dur comme fer qu'il a une grosse barbe blanche qu'il triture souvent. Un peu comme le Père Noël, voila. Mais sans les habits rouges et la hotte. Si vous y arrivez, tout ira bien.
Enfin, la plus importante facette de sa personnalité, c'est son attachement inconditionnel pour les enfants, bien entendu. Dès qu'il a pu, il a été le chef de la chorale de son église, et encore aujourd'hui, de temps en temps, il revient écouter tous ces petits enfants chanter de leurs jolies voix, bien qu'il ait été remplacé.
Ah, les enfants... c'est fou ce qu'il peut les apprécier. Étant presque toujours en vadrouille de par le monde, Filos a acheté plusieurs maisons dans lesquelles il fait vivre des orphelins, dont s'occupent des bonnes sœurs. Il leur rend souvent visite entre deux aventures magiques.
Voila, vous savez maintenant tout ce qu'il y a à savoir sur cet extraordinairement naïf prêtre qu'est Filos, dont les magiques histoires rempliront vos journées de réflexions telles que "Mais.. c'est.. faux ?.. Non ?.. Ah bon." ou encore "Je ne suis pas sûr que.. vous êtes sûr ?.. Ah bon."
Premier épisode : Le nain du confessionnal
Spoiler (cliquez pour afficher) C'était un mardi pluvieux et froid de décembre, dans le confessionnal de la cathédrale de Therluent. Filos était de service ce jour-là, et se réjouissait intérieurement de pouvoir rester à l'intérieur, bien au chaud, alors que certains collègues devaient prêcher jusque dans des endroits tels que Froidevallée. Rien que d'y penser faisait frissonner le prêtre. Et puis, c'était jour de confession des enfants, aujourd'hui.
Les secondes s'égrenaient lentement. De temps en temps, on entendait un bruit de pas étouffés, ou une conversation lointaine, murmurée comme à regret. On regrette toujours de briser le silence de la cathédrale de Therluent, parce que le concierge vous flanquait une rouste mémorable quand il vous prenait à le briser (pas lui, le silence... remarquez ça marche surement aussi avec lui, mais personne n'oserait).
Au bout d'un certain temps enfin, Filos entendit de l'agitation à l'entrée de la cathédrale. Des tas de petites paires de pieds tapotaient respectueusement leurs chaussures à l'entrée afin d'en faire tomber la neige, puis venaient se placer en file derrière un des quatre confessionnaux de la cathédrale. Puis, quand tout se fut plus ou moins calmé et que le silence eut repris sa traditionnelle place dans l'édifice*1, le premier enfant entra dans le confessionnal.
Filos ne le regarda pas tout de suite. Il aimait avoir la surprise de ce petit visage encore innocent et pur auquel il allait faire avouer ses pêchés. Il attendit donc avec une pointe d'impatience que l'enfant soit installé, puis, n'entendant plus rien bouger, il prit la parole.
"Bonjour mon enfant. As-tu un quelconque pêché à confesser ? Nul n'est immaculé - sauf notre Seigneur, que son nom soit sanctifié et que son règne vienne sur la terre comme aux cieux, amen -, et je suis certain que sur la tapisserie de ta vie doit figurer au moins une tache. Si tu me la montre, j'en serais... le... heu... le blanchisseur. Et tu repartira... blanchi."
Mouais, il avait déjà fait mieux que le coup du blanchisseur. Mais bon, cette fois il n'avait pas pensé à inventer une phrase à l'avance, et avait dû improviser. Il nota dans un coin de sa tête que l'improvisation n'était pas son fort, et attendit la réponse du petit garçon - ou petite fille, d'ailleurs.
La réponse vint immédiatement, et une voix grave avec un fort accent nain se fit entendre.
"Ben en fait, s'point trop pour ç'la qu'chui venu, comme qui dirait..."*2
Filos se figea.
Une voix si grave que ça, à un si jeune âge ?
