Sylvanor -
posté le 21/11/2022 à 19:30:41 (24804 messages postés)
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❤ 3harusame Kenetec Immudelki
Le gars chiant qui rigole jamais (il paraît)
Alors j'ai fini...
A Plague Tale: Requiem
Et c'était... Pas très bon voire mauvais de mon point de vue.
Ça me fait un peu de mal de dire ça parce qu'on voit que le jeu est super soigné, que ça a mérité une attention de tous les instants, et puis j'avais bien aimé le premier, bon et puis les ambiances sont plutôt originales.
On va commencer par le positif, c'est ultra beau, probablement le jeu le plus abouti techniquement auquel j'ai joué avec Cyberpunk 2077. Il met mon PC à genoux, j'ai dû me contenter du 1080p avec DLSS en équilibré et les paramètres graphiques en moyen pour avoir une expérience de jeu fluide avec ma RTX 2060, et le ventilo de celle-ci se mettait à mouliner bruyamment.
De beaux moments de bravoure avec des séquences folles lors des invasions de rats, très très impressionnantes, une super bande son.
Les paysages naturels notamment sont probablement ce que j'ai vu de plus réussi jusque là, c'est assez incroyable. Et les rares passages dans les villes sont eux aussi marquants pour leur sens du détail et la vie qui s'en dégage.
On voit aussi le changement sur tous les éléments vus de près, qui sont fins et détaillés. Les éclairages, les particules, tout est magnifique. Un bel effort a été fait aussi sur la mise en scène. Les doublages sont assez réussis dans l'ensemble, un peu faibles pour le personnage de Sophia mais les autres sont très bien, mention spéciale à l'héroïne.
Voilà, à part ça, je dirais que c'est un jeu qui globalement n'est bon que quand on ne joue pas (et encore).
Vraiment, j'ai trouvé le jeu à l'ouest, agaçant, horripilant, lors des séquences de jeu.
Les persos vont à deux à l'heure (le nombre de fois que le jeu "freine" les personnages et oblige à marcher très lentement c'est à se cogner la tête contre les murs), les murs invisibles sont très nombreux, et puis il y a tout un tas de problèmes hyper frustrants.
Par exemple, le fait que dès qu'on met un pied un peu trop loin de la lumière hop on se fait dévorer par les rats MAIS SÉRIEUX C'EST INCROYABLE ÇA IL SUFFIT DE RETOURNER DEUX CENTIMÈTRES EN ARRIÈRE!!
Et vous savez quoi le pire, c'est que quand on entre en contact avec l'extrémité de la zone où y a des rats, au lieu qu'on puisse courir pour leur échapper, ben non, Amicia au contraire ELLE RALENTIT À FOND AAAAAAAAH MAIS C'EST PAS POSSIBLE QUI A DÉCIDÉ ÇA NOUS VOULONS DES NOMS ÇA NE SE PASSERA PAS COMME ÇA!!
Et bien sûr ça ne s'arrête pas là, il faut évoquer le fait qu'on avance à deux à l'heure quand on a une torche entre les mains, rendant difficiles des séquences qui devraient être faciles si on n'avançait pas lentement, même des PNJ y arrivent à marcher vite avec une torche mais non, pas Amicia ah c'est dingue ça. Tout le temps en fait les mouvements des persos sont lents, mal fichus, malhabiles, on se cogne, changer de direction prend du temps, la caméra elle-même est lente et bouge avec un décalage temporel peu compatible avec un jeu où il faut être discret et donc scruter son environnement.
Amicia, empaffée n°1, incapable d'ouvrir des coffres quand euh... Elle a rien à faire: la séquence du prisme!
"Non désolée je euh je tiens la main de mon frère" MAIS T'AS LES MAINS LIBRES MÉMÈRE!! À cause de ça il faut se casser la tête et inventer des solutions surréalistes à base de pots chargés d'ignifer pour enflammer la zone et faire partir des rats qui ne sont pas là afin d'y aller sans Sophia qui a le prisme pour avoir le droit d'utiliser ses mimines.
D'ailleurs à propos de solutions surréalistes, voici un des moments les plus atterrants du jeu, la séquence de la chèvre à sauver. Voici le donjon qui retient prisonnière la chèvre:
La porte est fermée et le petit Hugo doit s'introduire à l'intérieur pour ouvrir la porte de l'intérieur, justement.
Vous avez remarqué aussi, certainement, qu'il y a DES TROUS PARTOUT C'EST UNE RUINE IL MANQUE MÊME LA MOITIÉ DES MURS!! Donc il suffirait que le gamin passe par la fenêtre ou par l'endroit où y a plus de mur mais non, non NON IMPOSSIBLE il faut foutre le feu aux herbes hautes qui sont contre le bord de la falaise afin de révéler un petit passage où on passe à plat ventre et il n'y a que là que le gosse pourra passer.
Mais sérieusement c'est quoi ce délire? Je pensais qu'on avait cessé la recette The Nomad Soul en 2022 moi!!
J'ai passé un bon quart d'heure sur cette énigme débile avant de devoir aller chercher une soluce.
Souvent d'ailleurs le jeu rend fou parce qu'on a mille choses logiques qu'on pourrait faire mais il ne permet pas de le faire. Une falaise que vous voulez descendre pour raccourcir le trajet? Non, pas possible. Passer dans l'eau pour éviter un garde? Non impossible Amicia ne veut pas se mouiller les pieds. Le mouvement pour étrangler un garde en arrivant par derrière avec la fronde façon Assassin's Creed? Il a marché UNE FOIS DANS TOUT LE JEU AAAAH alors que je comptais vraiment sur lui!
Au final on commence à respirer quand on débloque la capacité permettant de retirer les carreaux d'arbalète de ses victimes, mais là aussi c'est agaçant, je veux dire, ça a pas l'air d'être un truc qui demande une compétence particulière, retirer un carreau d'arbalète, pourquoi le jeu décide de nous empêcher de le faire sans compétence? Parce que ça tuerait la difficulté? Ben oui je comprends bien l'idée, mais un mouvement qui semble naturel et utile, dans un jeu qui semble réaliste, ne pas pouvoir le faire, c'est frustrant, agaçant, mal foutu.
Des problèmes d'indications on en a aussi, par exemple quand on contrôle la horde de rats, il faut rappuyer sur la flèche bas pour quitter le contrôle, c'est dit UNE SEULE FOIS dans le jeu, ça n'est pas affiché dans le menu des commandes, si on a oublié impossible de ravoir l'info, j'ai erré pendant des plombes, je me suis même demandé si c'était possible de quitter le contrôle des rats, s'il fallait faire autre chose, s'il fallait tuer tout le monde enfin bref...
Toutes les commandes inutiles sont indiquées 10 000 fois mais pas celle-là ah la rage.
Et les combats? C'est simple, si un ennemi porte une armure, vous pouvez le plonger dans une apocalypse de flammes, déclencher la fin de l'univers avec votre alchimie, rien à faire, au bout de quelques secondes il repart en pleine forme. Il a un bouclier? Viser la tête ne servira à rien, même quand ce bouclier est écarté à cause d'un premier coup.
Et toutes ces fois où on se fait taper dessus (on a droit à deux "attaques" avant de mourir) mais on a même pas le temps de bouger que la deuxième attaque tombe et on meurt sans avoir pu faire quoi que ce soit!
Sans parler des espaces un peu trop petits pour que MADAME veuille bien passer, mais qui ont l'air tout à fait praticables, mais non, elle ne lèvera pas la jambe, et on se fait coincer par les gardes. On a envie de hurler "Fais quelque chose, Amicia FAIS QUELQUE CHOSE" mais non, elle ne fait rien.
D'ailleurs Sophia la pirate des mers, on en parle? Purée elle en fout pas une celle-là, pirate tu parles, quand j'ai des soldats qui me courent après jamais elle a levé le petit doigt pour m'aider! Même Lucas il est plus utile, il m'aide lui!
Ouais c'est ça, joue les dures, je sais que t'es juste une de plus à ajouter à la longue liste des alliés qui vous regardent crever sans rien faire!
L'infiltration? Elle est nulle, mais nulle, qu'est-ce que c'est nul! Je déteste les jeux d'infiltration, déjà à la base. C'est des jeux que je trouve super frustrants, on sait jamais quand on sera hors du champ de vision des gardes et quand on le sera pas, les comportements des gardes sont souvent imprévisibles quand c'est mal fait - et c'est tout le temps mal fait - et puis à part dans ce bon vieux Metal Gear où on avait un radar, on ne sait bien souvent même pas où sont les gardes. Et des gardes hors de l'écran qui vous chopent alors que ce n'était pas anticipable, il y en a à peu près tout le temps partout.
Et puis après il suffit de deux secondes hors du champ de vision des gardes, on se planque dans des herbes hautes on est visible à 3000 km mais eux ils voient rien.
Oh et puis un mec vous voit, pas de système d'alarme, rien, on est au 13ème siècle je crois, mais toute l'armée sait où vous êtes et vous traque.
C'est nul, bon sang mais c'est nul!
Et donc voilà, c'est exactement ça dans A Plague Tale Requiem, j'ai détesté de tout mon coeur les phases d'infiltration.
