Nemau -
posté le 31/05/2023 à 20:18:29 (53207 messages postés)
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Narrer l'autocatégorème
Requiem pour un massacre (Иди и смотри, Idi i smotri, Viens et vois, Elem Klimov, 1985) : Durant la Seconde Guerre mondiale, un adolescent biélorusse rejoint une milice armée. Il va subir de plein fouet la barbarie nazie, en étant notamment témoin du massacre d'un village tout entier.
Les regards caméra, nombreux, transmettent au spectateur la détresse du personnage, et les changements profonds que le spectacle de la guerre opère en lui
Film culte d'Elem Klimov, remarquable pour sa façon de ne pas esthétiser la guerre, de ne pas la sublimer, de ne pas en faire quelque chose d'épique, d'excitant, ou de glorieux. Rien de ce qui est montré dans ce film ne nous donne envie de traverser aux côtés du héros cette période tragique. Entre autres, les soldats SS n'ont pas ce charisme qui émane de certains méchants de fictions. Ici ce sont juste des brutes stupides, impulsives. Ce film ne plaira pas à tout le monde, et n'est pas approprié aux âmes sensibles, mais sinon je le recommande. Il est disponible légalement sur la chaîne YouTube de la société de production Mosfilm, en russe sous-titré anglais.
Nemau -
posté le 09/05/2023 à 01:22:34 (53207 messages postés)
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Narrer l'autocatégorème
Jacob's Ladder (Adrian Lyne, 1990) : Un vétéran de la guerre du Viêt Nam tente de retrouver une vie paisible, mais est hanté par des apparitions macabres et par un complot semblant se tramer autour de lui. S'agit-il juste d'un trouble de stress post-traumatique ? La vérité est peut-être tout autre...
Dans un bain glacé pour faire chuter une forte fièvre, Tim Robbins se demande pourquoi on lui donne toujours des rôles de types qui prennent cher
Je comprends pourquoi le film est culte (à ce sujet, l'analyse du Fossoyeur de Films est très intéressante), néanmoins je n'ai pas accroché plus que ça. Le film est bien fichu, il se regarde sans souci, mais j'ai toujours eu du mal avec les films dans lesquels on ignore si le personnage principal est fou ou si c'est le monde autour de lui qui part en sucette. Mais je pense qu'ici c'est vraiment une affaire de goût, aussi je vous recommande ce film si vous aimez ce genre de thriller.
Blood Machines (Seth Ickerman, 2019) : Dans un univers futuriste, deux soldats traquent un vaisseau doté d'une intelligence artificielle jugée défaillante.
Tracy, un vaisseau biomécanique au design singulier
Ce film est un moyen-métrage de 50 minutes environ, parfois disponible sous la forme de trois épisodes d'une durée de 15 à 20 minutes chacun. L'histoire se situe dans le même univers que celui du clip Turbo Killer de Carpenter Brut, déjà réalisé par Seth Ickerman (pseudonyme du duo Raphaël Hernandez et Savitri Joly-Gonfard). Dans Blood Machines on retrouve également Carpenter Brut à la musique, ainsi que les deux comédiennes du clip.
Qu'est-ce que c'est bien, dommage que ce soit si court ! Les idées, les designs, la musique... ça envoie du rêve.
Nemau -
posté le 07/05/2023 à 18:52:02 (53207 messages postés)
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❤ 2Falco Picot
Narrer l'autocatégorème
Panic Room (David Fincher, 2002) : Une mère récemment divorcée et sa fille emménagent dans une grande maison. Celle-ci, ayant appartenu à un homme riche et excentrique, est dotée d'une "panic room" : une chambre forte impénétrable. Le soir même de l'emménagement, trois malfrats qui croyaient la maison inoccupée pénètrent à l'intérieur pour tenter de voler un trésor caché. Alertées par des caméras, la mère et la fille se réfugient dans la chambre forte. Problème, le trésor recherché par les malfrats se trouve dans cette "panic room"...