Un parler aussi franc envers lui, un prêtre respecté ?
Un accent NAIN ?
Tout doucement, Filos commença à tourner la tête. Tout doucement, ses yeux allèrent se fixer à l'endroit où se trouvait habituellement un visage enfantin et généralement timide, qu'il prenait toujours plaisir à contempler.
Rien.
Il regarda un peu plus bas.
Ah, tout s'explique donc, pensa Filos.
"V'z’avez jamais vu d'nain, mon bon m'sieur ?"
Rester calme. La garde n'est surement pas dans les environs de toute façon. Et puis comment diable (Filos fit un signe de croix) ce nain était-il entré ici ? La ressemblance avec les enfants qui venaient se limitait à la taille. Et encore, le nain était plus petit que la majorité d'entre eux.
"Je... Comment êtes-vous arrivé ici ? Et on m'appelle "mon père" en général, si ça ne vous dérange pas. Question d'habitude, voyez.
- J'ai b'soin d'vous, à vrai dire. Important. Trrrèès*3 important. Tellement qu'ça peut pas attendre, j'en ai bien peur."
Peut-être sentit-il qu'il lui faudrait amadouer un peu l'homme qui se tenait en face de lui et que cela pouvait se faire simplement, ou alors céda-t-il juste à un mouvement de politesse, toujours est-il que le nain ajouta un "mon père" à la fin de sa phrase, mais discrètement. Il ne s'agissait tout de même pas d'avoir l'air gentil. C'était un nain, après tout.
"Mais... enfin... je ne suis pas sûr que...
- Pourtant ç'la vérité, vous savez ?
- Vous êtes sûr ?...
- J'suis autant sûr d'ça que du fait qu'les trolls et les orcs sont des... hum... tapettes, permettez l'expression."
D'un seul coup, les yeux de Filos s'enflammèrent, et il sut aussitôt que ce nain était son ami. C'est vrai quoi, comment ne pouvait-on pas être ami avec quelqu'un qui considérait les trolls et les orcs comme des "tapettes" ? Une personne qui disait cela ne pouvait que disposer d'un sens de l'humour énorme, propre à faire éclater de rire même le personnage d'histoire médiéval-fantastique moyen dont toute la famille est morte au cours d'un raid contre son village.
Bon, ce n'est certainement pas pour cette raison que ce nain était devenu l'ami de Filos, mais quand même, ça aurait pu.
"Ah, enfin quelqu'un qui me comprend ici ! Topez là, nous irons tuer des trolls et des orcs ensemble !
- Ç'ta dire que... c'est aussi important qu'ça, comprenez, mais y en aura pas forcément à tuer.
- Ah..."
L'enthousiasme de Filos, une fois sévèrement douché à la pluie d'acide de ces mots, laissa enfin la place à une petite parcelle d'intelligence.
"C'est important pourquoi, en fait, votre truc, hein ?
- Ben si on fait tout bien ç'qu'il faut, après ça, on s'ra tellement forts que les trolls - et les orcs, bien sûr -... ben ils courront tous loin de nous comme des lapins. Pire qu'des tapettes, voyez."
Décidément, ce mystérieux nain*3 était très fort.
"Et... c'est par où ?
- Derrière vous."
Se retournant lentement, Filos vit alors derrière lui une terre grise des cendres qui la recouvraient, avec une longue montée de pierres grises qui menait à une énorme porte enfoncée dans une paroi rocheuse aménagée pour être une entrée qui serait tout sauf accueillante. Quelque chose bien dans le style nain, quoi.
"Après vous, m'sieur mon père."
Alors Filos fit un pas vers cette terre dévastée qui lui semblait si proche dans la cathédrale de Therluent, et se prit les pieds dans une plante couverte d'épine.