Bon et il faut parler des énigmes. Les énigmes qui rendent fou. Non pas qu'elles soient si difficiles, mais tous les persos savent parfaitement ce qu'il faut faire, et ils en discutent coolos vous savez, genre "Ben allez Amicia, grouille!" "Ouais t'inquiète ce sera facile", FACILE DE QUOI TU VEUX PAS ME DIRE CE QUE T'AS EN TÊTE DES FOIS!?
Ça vraiment ça m'a rendu dingue, j'ai l'impression d'être le pauvre crétin exclus du groupe, genre tout le monde connaît le secret, se tape des barres en rigolant d'un truc et on me dit rien à moi!!
Et ça arrive carrément tout le temps! Les persos ont les idées parfaitement au clair sur ce qu'il faut faire mais ne le disent pas! Faites au moins semblant de pas savoir, c'est humiliant bordel!
Tiens comme ce passage, là:
Où on sait absolument pas ce qu'on doit faire et en fait il faut faire brûler l'herbe au sol pour révéler le dessin qu'il y a derrière.
Plus tard on y revient et pareil, on sait pas du tout ce que les persos attendent, et il faut en réalité faire s'écrouler une colonne dessus pour briser le sol et aller en-dessous. Mais ça, c'est dans la tête des persos, pas dans la nôtre, j'ai trouvé ici la solution par hasard en me promenant derrière la colonne et en voyant que je pouvais appuyer sur une touche, sinon, aucun indice, rien.
Des fois on a la possibilité pendant une cut-scene de cliquer sur le joystick droit pour qu'il montre un endroit utile/un objectif mais si on loupe cette occasion c'est FOUTU on ne l'aura plus jamais!
Ou bien si on a pas écouté une instruction, aucune possibilité de la réentendre.
Le jeu, dans son extrême bienveillance, finit parfois par nous filer un indice via une réplique qui tombe après 10 minutes d'errance AH BEN MERCI.
Et ça a l'air de rien comme ça mais ça arrive vraiment très TRÈS TRÈS souvent.
Comment ne pas évoquer aussi le fait que si vous franchissez certains passages, tout retour en arrière est impossible, mais le jeu ne vous prévient pas.
Je veux dire par là que par exemple vous avez deux chemins, un qui contient la suite de l'histoire et un qui contient - on suppose - des bonus à récupérer. Mais impossible de savoir lequel prendre et si vous prenez celui qui contient la suite de l'histoire c'est foutu vous ne reviendrez plus en arrière. C'est d'autant plus agaçant que des fois, la séquence suivante vous replace exactement là où vous vous étiez arrêtés, mais vous interdit quand même de revenir en arrière, alors même qu'il n'y a aucun danger à rebrousser chemin!
Il y a tellement de choses qui sont bancales dans le gameplay de ce jeu, je m'étais dit qu'il fallait que je les note, évidemment je l'ai pas fait, et évidemment j'en ai oublié plein.
En dehors de ça, le jeu m'a paru trop long, avec un gros ventre mou vers le milieu de l'histoire, et puis à mon avis de gros problèmes sur la fin, puisque...
Bon attention je spoile un peu, après je spoile des trucs nuls, donc c'est à vous de voir si vous voulez vous garder la surprise de découvrir des trucs nuls, ou si vous préférez savoir les trucs nuls à l'avance ça vous évitera une déception!
Donc je disais, en fait, toute la seconde moitié du jeu, sur l'île là, ben elle sert à rien. Ils y sont allés pour trouver un remède à Hugo, ils l'ont pas trouvé. Ils ont trouvé des infos sur des ancêtres qui ont eu à peu près le même rôle qu'eux des siècles auparavant et c'est tout. Et en fait y avait rien d'autre à trouver. Et ces infos elles ne serviront jamais à rien dans l'histoire.
Et du coup à la fin ils rentrent chez eux mais tout ça n'a servi à rien, et le jeu ne s'en sert à aucun moment, ça se finit très vite après, les événements qui suivent ne se déclenchent que parce que le comte nous poursuit.
"Ouais c'est bien celle-là enfin on croit parce que tu sais c'était qu'un rêve, on a failli se faire égorger 24093 fois, on a massacré 23984309 gardes pour venir, et tu sais quoi? On est venus pour rien en fait, y avait rien à voir."
Je trouve que c'est un énorme problème d'écriture, surtout qu'on nous vend cette histoire d'île à 200% dans la première partie, avec les rêves d'Hugo (on ne saura jamais d'où ils sortent), en fait y a rien sur cette île. Même les croyances on finit par apprendre que c'est une invention du comte.
D'ailleurs les raisons mêmes de la visite de cette île sont pour le moins discutables: c'est parce qu'Hugo la voit en rêve. Mais personne se dit que bon, les rêves, c'est juste des rêves, et que risquer 418798546 fois sa vie pour aller sur une île vue par un gosse pendant un rêve dont on n'est même pas sûrs d'ailleurs que ce soit cette île-là (en plus!), c'est n'importe quoi?
Ah, et il serait impossible de ne pas mentionner le fait que...
Amicia devrait se présenter dans La France a un incroyable talent!!
Mais oui je vous assure.
Amicia aurait dû être enquêtrice. Le crime parfait n'aurait jamais existé avec Amicia.
Lors de la deuxième partie en effet, Amicia et Hugo enquêtent sur la vie de leurs "ancêtres" (je mets des guillemets car il n'y a aucun lien de parenté), et alors là on a droit à des scènes euh... Comment dire...
"Ah! Des armures! C'était Aelia et Basilius, ils jouaient ensemble aux dés, et puis Aelia a eu un rhume, et Basilius s'est gratté la fesse gauche, et puis ils ont tiré à l'arc, ils avaient une servante et trois chatons, et puis ils ont mangé des pâtes au petit déjeuner!"
"Alors, il avait un grain de beauté à l'orteil droit, et il aimait bien se gratter la moustache... Quand on lui servait de la soupe, il éternuait." Sérieusement. Regardez le sous-titre et regardez le dessin!!
MAIS Y A TROIS TRAITS ET TROIS CERCLES MA PAUVRE FILLE!!! C'EST QUOI TON DÉLIRE!!??
C'est à peu près ça. À chaque fois qu'on trouve des trucs un peu vieux, la mère Amicia (et puis Hugo s'y met aussi à un moment donné) débite des trucs hyper précis sortis d'on ne sait où, sur la vie d'Aelia et Basilius, les ancêtres en question.
C'est consternant.
Bon et puis il y a la mort d'Arnaud. Arnaud le seul vrai perso cool avec Lucas.
C'est simple, lui ça se sentait qu'il allait mourir, se sacrifier en héros. Quand vous voyez un mec balèze un peu âgé dans un groupe de persos faibles, un type solitaire, avec un peu de noirceur dans son histoire, une sorte de bourru au grand coeur, vous savez qu'il va mourir.
Franchement ça se voit qu'il a la tête du mec cool qui va mourir non? Ils ont TOUS LA MÊME TÊTE!!
Bon ben voilà. C'est même pas un spoiler tellement on le voyait venir à des années lumières. Vers la fin du jeu je me disais allez, surprenez-moi, le faites pas mourir. Ben si. Voilà c'était prévisible et nul.
Il y a encore des trucs agaçants mais pas des défauts à proprement parler, je sais pas vous, mais moi l'attachement d'Amicia à son frère je l'ai trouvé excessif, et les dialogues entre Amicia, Hugo et Sophia plutôt gnangnan. Hugo il est mignon il est innocent oui bon ça va cinq minutes, après c'est lourd.
Oh, et le jeu termine sur une séquence où Amicia, libérée de ses angoisses, en jeune femme qui prend sa vie en main, s'est coupé les cheveux. Alors on va mettre les choses au clair, les scénaristes qui font que les nanas se coupent les cheveux pour tirer un trait sur leur passé et devenir fortes et émancipées, ce qu'on a vu déjà des milliards des fois d'ailleurs, ça mérite LA PEINE DE MORT C'EST COMPRIS?
BREF.
C'était pas nul.
C'était mieux que FFVII Remake, mieux que The Nomad Soul et mieux que Last Guardian évidemment.
Mais c'est assez mauvais quand même, surtout compte tenu des attentes et des standards de 2022.
Vous enlevez le très bel enrobage technique et artistique, vous avez un jeu chiant à jouer, approximatif, mal foutu, et pas très bien écrit non plus.
C'était très décevant.
Reste la beauté technique, les séquences incroyables avec les rats, et le petit attachement qu'on peut avoir pour les personnages si on a joué au premier volet.
Un gros gâchis.
Les croissants croâssent en croix, s'ancrent ou à cent croîssent sans crocs à sang. Crois! Sens! ౡ
Roi of the Suisse -
posté le 02/11/2022 à 23:23:14 (30335 messages postés)
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Chanter l'hyperchleuasme
Ef a tale of melodies
Bon, je viens de le voir, soit 8 ans après tout le monde. Bien ma grotte ?