Jodie Foster et une jeune Kristen Stewart tout à fait convaincante
J'ai trouvé ça... sympa sans plus ? Deux des trois malfrats sont trop "gentils" pour que ce thriller nous file vraiment les chocottes. Après, ça reste bien fichu et ça se regarde facilement. Les acteurs sont bons, le rythme est bon, la mise en scène est bonne. On ne s'ennuie pas.
Everything Everywhere All at Once (Daniel Kwan et Daniel Scheinert, 2022) : Une mère de famille, débordée par une vie remplie de soucis, se retrouve malgré elle embarquée dans une aventure à base de mondes parallèles et d'univers à sauver.
Entre ses problèmes de couple et une relation compliquée avec sa fille, Michelle Yeoh doit refaire un peu de kung-fu
Dur de décrire cet excellent ovni. Le film utilise la science fiction, les arts martiaux chinois et tout un tas de séquences absurdes pour nous parler de sujets très concrets tels que les relations entre les gens ou bien l'accomplissement de nos rêves. Je vous recommande ce film ainsi que la très bonne analyse de Bolchegeek.
Cube 2: Hypercube (Andrzej Sekuła, 2002) : Après les évènements du premier opus, de nouveaux prisonniers sont enfermés dans un nouveau labyrinthe composé d'une multitude de pièces cubiques et de pièges divers. Cette fois, l'agencement des pièces dépasse les logiques de l'espace et du temps.
Je l'avais vu il y a très longtemps, il m'avait laissé un bon souvenir. Le fond est bon, le concept d'hypercube apporte une vraie nouveauté par rapport au premier film. Jouer avec la gravité et le temps est également un ajout bien trouvé. Le problème c'est la forme : certains acteurs font tout juste le job, et les plans de caméra sont parfois assez grossiers, je pense entre autres à certains plans rapprochés malvenus, peu esthétiques. La note de 5,5/10 sur IMDb reste, à mon sens, un peu sévère, surtout quand on voit les très bonnes notes accordées à bien des films ne les méritant pas.
Nemau -
posté le 04/05/2023 à 21:19:40 (53207 messages postés)
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❤ 2Falco Picot
Narrer l'autocatégorème
Hunger (Steve McQueen, 2008) : L'histoire vraie de membres de l'IRA prisonniers en Angleterre dans les années 80, et qui pour protester contre leurs conditions de détention entament une grève de l'hygiène puis une grève de la faim. Leur leader, Bobby Sands, en mourra.
Ce film avait tout pour être bon : un sujet prenant (une histoire vraie et dramatique), de grands acteurs (Michael Fassbender, Liam Cunningham), un réalisateur à qui l'on doit l'excellent Twelve Years a Slave. Mais non : le film est inutilement lent, il ne s'y passe pas grand chose, la mise en scène n'a rien de très intéressante, à part peut-être une discussion de 17 minutes filmée en plan-séquence, et qui montre ainsi le talent des deux acteurs, même si celui-ci n'était plus à prouver. Peut-être que la lenteur du film et l'ennui que l'on peut ressentir est un choix du réalisateur, pour faire écho à ce que l'on peut vivre en prison ? Si oui, je ne crois pas que ce soit une méthode efficace pour témoigner de quelque chose : un film doit rester digeste. Il y a un fait assez fou dans la biographie du véritable Bobby Sands : alors qu'il était prisonnier, et qu'il avait entamé sa grève de la faim, il fut élu député à la Chambre des communes du Royaume-Uni. Malheureusement le film ne mentionne pas ce fait.
Heat (Michael Mann, 1995) : Un bras de fer entre la police de Los Angeles, menée par l'intraitable lieutenant Vincent Hanna, et une bande de braqueurs soudée, dirigée par le méthodique Neil McCauley.