Vous vous direz surement, chers lecteurs, que notre prêtre est dénué de toute intelligence pour suivre quelqu'un qui peut faire apparaitre des portails n'importe où. Surtout s'ils mènent vers une contrée aussi peu hospitalière que celle décrite plus haut. Et surtout si la personne est de race naine.
Mais, mesdames et messieurs, c'est grâce à cela que vous allez profiter de toutes les aventures de Filos le prêtre.
Et elles commencent réellement maintenant.
"Je ne suis pas sûr que... vous êtes sûr ? Bon ben on monte alors."
*1 C'est-à-dire un peu partout. Même à l'extérieur immédiat de la cathédrale, en fait. Le concierge fait aussi le ménage dehors.
*2 Le lecteur, s'il n'est pas déjà un nain lui-même, est prié de rouler les « r » comme il le ferait avec des crêpes.
*3 Si si, ça existe.
{Épisode revu et corrigé. Si des fautes subsistent, faites m'en part svp =).}
Deuxième épisode : Le territoire des Nains de fer
Spoiler (cliquez pour afficher) Dans l'épisode précédent, nous nous sommes arrêtés au moment où Filos se vautrait dans un buisson épineux. Cet épisode débute à l'instant où son mystérieux compagnon nain lui écrase la jambe et l'épaule droite pour passer de l'autre côté du buisson avant d'entamer la montée.
"Aouille."
Le nain lui jeta un regard surpris par-dessus son épaule.
"Tiens, j'connaissais pas, ça.
- C'est une contraction, à vrai dire.
- Ah ?
- Oui, parce que vous m'avez écrasé la jambe et l'épaule en même temps. Alors au lieu d'aie et ouille, j'ai dit "aouille".
- J'vois...
- C'est un mage qui m'a appris ça, vous savez. Il venait se confesser de raccourcir tout le temps les mots, et de n'utiliser que des mots courts, alors que si Dieu avait créé des mots longs ce devait être, selon lui, pour qu'on les utilise."
Le prêtre se redressa, s'épousseta rapidement, puis suivit le nain.
"Au milieu de la confession, il a voulu fondre en larmes et a penché sa tête pour la cacher dans ses mains. Sa tête a rencontré une cloison du confessionnal en même temps que ses mains et il a fait "aouille". Depuis, je l'ai adopté."
Il s'arrêta.
"Vous pensez que je deviens comme lui ? Ce mage ? A n'utiliser que des mots courts ?
- Hum... J'crois pas, nan. V'z’avez utilisé le mot, là. Très long. Là où on était avant.
- Confessionnal ?
- Mwouais, voilà. Très long, ça, comme mot.
- Ah bon. Ouf.
- Ouais. Ouf."
Enfin, ils arrivèrent au sommet de la montée, devant une sorte d'énorme porte taillée presque directement dans la paroi de la montagne. Encore un truc de nain, ça, histoire de compenser leur petite taille.
"Dites...
- Ouais ?
- La grande porte, là... c'est vraiment des nains qui l'ont construite ?
- Ben pour sûr, p'koi vous d'mandez ça ?
- Je me demandais comment ils avaient fait le haut de la porte, à vrai dire. C'est à dire que c'est très haut, et puis... grimper là-haut avec des outils pour faire la porte et tout tailler directement dans la montagne... je... heu..."
Le nain lui jetait à présent un regard meurtrier tout en s'arrêtant devant l'énorme battant de pierre entr'ouvert.
- A partir d'maint'nant, on chuchote. Et pour répondre à vot' question, les nains sont des grimpeurs-nés.
- Pourquoi donc ?
- Ben chais pas, on est nés comme ça, justement.
- Non mais pourquoi chuchoter ?
- Parc'qu'ici, c'est l'territoire des Nains de fer...
Et en effet, dans l'ombre des portes, derrière un tas de petits rochers grand comme un enfant de douze ans et demie, deux nains à la peau plus sombre que celle de la majorité de leurs congénères étaient cachés, épiant le moindre geste de nos deux héros.