J'avais déjà vu Ef a tale of memories il y a quelques années, je ne savais pas que les deux histoires étaient liées. Si j'avais su, j'aurais regardé les deux à la suite, ça m'aurait éviter de tout oublier ! J'ai été surpris de revoir les personnages de Memories dans Melodies apparaître vite fait çà et là. Ça n'apporte pas beaucoup, mais ça fait plaisir. Il me semble que, dans Memories, les 2 héros de Melodies avaient seulement le rôle de conseillers mystérieux qui surgissaient de nulle part pour guider les protagonistes. Un peu à la manière d'anges.
Cette fois-ci, l'histoire se concentre sur leur vie.
Bon, que dire ? C'est plutôt joli, il y a des plans très imaginatifs, avec une composition très recherchée. Des couleurs surprenantes, des camaïeux etc. Beaucoup d'éléments symboliques.
C'est très outrecuidant, comme seul le studio Shaft sait le faire, et en particulier avec Akiyuki Shinbô aux commandes. Akiyuki Shinbô qui a touché à Bakemonogatari, Madoka Magica, Sayonara Zetsubô Sensei... Peut-être que je devrais regarder d'autres trucs de lui, même des trucs moins connus et moins bien notés, genre Tsukuyomi Moon Phase ?
Musicalement ça va, il y a des thèmes assez mémorables. Ils ne sont pas forcément incroyables, mais on sait les reconnaître au sortir de la série.
Sinon, au niveau du contenu, bah c'est du drama. Si vous êtes une madeleine, ça vous fera pleurnicher. Tout le monde meurt, patati patata. On avait déjà eu le même coup dans Memories.
Je crois que, de mémoire, j'ai quand même préféré Memories, qui était plus fort émotionnellement et scénaristiquement.
D'après Wikipédia, les deux histoires de Ef Memories et les deux histoires de Ef Melodies sont les quatre chapitres d'un Visual Novel (érotique). On devine bien le format Visual Novel rien qu'en regardant l'animé. Les scènes Q ont été retirées de l'animé, et ça passe très bien ainsi, ça n'était pas nécessaire faut croire.
Un peu surpris par le twist surnaturel de Melodies. Je ne crois pas qu'il y avait de surnaturel dans Memories. M'enfin, ils étaient obligés d'introduire ce détail surnaturel pour ne pas créer d'incohérence chronologique.
Yuuko est morte dans le temps passé et réapparaît dans le temps présent aux gens tourmentés pour les guider en tant qu'ange gardien, un peu comme Mimie Mathy finalement. Mais oui voilà, on a trouvé le Joséphine Ange Gardien des animés Ça me fait mal au cul de dire ça parce que j'ai bien aimé.
Tyroine -
posté le 30/10/2022 à 21:58:20 (10355 messages postés)
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❤ 2Roi of the Suisse AnthonyP
Gaga de son chachat
Ah yes, une nouvelle page ! Je vais pouvoir étaler de longs pavés plein de médias longs à charger
Bon, commençons par une critique plus rapide que d'habitude avec American McGee's Alice (et non pas Madness Returns, le second). C'est un jeu qui m'a toujours fasciné depuis l'adolescence, où j'avais trouvé une démo gratuite sur PC laissant jouer quelques niveaux. A l'époque déjà je trouvais ça bizarre, bien tordu et visuellement accrocheur. En plus il y a une super VF avec des voix très charismatiques de plusieurs acteurs et actrices assez connus.
Mais voilà, je n'étais jamais été au delà du simple test, et je profite de toujours être coincé sur PS3 pour enfin m'y coller.
Oui, parce que j'ai cru de souvenir que c'était un jeu aussi dispo sur PS1, sauf que pas du tout. Mais le store PS3 permet de l'avoir... si on achète Madness Returns. Et on a donc le premier jeu porté depuis le PC, accessible à partir de Madness Returns.
Bon je vais pas y aller par 4 chemins : j'ai abandonné le jeu au bout de quelques heures, mais on va quand même parler du positif :
Les +
+ Sur au moins les trois premiers niveaux, le jeu a quand même une jolie identité visuelle. Les niveaux sont fouillés avec quelques idées visuelles psychédéliques, c'est même plutôt impressionnant. Les designs sont... entre l'étrange et le mauvais goût, mais c'est tellement bizarre et unique que ça participe au charme de l'expérience (genre un gnome qui fume de la weed ou une tortue avec une tête de vache pour ne citer que ça). Par contre les designs de Alice et du chat de Cheshire fonctionnent, et sont même plutôt cultes aujourd'hui je trouve. Le bestiaire est grotesque (dans le bon sens) et un peu dérangeant, c'est aussi relativement gore pour l'époque...
+ L'OST est clairement un des points forts de ce Alice. Entre chœurs oppressants bien que tantôt féériques, petites musiques au xylophone, de jolies envolées musicales... mais surtout beaucoup de travail d'ambiance, les musiques ont une couleur assez particulière.
+ Je l'ai déjà dit plus haut, mais la VF est vraiment coolos, même si parfois inégale. Je trouve la voix du chat de Cheshire envoûtante (il me semble entendre Clayton de Tarzan), Alice a une voix et des intonations qui collent parfaitement... je vois du Eric Legrand (Vegeta) au casting, bref. Un beau travail de voix qu'on retrouvera d'aussi bonne qualité si ce n'est meilleure dans la suite.
Eeeeet... c'est tout pour les points positifs
Les -
- La structure du jeu est chiante à mourir. C'est vraiment un jeu "d'action-plateforme" à l'ancienne où tu vas d'un point A à un point B en traversant des couloirs. Alors, c'est pas trop le cas dans les 3 premiers niveaux, qui sont de fait assez sympa... on te fait traverser des pièces pour aller chercher des trucs, déclencher des scripts... ça reste très simpliste, mais c'est acceptable. Et là, le drâme.
On se met à enchaîner des niveaux de plus en plus dépouillés visuellement, proches de 1001 pattes sur PS1 dans des grottes ou des chemins de forêt où y'a 3 éléments de décor, c'est chiant parce qu'on va constamment tout droit... et puis merde c'est long, mais si long ! Je prenais sur moi en me disant "le jeu démarrait si bien, peut-être que ça redevient bien ensuite" mais j'ai abandonné avant de pouvoir vérifier cette hypothèse, je n'ai pas atteint le château de la reine. Mais si la moitié du jeu est aussi soporifique et non inspirée... non merci.
- C'est donc un jeu PC... porté sur PS3. Bon c'est pas injouable mais simuler la gestion de la souris au pad c'est clairement pas fou, et en plus le jeu est optimisé à la pisse. Alors oui je sais que la PS3 est une vieille console maintenant, mais heu le jeu date quand même de fin 2000, et ça raaaaame dès que y'a plus de deux ennemis à l'écran, le framerate a clairement quitté la pièce.
Et puis du coup les combats sont pas intéressants et très directs, ça marche pas très bien, mais en plus la plateforme marche pas beaucoup mieux, elle est même épouvantable.
Le jeu essaye de proposer plusieurs trucs en même temps et ne réussit absolument rien. Reste son ambiance, ses musiques, ses quelques niveaux pas trop inintéressants... mais ça dure pas bien longtemps.
Je l'ai balancé à la poubelle sans regret.
Encore un jeu culte de la PS1 que je n'avais jamais fini de ma vie. J'avais seulement la démo, et j'ai probablement du regarder un let's play vite fait y'a quelques années... Mais concrètement, j'ai davantage vécu MGS au travers des anecdotes des gens et des vidéos internet que par moi même.
J'ai donc décidé de corriger cette erreur, et ma foi...
Le jeu reste franchement très bon. Beaucoup moins wtf-Kojimaesque que ses suivants (même si j'ai adoré le 2), mais à l'instar de Vagrant Story c'est un jeu de la PS1 qui repousse clairement les limites techniques et narratives de l'époque.
Les +
+ Commençons par ce que j'ai le plus apprécié dans le jeu : le renouvellement quasi constant des situations. Alors oui, le gameplay pur et dur de MGS est pas très poussé, il est même ultra simpliste. On peut clairement pas faire tout ce qu'on pourra faire dans MGS2, et ça m'a étrangement surpris parce que je pensais qu'il offrait davantage d'options d'approche que ça.
Mais.
La première partie du jeu est vraiment top. On trouve toujours un nouvel objet qui aura son utilité. Un carton à la con pour se cacher, des lunettes infrarouges, un radar pour voir les claymore enterrées etc etc... Et tout ça trouve toujours son utilité en jeu. Les boss sont pour la plupart encore assez cools et font exploiter différemment le gameplay. Un coup on va lancer des grenades sur un tank, un coup on va essayer de prendre Revolver Ocelot de vitesse, au détour d'un couloir on va contrôler un missile auto-guidé pour avancer, se servir du masque à gaz, faire un duel de snipers... Bref, ça s'arrête pas, et le jeu ne reste pas bloqué dans son gameplay limité.
+ J'ai l'impression qu'on parle rarement en profondeur des musiques de MGS, mais en même temps... On les entend partout aussi. C'est pas rare de regarder des vidéos d'essais sur des jeux, ou de passer dans des lives voire même entendre les musiques de MGS pour des effets "comiques". Elles sont rentrées dans la pop-culture des gens "de notre époque", et franchement l'OST de MGS... tu sais de suite que c'est MGS. C'est unique.