Al Pacino faisant du Al Pacino, et c'est pour ça qu'on l'aime
Film culte de Michael Mann, avec un excellent De Niro dans un rôle de mafieux froid et calculateur (comme souvent ?) et un excellentissime Al Pacino dans un rôle de leader exubérant (comment souvent !). Le reste du casting est impressionnant également : Val Kilmer (même Kilmer à la fin - pardon, trop tentant), Tom Sizemore, Diane Venora, Ashley Judd, William Fichtner, Danny Trejo, Jon Voight, et un de mes acteurs chouchous, l'amérindien Wes Studi (un homme qui a juste à vous regarder pour vous faire baisser les yeux). On a même une jeune Natalie Portman dans le rôle d'une ado paumée. J'avais vu ce film il y a longtemps, je voulais le redécouvrir. Un grand cru.
Vesper (Kristina Buožytė et Bruno Samper, 2022) : Après une apocalypse biologique, les survivants luttent contre une végétation dangereuse, ainsi que contre une caste privilégiée possédant une haute technoloie biomécanique, mais aussi contre leurs pairs. C'est dans ce monde dangereux qu'une jeune fille prénommée Vesper étudie les plantes et prend soin de son père, un homme mourant qui ne peut communiquer que via une machine. En échange du sang d'enfants, les privilégiés octroient aux pauvres de la nourriture sous forme de graines ne pouvant produirent qu'une seule récolte. Vesper cherche à décoder la technologie des graines pour lever la limitation et assurer ainsi à l'humanité un avenir meilleur.
L'univers de Vesper est singulier, dur de résumer le film en un ou deux screens, je ne peux donc que vous conseiller de le regarder
Je ne résiste pas à la tentation de vous montrer le design des soldats aux ordres des citoyens qui ont la chance de vivre dans des citadelles protégées
Une excellente découverte. Le scénario est bon, les acteurs aussi (Eddie Marsan, glacial dans ce film, est définitivement à l'aise dans n'importe quel type de rôle), la mise en scène est classique mais fonctionnelle, et surtout, l'univers "biopunk" est très original. Des plantes dangereuses, étudiées par une jeune héroïne, ce n'est pas sans rappeler Nausicaä de la Vallée du Vent (Hayao Miyazaki, 1984), mais la comparaison ne va pas beaucoup plus loin. À noter, dans le rôle du père de Vesper, Richard Brake, second acteur à avoir incarné le Roi de la nuit dans Game of Thrones.
Nemau -
posté le 03/05/2023 à 21:58:12 (53207 messages postés)
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❤ 1Falco
Narrer l'autocatégorème
Dead Man Walking (Tim Robbins, 1995) : Aux USA, une religieuse soutient moralement et juridiquement un homme condamné à mort.
Très beau film, dont les rôles principaux sont brillamment interprétés par Susan Sarandon et Sean Penn. Je recommande.
Mad God (Phil Tippett, 2021) : Un étrange individu est envoyé dans les profondeurs d'un monde particulièrement sinistre, bizarre et dangereux.
Des géants, attachés sur des chaises, sont électrocutés afin d'être forcés de déféquer (bin quoi ?)
C'est très spécial, et j'ai beaucoup aimé. En plus de son univers aussi riche et original que glauque, le film a pour lui d'être, pour sa majeure partie, en bon vieux stop motion. Merci à sriden pour le lien qui m'a permis de voir le film, à une époque où il était difficilement trouvable autrement.
Carandiru (Héctor Babenco, 2003) : Une histoire vraie dans laquelle un médecin se lie d'amitié avec les locataires de la prison de Carandiru, au Brésil. Un jour, une bagarre entre deux groupes dégénère. La police est appelée en renfort et se met à tirer sur tous les prisonniers, sans faire de distinction.