"V'la deux intrus, quèsse on en fait ?
- Tiens-toi donc tranquille, va. Vont v'nir droit sur not' ville, c'est prévu. C'est l'Grand Nain qui l'a dit. T'crois dans l'Grand Nain, quand même ?
- Ben... ouais, mais y dit des trucs bizarres l'Grand Nain en c'moment. Pour sûr qu'c'est t'jours lui l'Grand Nain, hein... mais..."
A peine eut-il le temps d'ouvrir de grands yeux ébahis qu'il était déjà mort, affalé dans les bras de son compagnon.
"J'espère qu't'avais au moins de l'argent sur toi, Kark, histoire d'allier l'utile à l'agréable."
Puis la seule forme sombre encore debout s'évanouit dans les ombres de l'intérieur de la montagne.
Pendant ce temps, Filos venait d'avoir une révélation qui aurait pu changer le cours de cette histoire...
"Eh, vous m'avez toujours pas dit pourquoi on est là, au fait.
- Ah bon ?
- Moi je voudrais savoir, comprenez.
- Ben, sûr que j'comprends.
- Alors... vous ne voudriez pas me dire ?
- Quoi ça ?"
Après un temps d'hésitation, Filos tenta une attaque sur un autre front, histoire de déstabiliser le nain et le forcer à livrer des informations.
"Et comment vous avez réussi à vous faufiler parmi les enfants, hein ?
- Lesquels ?
- Mais... ceux du confessionnal !
- Hé ben, vous trouvez pas qu'j'ai comme qui dirait presque la taille d'un mioche ?"
Et même un peu moins, pensa le prêtre.
"Les enfants n'ont pas de barbe.
- J'ai dit qu'j'étais précoce.
- Et pas d'accent nain.
- J'ai dit qu'j'avais été él'vé par des nains.
- Et ils ont une jolie voix aigüe avant de muer.
- Chuis précoce, s'tout.
- Mais...
- Chut, z'allez nous faire repérer.
- Mais je voulais...
- Chut.
Estimant qu'il avait fait tout son possible pour extorquer des informations au nain, Filos continua donc docilement à suivre ce dernier dans les tréfonds de la montagne, par un petit chemin qui longeait un à-pic d'environ cinq cent mètres. Une chute signifiait une mort quasi instantanée, car en contrebas se trouvait un énorme lac de lave dont d'énormes bulles étaient éjectées à intervalles réguliers, et qui venaient crever à la surface du lac, pour deux raisons que l'on ne pourrait déduire par une simple observation. La première étant qu'une faille devait exister sous le lac, le reliant certainement à des poches de gaz phénoménales, et que le gaz n'attend qu'une chose : se retrouver à la surface. La deuxième raison est que des énorme bestioles, qui montrent parfois des gueules hérissées de crocs, vivent là-dedans, et expirent parfois sous l'eau. Filos suait à grosses gouttes, tant à cause de la chaleur qu'à l'idée qu'il allait louper le goûter avec les enfants. Les grosses bêtes ne lui causaient aucun problème, étant plus petites qu'un dragon, en général.
Le chemin sur lequel ils avançaient, si l'on pouvait appeler ainsi l'étroite excroissance à flanc de falaise qui, miraculeusement, tenait sous leurs poids, se révélait plus long que prévu. Bien qu'il semblait ne faire que contourner une sorte d'énorme bloc rocheux qui trônait, seule avancée sur le lac de lave en contrebas, il continua bien plus loin. Filos ne l'avait pas remarqué, n'ayant pu prendre du recul pour apprécier ledit bloc dans sa totalité, mais ce dernier formait un cylindre grossier, posé verticalement. Aussi, le prêtre et son compagnon se retrouvèrent-ils à une dizaine de mètres au-dessus de l'endroit d'où ils s'étaient engagés sur la minuscule voie au bout d'un certain temps. Filos, entièrement absorbé dans son effort pour se fondre avec la paroi rocheuse malgré les nombreuses et apparentes aspérités de cette dernière, sentit confusément que quelque chose n'allait pas alors que le vide se faisait derrière lui, et chuta sur un sol tout aussi rugueux et solide que la paroi dans son dos une seconde plus tôt.