J'aime bien que le thème "Intruder" évolue tout au long du jeu avec plusieurs variantes, ça donne un sentiment de progression au travers de la musique.
+ L'histoire est pas aussi bordélique que les jeux suivants, ce qui est un bon point. Et ça n'empêche pas qu'il y ait des retournements de situation toutes les heures, des personnages hauts en couleurs un peu kitsch qui te racontent leur vie tout en crevant L'utilisation du codec reste une bonne idée pour palier aux limitations techniques de l'époque, ça parle quand même un peu pour rien dire ou se répéter 10 fois, Kojima oblige, mais c'est globalement assez agréable à suivre.
J'en profite pour glisser dans les points positifs... les doublages français. Bon, c'est compliqué.
La traduction est souvent aux fraises, oui. Mais les comédiens n'y sont pas pour grand chose, et si l'ensemble des voix est parfois légèrement inégal (Meryl un peu plate puis qui double aussi Sniper Wolf on la reconnait de suite, Psycho Mantis qui double aussi le secrétaire à la défense il a même pas fait l'effort de changer son jeu d'acteur ), la voix de GreyFox sans masque qui colle pas du tout... Bah pour l'époque, pour un jeu PS1 avec autant de dialogues avec un ton assez "sérieux", c'était quand même exceptionnel, voire même du jamais vu (peut-être sur PC ?).
Alors oui, des fois on a l'impression d'entendre une parodie à la Nicky Larson. Mais ça ne représente pas l'ensemble du jeu, je m'attendais à ce que ça soit infernal façon Ken le survivant mais on finit par se faire aux voix ça pose plus trop de problèmes.
Les -
- J'ai trouvé la seconde partie du jeu beaucoup plus poussive avec des passages assez chiants. L'ascension des escaliers de la tour avec 200 soldats sur le chemin, les allers retours pour la clé thermique, le combat contre le HINDE... qui est cool hein, mais c'est looooong il faut attendre que l'hélico daigne revenir à hauteur du toit dans la phase 2, ensuite y'a la phase de rappel à la corde où j'ai rien compris xD Mais heureusement que tu peux bourrer et je suis arrivé en bas avec 1 hp.
Puis on nous refait un duel de sniper, et ça fait partie des affrontements qui ont mal vieilli en terme de maniabilité, et puis y'a des trucs cons comme Sniper Wolf planquée derrière un arbre avec ses bras qui dépassent mais tu peux pas la toucher... x) L'affrontement contre Vulcan Raven aussi, en soi il est cool et original mais ça m'a vite gonflé la partie de cache cache avec les missiles donc j'ai miné toute la zone jusqu'à ce qu'il meurt tout seul
- ... j'aurais quand même préféré jouer avec les vois anglaises pour que ça soit globalement plus "sérieux" à écouter, malgré que je défende un petit peu la VF
- C'est quand même très théorie du complot et branlette malaisante de Kojima sur l'armement et le name-dropping d'opérations historiques dans tous les sens... mais bon souvent ça donne quand même du contexte donc ça allait, là c'est vraiment pour pinailler.
J'ai pas grand chose de plus à dire qui n'ait pas déjà été dit 10 000 fois sur MGS. Même s'il vaut mieux lire le résumé de Metal Gear 2 dans l'écran titre avant de débarquer, MGS est un jeu qui se suffit assez bien à lui même, avec une mise en scène stratosphérique pour son époque et son support, un message anti-guerre bien senti bien qu'un peu kitsch çà et là (Meryl et Snake qui parlent d'amour et de caribous )... Ca reste un grand jeu, très intéressant à faire aujourd'hui encore.
Silent Hill, ça a toujours été une série qui m'a terrifié. Concrètement j'ai été traumatisé de l'horreur quand on m'a passé Alien en CM2 (cherchez pas à comprendre ) et quand j'avais lancé la démo de Resident Evil 2 tout gamin. Je me souviens m'être rué pour éteindre la console quand le marchand d'armes se fait dévorer vivant par les zombies qui passent par les fenêtres x)
Bien des années plus tard vers 14 ans j'ai tenté d'installer la démo PC de Silent Hill 2 ou 3, mais à cette époque souvenez-vous pendant l'installation d'un jeu il y avait des screens et de la musique, et ça a suffi pour me mettre les chocottes et annuler l'installation...
Ce n'est qu'à la sortie de Dead Space que j'ai réussi à vaincre ma peur de l'horreur, alors que le jeu était quand même bien gore et flippant
Mais du coup Silent Hill... à part quelques essais d'émulation çà et là ou le 2 avec le mod enhanced de la commu installé l'an dernier (j'avais avancé quelques heures) ou des let's play au pif çà et là, j'en ai jamais fini aucun. Et vous connaissez la chanson, étant bloqué avec la PS3 et mon envie de faire les classiques PS1 que je n'ai jamais terminés voire manqués, c'était l'occasion d'enfin m'enfoncer dans les rues brumeuses de Silent Hill.
Et ça tombe bien, il se finit en 6-7h.
Les +
+ C'est l'ambiance horrifique PS1 dans son pur jus malaisant. Les décors ultra pixelisés qui semblent "bouger" avec la caméra, le travail de texture des murs et des portes, de la rouille et du sang, de l'usure... C'est une esthétique qui revient ultra à la mode depuis quelques années dans la scène indé des jeux d'horreur qui veulent un peu tous rendre hommage aux classiques PS1 (Silent Hill, RE) et ça se comprend parce que... ok, c'est de la PS1 donc honnêtement c'est plus vraiment ça qui me fait peur aujourd'hui.
Mais l'ambiance. L'atmosphère... tout ça, ça fonctionne encore. C'est oppressant, c'est décrépi, on se sent jamais vraiment en sécurité. Et quand on pense déjà que les décors arpentés de monstres sont creepy, quand on passe dans la dimension cauchemardesque, ouh boy
Donc oui vraiment l'atmosphère de Silent Hill 1 avec ses immenses rues et sa brume iconique... Est vraiment unique. Même par rapport aux suivants, SH2 ne ressemble pas tant que ça à SH1. Il y a aussi un vrai travail sur la lumière de la lampe torche sur les décors, c'est canon.
+ Le travail sonore est particulièrement réussi, que ça soit les bruitages des monstres, la sirène iconique de Silent Hill qui annonce le passage d'un plan à un autre, le crépitement de la radio qui s'intensifie quand des monstres arrivent, et surtout... les doublages parfois un peu maladroits et déconnectés, qui sans non plus atteindre le niveau "autiste" des persos de SH2 (c'est voulu) qui ont des interactions qui foutent le malaise, interpellent quand même plusieurs fois dans l'aventure.
Les longs blancs entre deux phrases, les réactions de Harry qui est prêt à tout pour sauver sa fille, la plupart des personnages qui semblent au début être dans le déni de la situation cauchemardesque... Y'a un truc vraiment représentatif des doublages un peu hésitants de l'ère PS1. Mais j'insiste sur le fait que les doublages ne sont pas mauvais en soi, ils manquent parfois un peu d'émotion mais je trouve que ça contribue à l'ambiance quand même.
Aussi comment ne pas citer les compositions cultes de Akira Yamaoka entre tambourinements métalliques qui rendent fou ou les thèmes principaux absolument cultes :
Le thème de l'infirmière Lisa, une de mes musiques préférées tout jeu-vidéo confondu, et un passage poignant
+ J'ai été assez agréablement surpris par le level-design de SH. La ville est immense mais on est jamais perdu parce que la carte est intelligemment mise à jour à chaque fois qu'on a un nouvel objectif, qu'on rencontre une impasse ou qu'on a ouvert une porte ou trouvé ces dernières fermées. De fait, oui on passe beaucoup de temps dans le menu de la map ce qui peut être un peu lourd, maiiiiiis c'est Silent Hill, c'est comme ça. Le jeu nous fait quand même changer de zone principale au moins trois fois, avec dans chaque quartier des niveaux vraiment emblématiques tels que l'école ou l'hôpital, qui poussent les potards de l'horreur au maximum pour son support PS1. L'interaction entre les items et les énigmes à base d'items est toujours assez claire et logique.
J'ai joué en normal donc le jeu était assez accessible et très (peut-être trop) généreux en objets de soin et en munitions. Je voulais pas me prendre la tête, mais à mon avis en difficile le jeu prend un tout autre sens comme survival-horror. Là j'étais dans un équilibre plutôt bienvenu pour une première partie... Mais ça a peut-être diminué le potentiel de stress offert par le jeu.
Les -
- Normalement vous ne devriez pas être étranger à mon aversion envers les jeux à "grosses" énigmes... tout simplement parce que je suis un abruti Et Silent Hill est réputé pour avoir des énigmes particulièrement corsées (voire incompréhensibles ? ).
Alors c'est très simple : dès que j'ai été vraiment bloqué, je me suis donné 10mn grand max et puis j'ai sorti la soluce sans la moindre vergogne avant de péter un câble. Et autant dire que sans la soluce j'aurais très probablement abandonné le jeu, donc c'est un moindre mal
- Malgré ce que j'ai dit sur le fait que la map soit bien foutue et que le jeu s'arrange toujours pour qu'on sache où on aille (ne refusant pas une belle part à l'exploration et de quelques destinations annexes, ce que j'ai apprécié), dans la dernière partie du jeu... adieu la carte. Et c'est... méga chiant.