Avant d'incarner Xerxès, Raúl Castro et Jésus-Christ, Rodrigo Santoro était "Lady Di", une prisonnière transgenre
C'est un bon film, la partie avec les policiers n'arrive qu'à la fin mais c'est intéressant de découvrir les prisonniers, leur histoire et les intrigues qui les lient. Mis à part la fin, le film n'est pas aussi sombre que la plupart des films de prison, malgré quelques scènes difficiles. Et j'ai trouvé divertissant le simple fait de voir un film brésilien : la façon de filmer et de jouer n'est pas tout à fait la même, et bien sûr la langue change de l'anglais.
Nemau -
posté le 18/04/2023 à 02:38:31 (53207 messages postés)
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Narrer l'autocatégorème
The Fabelmans (Steven Spielberg, 2022) : Film très inspiré de l'enfance de son réalisateur, entre découverte du septième art et conflits parentaux.
Spielberg filmant Spielberg. Ou l'inverse, je ne sais plus.
C'est pas mal. Étonnament, le fil rouge de l'histoire est l'évolution de la relation entre les parents, plus que la passion grandissante du personnage principal pour la réalisation de films. Après, personnellement, je ne suis pas très friand de ce genre de film, qui est un témoignage -certes de qualité- d'évènements relativement ordinaires.
Prisoners (Denis Villeneuve, 2013) : Deux petites filles sont enlevées. Un premier suspect est arrêté, puis relâché faute de preuves. Le père de l'une des victimes décide alors de mener ses propres recherches, même si cela implique de se salir les mains. De son côté, un inspecteur de police s'investit corps et âme dans cette enquête.
En garde à vue, Paul Dano prend cher, mais pas trop non plus : Jake Gyllenhaal ne veut pas finir dans Mediapart
8,1 sur IMDb, des acteurs solides, Denis Villeneuve aux commandes, ce film ne pouvait être que bon. Quelle ne fut pas ma déception quand ...non je déconne ce film est très bon. Peut-être pas de quoi le qualifier d'exceptionnel, mais il est vraiment solide, et pourtant je ne suis pas fan de ce genre de thriller.
Seul bémol, le casting, qui manque d'originalité. Paul Dano (le père du héros dans The Fabelmans - the more you know...) est un habitué des rôles borderlines, de même pour David Dastmalchian, et Jake Gyllenhaal se creusant la tête pour démêler une affaire sordide rappelle beaucoup Zodiac. Quant à Hugh Jackman... Bon d'accord, rien à redire concernant Hugh Jackman.
Jean Ouiche : Chapitre 4 (Chad Stahelski, 2023) : Keanu Reeves sapé comme un ministre défonce 18 méchants à la minute dans le but qu'on lui fiche la paix. Un nouvel opus très fidèle à la recette John Wick.
On aime ou pas cette saga, mais il faut reconnaître à Chad Stahelski qu'aujourd'hui, quand on dit "Keanu Reeves, Laurence Fishburne et batailles à coups de flingues", on ne pense plus forcément à la matrice en premier lieu
C'est le chapitre John Weak : là où le premier film installait une recette efficace et un univers relativement intéressant, là où les deux opus suivants apportaient un minimum de nouveauté, cette quatrième itération sent beaucoup trop le réchauffé. Je me suis ennuyé presque tout le long. Et concernant le casting, je note le même problème que pour Prisoners : autant je pardonne pour Keanu Reeves, dont le rôle est taillé sur mesure mais qui n'est bon que comme ça (et ce n'est pas grave, on l'aime quand même), autant Donnie Yen en ninja aveugle me rappelle trop Star Wars. Un peu pareil pour Hiroyuki Sanada, le "Japonais de service" à Hollywood. À noter (et là ce n'est pas un défaut), la participation de Natalia Tena, Osha dans Game of Thrones. Je vous parlerais bien également de Clancy Brown, mais il est probable que je sois le seul ici à avoir quelque chose à faire de cet acteur (oui mais bon, c'est le sergent Zim dans Starship Troopers quoi !).