"Aouille. Que s'est-il passé ?
- Ben, on est arrivés. On va attend' là, sur l'dessus du cylindre.
- Hein ? Le cylindre ?
- Ben voueille. L'rocher, y fait comme un cylindre, voyez ?"
Le nain indiqua au prêtre le départ du petit passage qu'ils avaient emprunté pour monter.
"Pis là on est au-d'ssus d'là où a commencé à monter. Compris ?
- Tiens ? Je n'avais pas remarqué que le chemin montait.
- Ca fait au moins mille trois cent cinquante ans qu'y monte, et j'crois pas qu'y soit près d's'arrêter."
Filos se déplaça prudemment jusqu'au bord du plateau, tentant d'apercevoir une partie au moins du sentier d'où il était arrivé sur le sommet du cylindre, et tenta de se représenter mentalement l'angle de montée.
"Il n'a pas dû monter bien vite pour n'arriver que là en tant de temps. Vous croyez que si je l'encourage ?..."
EDIT : Nouvelle présentation. Puisque je risque de mettre un certain nombre d'épisodes à la suite, je me suis dit qu'il valait mieux les mettre sous des spoilers, histoire de ne pas agresser les possibles lecteurs =). Bonne lecture !
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"Les pyramides prouvent que l’homme a toujours eu tendance a en faire de moins en moins." |
trotter -
posté le 23/03/2012 à 11:34:51 (10743 messages postés)
- | | Ok. C'est pas désagréable à lire et on s'endort pas même si c'est une description, ce qui est déjà pas mal. Maintenant, de l'action dans un donjon.
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ౡ |
Scotched -
posté le 23/03/2012 à 11:57:41 (22 messages postés)
| | Ah oui, j'ai oublié de préciser que ce que j'ai posté n'était qu'un préambule à l'histoire (même si ça se devine, non ? ). Le donjon, ça vient après .
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"Les pyramides prouvent que l’homme a toujours eu tendance a en faire de moins en moins." |
trotter -
posté le 23/03/2012 à 12:14:24 (10743 messages postés)
- | | Oui, c'est bien pour ça que je demande la suite
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ౡ |
Nemau -
posté le 23/03/2012 à 13:48:43 (53211 messages postés)
- - | Narrer l'autocatégorème | Ça manque de screens.
=>[]
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Quel RPG Maker choisir ? • Ocarina of Time PC • Polaris 03 |
Kno -
posté le 23/03/2012 à 14:06:38 (4274 messages postés)
- | IV L'Empereur | Quelques lourdeurs dues à un manque d'expérience mais il y a de l'idée. Ton style devrait s'affiner à force de pratique.
Continue comme ça donc, c'est pas mal du tout.
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Je suis venu ici pour corriger des bugs et botter des culs, et chez moi ça marche. |
kisthune -
posté le 23/03/2012 à 16:28:11 (1227 messages postés)
| Oui c'est fait à l'arrache | J'ai bien aimé. C'est dans la veine de ce que j'aime lire après une journée pourrie, c'est fort agréable et déstressant.
En revanche, ou tu souhaites faire de l'ombre à Proust, ou ta phrase à rallonge est là pour perdre ton lecteur, mais pas moins de 75 mots sans ponctuation, c'est assez "essoufflant" à lire.
Hâte de lire la suite moi aussi !
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Reikon no Yume |
Scotched -
posté le 23/03/2012 à 16:38:11 (22 messages postés)
| | Quatrième paragraphe en partant de la fin, la partie avec Dieu ? C'est normal .
Merci en tout cas de m'avoir lu, ça fait toujours plaisir =).
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