Alors certes : ce n'est pas très long c'est littéralement la dernière heure de jeu et je comprends bien que c'est thématique. La ville a sombré dans son niveau le plus profond de ténèbres donc je suppose que l'endroit devient trop "méconnaissable" pour qu'on nous offre la carte de la dernière zone, on est dans "l'inconnu", ok je peux comprendre ça.
Ca n'en reste pas turbo chiant Déjà parce que dans le dernier donjon faut ouvrir v'la les 30 portes différentes sur trois putain d'étages et qu'on passe son temps à toutes les retester, mais c'est surtout AVANT d'arriver dans le dernier donjon qu'on est juste lâché dans la dernière partie de la ville dans le noir presque complet, sans carte, où faut littéralement piffer et errer en courant comme un dératé pour espérer trouver la suite.
Bon, ça m'a pas pris "si longtemps" que ça, mais c'était quand même assez pénible.
Et puis Silent Hill fait partie de ces jeux qui te préviennent pas que tu vas avoir une bonne ou une mauvaise fin, j'ai eu la mauvaise Je suis allé au bout mais autant dire que j'ai pas eu le courage de refaire les deux dernières heures de jeu juste pour 5mn de cinématique légèrement différentes (et le vrai boss de fin bon ok). J'ai donc fini le jeu sur youtube Et ma foi, c'était une conclusion très satisfaisante !
Difficile d'être encore surpris en 2022 par un jeu aussi classique que Silent Hill, mais l'atmosphère marche toujours franchement bien. L'histoire est assez classique mais suffisamment intéressante et nébuleuse, avec ce petit symbolisme vraiment typique de la série où tout le bestiaire, les donjons, les boss sont liés à la psyché d'Alessa, transformant la ville en son propre cauchemar.
A faire pour la culture Et les tank control m'ont même pas tant dérangé.
Adalia -
posté le 19/10/2022 à 13:52:28 (3455 messages postés)
❤ 0
[insert queer propaganda]
Doude a dit:
Ouais mais tu seras d'accord quand même que le prix d'un steak carné devrait être largement 4x plus cher afin de garantir un minimum de bientraitance (je veux pas faire du débat ici hein, c'est pas le lieu, mais puisqu'on parle bouffe et prix, c'est pas réglo de dire que l'alternative végé coûte trop cher quand c'est le carné (industriel du coup) qui l'est pas du tout assez !
Non je suis pas d'accord, pour moi le végétal devrait être beaucoup moins cher et l'animal interdit. Mais là j'ai surtout l'impression que t'es en train de dire que les pauvres comme moi on ne devrait pas avoir accès à grand-chose à manger..
trotter -
posté le 17/10/2022 à 00:16:52 (10743 messages postés)
-
❤ 3Nemau Roi of the Suisse Gari
Salut, merci pour ton intérêt fidèle
Citation:
Quand est-ce que tu penses sortir une nouvelle version?
En décembre, même si le 2e village n'est pas fini, tant pis.
Dans le nouveau village on pourra avoir une nouvelle robe :
Comme le texte des choix multiple met du temps à s'afficher on ne sait pas tout de suite qui parle.
Donc j'ai mis des couleurs aux dialogues :
Pas sûr que j'aurais le courage de repasser sur chaque dialogue du jeu pour mettre de la couleur ni que ça soit une bonne idée mais au pire la couleur est définie dans une variable et un évènement commun donc je peux changer d'avis facilement :
J'ai agrandi un peu la map :
Les routes sont rectilignes car c'est plus agréable à parcourir, tant pis pour le réalisme.
En haut à gauche on voit le 3e village en WIP où j'ai commencé à jouer avec l'idée d'un marché :
Ce sont des vrais PNJ derrière les stands donc on pourra les flinguer à l'arc par exemple. Et comme les stands sont en évènement ils seront dynamiques : pas de stands certains jours de la semaine, pas de stand si son propriétaire est mort...
Adalia -
posté le 14/10/2022 à 16:48:40 (3455 messages postés)
❤ 2AzRa Boustifouette
[insert queer propaganda]
Flaco a dit:
T'as l'air très forte en cuisine Adalia, ca fait plaisir à voir !
C'est le seul domaine où j'ai suffisamment confiance en moi pour dire que oui, je suis très forte ! C'est une passion depuis que je suis gosse, malheureusement je n'ai pas l'énergie de cuisiner quotidiennement mais je fais de mon mieux pour le faire régulièrement.
Flaco a dit:
Je vais devoir venir à l'IRL gouter un de tes Burgers maintenant, étant un gros gros fan...
Ben go hein à l'irl ils ont kiffé cette année ahah
Falco a dit:
Par contre j'ai l'impression que tes pains gonflent pas beaucoup, tu laisses reposer la pâte ?
Oh si ils lèvent bien, mais tes buns sont briochés et pas les miens donc je pense que c'est ce qui te donne cette impression
J'ai fait également de la pizza avec pâte maison, mais sans four adapté c'est pas la folie malheureusement :<
Sinon rien que pour toi Flaco des trucs de l'irl de cette année (je n'ai malheureusement pas pris beaucoup de photos) :
Des lasagnes, y'avait des vg et des carnées, et oui je tapais dans les vg Doude
Oyakodon, pareil y'avait du vg et du carné, là c'était le vg, et je crois me souvenir que ça a eu encore plus de succès que le carné
Un curry japonais, végane pour tout le monde cette fois
Flaco a dit:
Par contre je suis nul de chez nul en dessert, genre vraiment.
J'en fais assez rarement, mais en voici quelques-uns :
Trianon à la mousse au chocolat
Pour un concours organisé par un streamer, il fallait refaire son logo avec de la bouffe
Le logo :
Ma proposition (tarte au citron avec chantilly au matcha et un oreo)
Librement inspiré par le gâteau fait à Omenides par sa femme à l'occasion de la Saint-Valentin :
je voulais enchaîner dans un topic approprié mais il semblerait que l'on n'ait pas de topic de cuisine non-végé :c
Falco a dit:
Et +1 pour Etchebest, c'est vraiment un très grand chef cuisinier, probablement un des meilleurs en France, je comprends pas trop le rapprochement avec Michael Bay.
Prochaine étape : Droisneau, le Jon Favreau de la cuisine ?
Saka a dit:
Citation:
je voulais enchaîner dans un topic approprié mais il semblerait que l'on n'ait pas de topic de cuisine non-végé :c
Beh tu peux toujours en ouvrir un
Je vais y aller de mes dernières adaptations des burgers de grandes chaînes en guise d'ouverture, mais je ne souhaite pas que ce topic y soit limité o/ sentez-vous libre d'y mettre aussi bien vos adaptations que vos plats originaux, recettes familiales, ou même simplement vos sorties gastronomiques et critiques culinaires.
Celui-ci n'est pas très beau, et je n'avais pas fait le bun brioché moi-même, il s'agit d'une version maison du burger Grand Premium de chez McDonald's. Malgré son apparence, il était très bon !
Cette fois les pains sont faits maison, et clairement ça change absolument tout au résultat final. Il s'agit là de ma version du Steakhouse de chez Burger King.
Assez semblable, le Cheeseburger Bacon de Burger King.
Et pour finir pour ce post, le meilleur et de loin (très clairement le meilleur burger que j'ai mangé de ma vie), le Tower Zinger de chez KFC !
Je prévois de faire prochainement le Boxmaster (c'est un wrap pas un burger) de chez KFC. Si j'ai la fois d'héberger les images je montrerai aussi d'autres plats que je fais et qui n'ont rien à voir avec des burgers xd
Kody -
posté le 12/10/2022 à 14:55:25 (2394 messages postés)
❤ 3Tyroine Nemau Adalia
Aller à mon tour d'écrire un compte rendu des jeux du Next Fest. Comme d'hab j'organise ça en tier list:
Achat sûr ou presque:
Betrayal at Club Low RPG surréaliste où on joue un agent secret déguisé en livreur de pizza. On doit infiltrer une boite de nuit has been pour exfiltrer un autre agent. Esthétique particulière mais engageante. Super gameplay basé autour de jets de D6. Tout est un dé, les stats, les multiplicateurs de stats, les conditions (sortes de bonus et malus qui arrivent pour un temps selon les choix précédents du joueur et la nature des PNJ). Même les pizza!
Chasm: The Rift Vieux FPS fait par des ukrainiens en 1997. Esthétique à la Quake mais sans la verticalité parce que le moteur est une abomination qui superpose des modèles et des effets 3D sur une map à niveau unique façon Wolfenstein. Le mouvement sans momentum, les dégâts élevés et surtout le système de démembrement en font une expérience plus originale et particulière que ce que j'aurais prédit avant d'y jouer.
Clash: Artifact of Chaos Un jeu à la troisième personne dans un univers bizarroïde et coloré où un incarne un ermite bastonneur qui doit protéger un petit enfant emplumé et maudit. Il y a un système de combat à main nue assez développé, avec esquive directionnelle, interruption d'attaque pour combotter entre les techniques de bases et les spéciales. Monde cloisonné mais pas complétement linéaire. J'attends avec impatience de pouvoir y retoucher.