Nemau -
posté le 08/03/2023 à 00:36:47 (53207 messages postés)
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Narrer l'autocatégorème
OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire (Nicolas Bedos, 2021) : L'espion français doit aller en Afrique pour servir les intérêts de la France en aidant un dictateur à se maintenir au pouvoir.
Franchement, c'est pas ouf mais ça se regarde. Ça vaut presque les deux premiers selon moi. Et puis c'est toujours sympa de voir un film grand public traiter, à sa manière, de cet aspect honteux de la France.
Nemau -
posté le 06/03/2023 à 21:33:33 (53207 messages postés)
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❤ 0
Narrer l'autocatégorème
The Northman (Robert Eggers, 2022) : Une adaptation d'Hamlet au temps des Vikings.
Je suis Rahan, fils de Craô, guerrier des âges farouches
Un peu déçu. Des efforts sont faits sur la mise en scène et l'ambiance, mais le tout est trop hollywoodien. Le film veut clairement nous plonger jusqu'au museau dans ce monde barbare, mais reste trop peu dépaysant de part ses personnages, ses dialogues, sa trame. Shakespeare n'était peut-être pas un bon point de départ.
J'ai bien aimé cette scène cela dit :
- Nique ta mè...
- lol stfu noob
Cela n'a pas de rapport avec le film en lui-même, mais voici le haut de l'affiche francophone. Je n'arrive pas à croire que ce genre de phrase d'accroche, lourde idiote et usée jusqu'à la moelle, trouve encore grâce aux yeux des publicitaires (et du public ?).
Nemau -
posté le 03/05/2022 à 21:29:03 (53207 messages postés)
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❤ 1Kenetec
Narrer l'autocatégorème
A Quiet Place Part II (John Krasinski, 2020) : Le début du film nous montre les premiers instants de l'invasion des monstres sensibles au son. Puis, juste après les évènements du premier opus, Evelyn Abbott et ses enfants quittent leur maison et tentent de trouver de l'aide.
Ce genre de scène me rappelle toujours les bonnes paroles de Mr Strickland : "prenez ça dans les gencives, tocards !"
Deuxième opus de la série A Quiet Place, ou Un coin tranquille au Québec. :') (Sans un bruit en France, c'est déjà mieux) Anecdote : l'actrice qui joue la fille sourde est réellement sourde. Pour le reste, le post de Kenetec au sujet de ce film est parfait pour une fois (non en réalité je suis tombé d'accord avec lui sur plusieurs films) :
Citation:
Le premier était une vraie bonne surprise. J'en attendais rien et ça s'était avéré être un bon petit film d'horreur/survie. Le deux reprend directement après le 1. Si je devais lui reprocher une chose c'est le manque de développement, et la sensation d'une œuvre qui n'est pas complète. J'ai eu l'impression de voir un gros épisode d'une série. Le film est court, on connait déjà les personnages, mais il ne se passe pas grand chose, d'autant plus qu'on a droit à des flashback. Après il y a Cilian Murphy, qui pète toujours autant la classe, peu importe le rôle qu'il a. Et le film reste très cool à suivre. Mais voilà, ça fait assez précipité/rushé.
En sortant je me suis dit qu'un 3 était certainement en route, et bingo, il est déjà prévu pour 2023. Du coup j'espère que ce troisième épisode viendra conclure cette franchise pour lui donner un aspect complet.
The Batman (Matt Reeves, 2022) : Costume de chauve-souris, méchant qui fiche le zbeul, policiers idiots... Batman quoi.
Le plan badass du film (non, je n'ai pas retourné l'image)
Mooouuueeef. C'est pas mal fait, et c'est exactement ce qu'on peut attendre d'un Batman (contrairement au dernier de la trilogie de Nolan), mais c'est peut-être trop respectueux de l'esprit Batman justement. Rien ne surprend vraiment, sur quelque aspect du film que ce soit. Du coup j'ai eu l'impression d'avoir déjà vu ce film plusieurs fois, et je me suis ennuyé un peu. Paul Dano est au poil dans le rôle du type pas bien dans sa tête (j'ai l'impression qu'il est abonné à ce genre de rôle) mais c'est un type de méchant qu'on a vu trop souvent dans ce genre de film.