Dredge Jeu de pêche et d'exploration ambiance cartoon mais sombre et lovecraftienne. La boucle de gameplay est assez rapide pour qu'on s'ennuie pas, et en même temps le joueur n'est pas forcé de faire quoi que ce soit, ce qui laisse une certaine liberté d'action bienvenue. Hâte d'aller au plus profond du mystère, les screenshots de la page Steam laisse suspecter bien plus que ce qu'on a déjà.
Manor Lords C'est buggé, le tutoriel est minime, il manque la moitié du texte. J'adore. Pourquoi ? Parce que c'est Stronghold sous stéroïde, avec une gestion plus poussé du village, des saisons, de l'agriculture (de tout, en fait) qui m'a pas mal fait pensé à un genre de Workers & Ressources: Soviet Republic version Allemagne médiévale. Et aussi, qu'est-ce que c'est BEAU.
Achat probable:
The Eternal Cylinder Un jeu d'exploration 3D où on incarne des petites bêtes qui peuvent évoluer en mangeant des éléments de l'environnement et qui se font poursuivre par un cylindre gigantesque qui aplati la nature derrière eux. Très chouette direction artistique. À voir comment ça se développe du côté du gameplay sur la durée.
Cassette Beast Mix chelou entre Pokemon, SMT et les tokusatsu. On capture les monstres sous forme de cassettes que l'on peut utiliser pour ensuite se transformer. Il y a une mécanique de fusion pendant les combats qui dynamise un peu la formule et des social links comme dans Persona. Le mix 3D et pixel art ultra simpliste me donne de l'urticaire, surtout quand le reste de l'interface et du design des perso sont en 2D pas du tout pixellisé.
Flat Eye Jeu de gestion de station service futuriste et hyperconnectées. La fin de la démo suggère une histoire assez présente autour de l'avilissement de l'humain dû à la technologie, avec notamment de la critique sur la récolte des données personnelles et... du voyage dans le temps ??? À voir ce que ça va donner par la suite.
Inkulinati Un genre de roguelite qui se passe dans un manuscrit moyen-âgeux où on dessine des bestioles pour se battre sur un plan 2D. J'aime beaucoup l'esthétique, c'est clairement pas à prendre au sérieux. J'adore comment on peut balancer les ennemis par dessus bords en les poussant du terrain. À voir même si j'en ai un peu marre des roguelites.
Vengeful Guardian Moonrider Platformer d'action où on incarne un cyberninja dans un monde cyberpunk. C'est très beau et ça se joue bien. Petit bémol cependant sur les cordes suspendues auquel le personnage peut s'accrocher qui ont une hitbox vraiment trop grande. Peut être ça nécessiterait un input supplémentaire (genre direction haut pendant que le joueur est dans les airs) pour rendre ça un peu moins magnétique et frustrant.
Sympathique mais probablement pas d'achat à la clef:
9 years of shadow Metroidvania pixel art assez classique qui me fait vaguement penser à Blasphemous. Sympathique mais peut être trop classique pour que ça retienne mon intérêt.
Aliens after Ava Un petit running game où on doit échapper à des aliens, dans un style dessiné blanc sur noir. À voir sur portable ptet.
Beloved Rapture Un jeu RPG Maker que je suis des fois sur twitter. On joue un couple de mec (pour une fois!). Il y a pas mal de taf dans les visuels, la musique, l'histoire même (on sait que quelque chose va irrémédiablement séparer les personnages et les faire s'opposer, avec des conséquences probablement désastreuses). Par contre, les combats sont très lents, la faute à des animations assez longue et qui empêchent de sélectionner des actions.
Capital Command Simulateur de commandant de vaisseau spatial. Pas mal orienté simulation, c'est sympa mais à la fois trop simple (pas de gestion du crew, d'ordres spécifiques à l'intérieur du vaisseau), et trop compliqué (le système de mouvement). À voir peut être.
Friends vs Friends FPS 1v1 avec un système de carte distribuée à chaque manche et qui file armes, bonus, malus, effets environnementaux. C'est sympa, y a une chouette esthétique mais j'ai un peu l'impression d'avoir fait le tour. S'ils rajoutent plus de perso, plus de cartes, plus de mode de jeu, ça ira dans le "pourquoi pas".
Potionomics On joue une demoiselle qui produit et vend des potions magiques. Esthétiquement c'est un presque sans-faute, avec des modèles 3D très quali et très bien animé (limite un ptit côté Ace Attorney là-dedans). Ça se joue un peu comme Recettear où on est limité dans le temps et chaque activité prend une partie de la journée et on peut arranger sa journée comme on l'entend. C'est sympatoche mais y a un peu trop de menu pour des actions qui auraient pu être faites de manière plus diégétique. Au final ça m'a surtout donné envie de jouer à Recettear .
Padacha:
Forever Skies Jeu de survie où on pilote un dirigeable high tech. Démo un peu courte pour se faire un bonne idée. Direction artistique fade et gameplay pas très précis.
Mile High Taxi Crazy Taxi version 5ème Élément. Pas incroyable, ça se contrôle pas très bien, le visuel est bof-tier et le tutorial est INTERMINABLE.
SKALD: Against the black priory RPG très basse résolution. Ça se joue de manière intéressante (notamment avec la discrétion basée sur les zones d'ombre). Univers et visuels au final très classiques.
Spotfights Shooter vu de dessus en multijoueur. On ne peut voir que là où on vise et quand les ennemis tirent. Ça a l'air sympa mais y avait pas d'autres joueurs.
Venice 2089 Jeu d'aventure en 2.5D dans un Venise futuriste où on joue un skater girl. Pas très fan du gameplay pseudo platformer 2D qui change le point de vue quand on rentre dans une nouvelle rue.
Tyroine -
posté le 11/10/2022 à 00:15:37 (10355 messages postés)
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Gaga de son chachat
Nonor tes tests devraient être exposés dans le musée national du sel, ils me font toujours beaucoup rire. Merci de souffrir pour nous Tu m'as absolument convaincu... de ne jamais toucher à ce jeu
Nonor a dit:
Matsuno il faisait des trucs incroyables à l'époque, aujourd'hui il fait encore des jeux?
Sa dernière création notable et majeure semble être FF12... oups Je reconnais l'ambition du projet mais je pense qu'on est tous deux d'accord pour ne vraiment pas aimer ce FF.
Un générique absolument culte.
Pendant que Nonor luttait contre l'irrémédiable besoin de se défenestrer, j'ai passé un super moment sur Wild Arms, un autre jeu mort-né de mon adolescence où, à l'instar de Suikoden 2, j'étais jamais guère allé plus loin que 4-5h de jeu avant d'abandonner. J'en gardais un souvenir sympathique, mais pour avoir tenté plusieurs fois de l'émuler, j'ai jamais réussi à rentrer dedans. Je pensais même que c'était un jeu... ok sans plus, beaucoup moins notable que Suikoden 2.
Quelle. ERREUR.
J'ai infiniment préféré Wild Arms à Suikoden 2, c'est fou. J'hésiterais pas une seule seconde à le considérer comme le Chrono Trigger des consoles 32-64 bits. Je déconne même pas.
Premier avantage en sa faveur : Wild Arms n'est pas très long et mine de rien, ça aide en s'arrêtant avant le point de saturation, je l'ai donc terminé en à peu près 24 heures et des brouettes.
J'ignorais à quel point Wild Arms était finalement un si bon jeu. Certes, il n'invente absolument rien, mais la plupart de ce qu'il fait... il le fait très bien. Et ce que je pensais être une aventure sympa sans plus s'est finalement révélée plus riche et plus profonde qu'il n'y parait. J'ai appris que c'était le premier "vrai" grand J-RPG de la PS1, et franchement ça reste un jeu à faire encore aujourd'hui.
Les +
+ Je commence rarement en parlant des musiques, mais il va falloir que je m'étale grassement dessus : l'OST de Wild Arms est particulièrement brillante, intemporelle, foutrement bien composée et les thèmes sont cultes, ultra mélodiques... intemporels ! Il n'y a vraiment rien à jeter, allez on peut peut-être regretter que les thèmes de combat et de boss soient plutôt simplistes (c'est pas du Uematsu c'est sûr), mais ils fonctionnent quand même terriblement bien, surtout le thème de combat et ses lignes de basse (précédées par un riff de guitare à la transition de combat qui me fait perso bien rire) qui mettent toujours la patate.
Même là franchement en le réécoutant, je trouve ce thème super cool. Il donne envie de danser. C'est un thème de combat terriblement efficace, qui sauve en partie l'expérience relou des combats aléatoires de J-RPG de cette époque...
Mais c'est pas nécessairement là où brille l'OST du jeu : déjà, y'a son opening qui est absolument culte. Je pense que tout le monde le connait sans forcément avoir fait le jeu. Je l'ai mis en tête du post.
Ca n'échappera à personne qu'il y a une grande inspiration d'Ennio Morricone, c'est une constante dans l'OST du jeu qui aide à croire à ce "western" RPG. Et gros instant émotion : à la fin du jeu, on nous balance le thème de l'opening... puissant ! J'ai eu un immense sourire, en mode "ah ouais putain trop bien placé".
A 1mn43, les frissons !!
Quel écho brillant entre le début et la fin du jeu. Du génie ! Ca soulève forcément des émotions à ce moment-là, la boucle est bouclée. L'aventure prend fin, on a un petit pincement au cœur de se séparer de ces personnages... étonnamment très attachants !
Mais des thèmes incroyables ou juste extrêmement beaux, il y en a une chiée et je peux pas tous les afficher ici, ce post va être interminable sinon (quoi comme d'hab ?) Le thème des scènes "émotion" est si joli et riche, plein de variations... Les boucles sont super longues, on a pas le temps de s'ennuyer en écoutant les compos !
Mais je ne peux pas m'empêcher de finir par le thème principal des donjons, intitulé "Courage" à juste titre. Quelle classe ! L'appel à l'aventure !
+ Deuxième très gros point fort de Wild Arms : son rythme est impeccable. Qu'il est loin le cauchemar de Suikoden 2 avec ses cinématiques à rallonge ultra poussives et répétitives où on te force à aller dormir 250 fois par heure entre deux discussions... Wild Arms a un récit rondement bien mené entre classicisme assez scolaire et bonnes idées qui font que l'aventure est constamment variée en rebondissements et en trucs à faire.
Je pourrais ne prendre que le traitement de la worldmap : on commence à pied puis on commence à se téléporter d'une région à l'autre via des ruines, ensuite on a un golem géant qui nous permet de traverser les cours d'eau reliant le continent à des zones jusque-là fermées, ensuite on a le bateau qui permet d'aller un peu partout mais on est toujours "bloqué", "encadré" dans un level-design qui continue progressivement de s'ouvrir tout en gardant savamment ses limitations pour plus tard. Ensuite on a l'avion (avec le mode 7 lol on se croirait sur SNES), et pour finir on peut monter en altitude et dépasser les montagnes : la Worldmap est désormais entièrement accessible.
Rien que toute cette structure là, si elle paraît pas très novatrice, aide franchement à la réussite de la structure narrative. On a toujours l'impression de voyager, mais le jeu garde ses cartouches au bon moment, il ne dévoile pas tout d'un seul coup.
Ensuite dans sa pure narration, il se passe plein de trucs dans Wild Arms. Des tonnes de trucs !
On commence par jouer nos trois persos chacun de son côté puis ils se rejoignent pour une cause commune, on va dans une grande cité avec un festival (référence appuyée à Chrono Trigger) puis la ville est attaquée, c'est horrible y'a des flammes partout, on doit sauver la vie des pnj en les guidant en lieu sûr (repris plus tard dans FF9 à Clayra !), le roi meurt, on part dans une quête initiatique avec la princesse Cecilia pour trouver la force des gardiens de Filgaia... et c'est vraiment que le début. Ca finit dans l'espace Donc le développement va vraiment très loin.
Et cette partie là marche plutôt bien. L'univers est très développé, y'a des entrées à lire un peu partout, on en apprend sur le passé en faisant l'histoire, ça paraît assez classique mais je trouve que ça se décante pas mal après 10h de jeu.
Mais là où j'attendais pas spécialement Wild Arms, c'est sur le développement de personnages. Et là, je trouve qu'on fait même plus fort qu'un Chrono Trigger, qui avait des personnages ultra sympa, mais pas nécessairement très développés. Les cas à part étant Frog ou Maggus, mais CT restait très classique et féérique.
Dans Wild Arms finalement on lorgne plutôt du côté d'un FF6 ! Les trois personnages ont un arc bien distinct qui se dévoile et se développe tout au long du jeu, vraiment le jeu sait économiser ses cartouches et les utiliser au bon moment. Y'a pas un moment où on se dit "ah bah là j'apprendrai plus rien sur les persos, ça va être un tunnel de combats chiant", non jusqu'à la fin il y a du drama, des remises en question personnelles, des twists assez cools même si pas ultra originaux, notamment sur Rudy le personnage principal :
Qui est plus ou moins un cyborg, un humain façonné de la même matière que les démons (qui sont métalliques, un peu des robots). Déjà y'a une scène super cool où il tranche son propre bras pour se libérer du méchant principal, et en plus ça amène à son background et sa thématique vraiment touchante sur le rejet, trouver sa place dans le monde... une thématique un peu "banale" mais que j'ai trouvée franchement bien traitée et émouvante, ça m'a beaucoup rappelé Dragon Ball avec le grand-père Gohan qui recueille un "destructeur" amnésique, et lui apprend l'importance de l'amour, la compassion... A la fin, Rudy est aussi humain si ce n'est plus que n'importe qui d'autre.
Il y a la thématique des dérives de la vengeance avec Jack, l'émancipation et la prise de confiance avec la princesse Cecilia... Bref, on dirait pas comme ça mais Wild Arms a une narration et des personnages plus riches que je n'y pensais !
+ Graphiquement, Wild Arms ne vieillit pas très bien sur plusieurs aspects, j'y reviendrai. Mais par contre ses décors et son mapping restent classes aujourd'hui encore ! C'est pas pour rien qu'on trouve du rip de Wild Arms un peu partout, les ressources sont vraiment belles et confèrent des tas d'ambiances différentes... mais genre vraiment des tas ! Un peu comme Chrono Trigger, encore une fois.
Même les personnages qui font un peu bouillie de pixels indigestes... je les aime bien finalement. Ils ont un petit côté Golden Sun, si le rendu est un peu "berk", leur animation les rend assez attachants visuellement. Et puis le chara design des persos est vraiment très chouette ! Cela dit je vais émettre des réserves sur le reste du chara-design un peu plus bas...
A de nombreuses reprises, le jeu se permet le luxe de lâcher quelques plans fixes uniques vraiment bien composés qui viennent renforcer des moments forts.
Oui bon ça va commencer à se voir que vous vous inspirez de Chrono Trigger
+ Un autre point qui a fait une énorme différence pour moi : l'interaction avec le décor !
La super bonne idée de Wild Arms, c'est d'offrir à chaque personnages jusqu'à 4 "outils" à utiliser n'importe quand, qui vont majoritairement être utilisés dans les donjons, les phases d'énigme... voire juste l'exploration des villes.
Rudy peut poser des bombes pour ouvrir des passages, oui c'est Zelda... Ensuite il pourra pousser des objets.
Jack est accompagné de sa fidèle souris qu'il peut envoyer pour récupérer des coffres inaccessibles. Et après il a un putain de grapin Cecilia a un bâton pour parler aux animaux (coucou Divinity Original Sin), ce qui est toujours rigolo. Elle peut aussi notamment éteindre des flammes qui bloquent des passages...
Bref, tout ça trouve constamment une utilité tout au long du jeu, et ça aide à s'investir manette en main. Et puis Wild Arms possède tout ce que bon J-RPG devrait posséder... Le fait de pouvoir fouiller les décors ! Oui !!! Laissez moi fouiller tous les tonneaux du jeu pour trouver des items cachés, et y'en a partout ! Des items même franchement utiles qui vont pouvoir faire monter les stats des persos, de l'argent, des potions... C'est facilité par le fait que seuls les tonneaux donnent du loot, donc ça évite le problème d'appuyer sur tous les éléments du décor comme un teubé.
Mais la cerise sur le gâteau... on peut... COURIR ! On peut sprinter PUTAIN DE BORDEL DE MERDE MAIS C'EST GENIAL ! Non seulement on peut sprinter, mais en plus on peut changer de direction pendant sa course, c'est globalement juste drôle à faire, et ça dynamise vraiment l'exploration. Et en plus on peut AUSSI courir sur la worldmap !! Mais c'est du génie ! Laissez moi sprinter sur les world-maps bordel, arrêtez de nous faire marcher à 2 à l'heure comme dans Suikoden 2 !! (comment ça je m'acharne ? ).
C'est simple, Wild Arms est quasiment pensé comme un A-RPG à la Terranigma... et malheureusement, c'est probablement ce qu'il aurait mieux fallu qu'il soit.
Les -
- Les combats de Wild Arms... ne sont pas passionnants. C'est malheureusement le cas de certains jeux de son époque, notamment (encore une fois) Suikoden 2 où très rapidement, les combats deviennent très redondants parce qu'il n'y a pas de système suffisamment fort pour casser la routine et les faire se démarquer avec le tour par tour. Mais en fait... si. Seulement il faut attendre 10-15h de jeu avant que la jauge de force commence à véritablement servir.
A chaque tour, les persos ont une jauge de force qui augmente. Chacun a 4 compétences spéciales à débloquer au fur à mesure de l'avancée dans le jeu (souvent obtenues de façon diégétique, il faut le souligner !) qui vont demander un certain pourcentage de force. Et... bah c'est tout. Hormis cette jauge qui offre quelques variations, c'est du classique de chez classique.
Ce qui n'est pas un problème pendant 5h commence à devenir très répétitif et lourdingue au bout de 10h. Mais alors comment tenir quand t'es à peine à la moitié du jeu ? Bah faut s'armer de patience et profiter du thème de combat qui met la patate...