À noter, la présence de Colin Farrell dans le rôle du Pingouin (avec des prothèses faciales le rendant absolument méconnaissable) et John Turturro (Jesus dans The Big Lebowski) dans le rôle du mafieux Carmine Falcone (avec des lunettes tout du long, du coup je ne l'ai pas reconnu non plus). Et dans un petit rôle, Con O'Neill, l'acteur qui joue le chef de la centrale de Tchernobyl dans la série éponyme (j'adore la voix de cet acteur).
Nemau -
posté le 30/04/2022 à 13:25:48 (53207 messages postés)
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❤ 0
Narrer l'autocatégorème
Citation:
J'aime tout dedans : casting [...]
Comme je l'ai dit, je n'aime pas Gaspard Ulliel, mais dans ce film il y a Jodie Foster, ça compense tout.
Rambo: Last Blood (Adrian Grunberg, 2019) : Une dizaine d'années après les évènements du quatrième opus et son retour au pays, John Rambo doit sauver sa fille adoptive d'un groupe de proxénètes mexicains.
J'avais eu un coup de cœur pour le quatrième épisode, mais ce cinquième m'a un peu déçu. Pourtant il commençait bien : au début, il pend le temps d'installer les personnages, la relation entre eux, ce qui permet de créer de l'empathie à leur égard lorsque les choses tournent mal. Aussi, une chose que j'avais aimé dans l'opus précédent et que j'ai retrouvé ici : le film assume une violence réaliste et sans concession. Dans la plupart des grosses productions américaines on sait d'avance que les femmes et les enfants seront épargnés, dans la saga Rambo (du moins les deux derniers films) tout le monde en prend pour son grade.
Malheureusement, le reste est plutôt décevant. Le sempiternel filtre jaune lorsque l'action se déroule au Mexique, le gang de proxénètes plus clichés les uns que les autres, Sylvester Stallone et sa palette d'émotions bien trop limitée, et la grosse baston finale qui n'est pas à la hauteur du feu d'artifice jouissif de l'épisode précédent.
Le saviez-tu (moi je viens de l'apprendre) : la grand-mère maternelle de Stallone était française (Jeanne Clérec, née à Brest).
Terminator: Dark Fate (Tim Miller, 2019) : Longtemps après les évènements de Terminator 2, une humaine cybernétiquement améliorée est envoyée du future pour protéger d'un terminator Rev-9 une jeune femme, amenée à devenir leader de la résistance contre les machines. Alors que la situation semble désespérée, les deux femmes reçoivent l'aide de Sarah Connor, qui continue sa lutte contre les machines envoyées du futur.
Le film manque un peu d'ambitions, mais je l'ai trouvé tout à fait honnête. Le scénario manque d'originalité par rapport aux deux premiers opus, mais au moins l'ADN de la franchise est là, et le retour Linda Hamilton en mamie badass est sympa. J'ai également aimé revoir Schwarzy, même si son rôle de T-800 humanisé est peu convaincant. Le design du méchant, le Rev-9, est vraiment cool : il s'agit d'une sorte de T1000 mais avec un squelette solide, qui peut se détacher du reste du corps. Et de manière tout à fait subjective, j'aime beaucoup Mackenzie Davis, avec son petit strabisme convergent qui lui donne un regard angélique.
Si j'ai bien compris, le film est un reboot de la saga à partir de la fin du 2. J'ai une certaine affection pour le 3 mais je reconnais qu'il n'est pas extraordinaire, et je n'aime pas du tout les deux suivants, donc pourquoi pas. Par contre ça ne va pas nous aider à comprendre la chronologie de la saga, qui était déjà assez compliquée comme ça, à cause des voyages dans le temps et des changements d'acteurs.