Mais concrètement, à un moment du jeu, la mage Cecicilia a accès à des sorts avancés dont un qui permet de... rendre les persos invisibles ! Et de fait, c'est comme utiliser un Repousse dans Pokémon, la fréquence des combats descend drastiquement ! Seulement c'est une compétence qui aurait eu un véritable intérêt bien plus tôt dans le jeu, quitte à se farcir une fois de temps en temps des sessions de farming... le problème c'est que l'équilibrage du jeu est pensé pour que tu xp tout au long sans fuir les combats.
Mais ce sort est vraiment vital pour garder sa santé mentale parce que... les donjons de Wild Arms sont parfois retors avec des passages et des interrupteurs partout, des labyrinthes... et y'a rien de plus CHIANT que d'être interrompu dans des phases d'énigmes ou des labyrinthes toutes les 10sc par un foutu combat aléatoire. Heureusement, cette capacité m'a permis de souffler dans la deuxième partie du jeu. C'est malheureusement l'héritage des J-RPG de cette époque, seulement au contraire de Vagrant Story, les combats n'investissent pas vraiment le joueur qui va passer la majeure partie du jeu en pilote automatique.
- Autre héritage des J-RPG des années 90... parfois (souvent même), progresser dans l'aventure peut-être franchement obscur. On va te donner un léger indice, mais après vas-y démerde toi. Et je me suis tapé des allers retours dans tous les sens au début parce que j'avais oublié le dialogue et je savais plus où aller.
C'est pour ça que j'ai accepté, sans vergogne, de sortir la soluce dès que j'étais bloqué. Et mine de rien ça m'a énormément aidé à pas perdre patience et à continuer le jeu, parce que sinon pfou... des fois ça va, mais des fois faut chercher partout et t'as des items à utiliser à des endroits que tu soupçonnerais pas nécessairement... ou des énigmes abusées du genre y'a 4 statues, il faut en placer 3 sur des socles, mais aucune combinaison ne fonctionne... En fait il fallait exploser la 4ème statue en trop avec une bombe Mais comment tu devines ce genre de truc ??
Pour en revenir sur l'exploration parfois un peu erratique, j'ai découvert avec stupeur vers la moitié du jeu... qu'il y a aussi un sort de téléportation ! Pour revenir facilement dans une ville ou une autre.
Le truc... C'est que ce sort, comme celui qui permet de repousser les monstres, j'aurais pu l'avoir beaucoup plus tôt. Mais certains secrets sont bien cachés, et je n'ai trouvé ma première guilde de sorts avancés qu'à la moitié du jeu. Pourtant dans le guide de certains passages, je voyais bien qu'ils parlaient de sorts avancés que j'avais pas ! Si ça avait été mieux mis en avant, ma première partie de l'aventure aurait été moins laborieuse. C'est comme la carte du monde qui a de vagues points rouges qui t'indiquent des villes... mais y'a pas les noms. Elle sert franchement pas à grand chose
Parce que ces passages à vide où je galérais avec la mage qui n'a que des sorts nuls, ou quand je devais me retaper les continents à pied pour chercher où continuer... Ont commencé à étioler ma patience. Je me demandais au bout de 10h comment le jeu était supposé me retenir encore 10, voire 20h de plus. Et finalement une fois qu'on a ces sorts, bah ça va mieux et l'histoire commence vraiment à s'emballer.
- Si l'histoire est globalement divertissante avec plein de bons moments, les méchants de Wild Arms... Sans être fondamentalement mauvais... souffrent un peu du syndrome Nicky Larson (ou Team Rocket, choisissez votre génération ).
Oui tu m'as battu, mais en fait ce n'était qu'un test, puis en fait j'ai pas utilisé ma vraie puissance, puis en fait le fait que tu me battes ça faisait partie du plan, mais en fait le vrai méchant c'est la reine Alien, mais en fait non c'est pas elle, mais en fait finalement si, mais en fait tu vas te battre 4 ou 5 fois contre chaque méchant alors qu'on avait 50 occasions de tous vous tuer, mais en fait le fait que vous alliez jusqu'à la fin ça servait notre plan mais en fait finalement oh non vous avez gagné pour de vrai j'avais pas prévu ça...
Voilà, je crois que vous avez compris... L'écriture des méchants est pas extra. Y'en a un qui est clairement assumé comme un running-gag, mais bon les autres ça tombe malheureusement dans les clichés japonais d'asservissement du monde PARCE QUE...
Bref. C'est pas non plus dramatique, il y en a un d'ailleurs qui malgré qu'il soit méchant, a un grand code de l'honneur qui le rend assez sympathique à rencontrer... Même si... encore une fois la subtilité des références de Wild Arms, c'est pas toujours ça
- Bon j'ai assez fait durer le suspens. Si vous avez déjà joué à Wild Arms, vous savez ce qui a, de loin, le plus mal vieilli... et c'est évidemment... LES COMBATS EN TROUADE
C'est un véritable musée des horreurs. Même à l'époque, Wild Arms paraissait déjà daté ! Les modèles ne sont pas seulement hideux (et le pire c'est que les héros, en comparaison des monstres, sont des chefs d'oeuvre !) mais c'est ultra rigide, mal animé, et bordel de merde le fait que ça soit mal modélisé c'est une chose... Mais le chara-design des monstres ? Allo ? Au secours !
Non vraiment c'est ni fait ni à faire, jamais dans mon expérience vidéo-ludique j'ai été amené à combattre de pareilles horreurs Y'a pas grand chose à rajouter. C'est moche... mais moche !
Voilà, j'avais pas grand chose à dire de plus sur Wild Arms (), j'en gardais des souvenirs très mitigés mais finalement, j'ai pas peur de dire que c'est un jeu culte et majeur de la PS1, qui a toujours pas mal à offrir, aura peut-être lui même inspiré (la scène de Clayra de FF9, la princesse qui se coupe les cheveux avec une dague... tiens tiens... le passage où on joue la souris, bien avant Dragon Quest 8), mais ce qui est sûr c'est que pour moi, c'est le digne successeur des J-RPG en 2D sublimés par Chrono Trigger sur PS1. Si seulement... ce n'était pas un J-RPG A la Terranigma, ça aurait eu plus de sens avec ses phases de donjon / énigmes avec ses outils tout droit sortis d'un Zelda, je pense que le jeu aurait été plus proche de la perfection.
Mais bon c'est comme ça. La PS1 c'était une console où le tour par tour régnait de par ses limitations ! Des limitations qui ne doivent pas forcément vous freiner à retourner sur de tels classiques. A peine plus de 20h pour le finir en ligne droite, c'est pas un si gros sacrifice
Non mais vraiment... elle est pas magnifique cette OST de Chrono Trigger??
Sylvanor -
posté le 10/10/2022 à 22:14:04 (24804 messages postés)
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❤ 3Tyroine Roi of the Suisse AnthonyP
Le gars chiant qui rigole jamais (il paraît)
Il y a un jeu qui m'a marqué durant mon adolescence, et ce jeu c'est
THE NOMAD SOUL
Mais si vous savez, ce jeu futuriste avec David Bowie, le premier jeu de Quantic Dream et David Cage!
Ce jeu, il m'a d'abord vendu du rêve avant même d'être sorti, car les revues en vantaient les mérites mois après mois.
Et puis je me le suis payé, et j'y ai joué, et il faut remettre le jeu dans son contexte: c'était un quasi monde ouvert, c'était hyper impressionnant, il y avait une ambiance de folie, et il fallait une machine de guerre pour le faire tourner (je l'avais sur PC et non Dreamcast), c'était compliqué, mais c'était fantastique.
De The Nomad Soul il me restait cette gigantesque cité à explorer, ces bruitages si caractéristiques, inimitables, la partie son est géniale, et pourtant c'est pas grâce à David Bowie que j'ai jamais trop aimé sauf pour la fameuse chanson New Angels of Promise.
Il faut le dire, la direction artistique de ce jeu est super chouette, en tous cas... Au début.
Mention spéciale au quartier Jaunpur et son ambiance orientale.
Malheureusement, je n'ai jamais réussi à terminer ce jeu dans mon adolescence, et c'est resté un regret pour moi parce que je trouvais l'ambiance assez formidable.
Et puis le temps a passé, et le jeu ne fonctionnait plus sur Windows XP, impossible d'y rejouer, très frustrant alors que j'avais sa belle boîte à côté de moi, et qu'il me tendait les bras.
Le temps a continué de passer, et puis j'ai récemment vu qu'il existait une version GOG compatible avec les machines récentes. Et j'ai décidé d'y rejouer, en 2022.
Aujourd'hui le jeu a un statut de classique, culte diraient même certains. Vraiment? On va voir ça.
Ai-je bien fait?
Oui, j'ai comblé ma frustration, j'ai réussi à le terminer.
Mais telle un pacte avec le diable, cette aventure a aussi eu son côté obscur: j'ai découvert à quel point ce jeu était une catastrophe, une insulte, un crachat au joueur, une calamité croissante au fil des heures, et un jeu qui avait fait mon admiration s'est transformé en une de mes plus mauvaises expériences vidéo ludiques. The Nomad Soul est un jeu qui ne vous aime pas.
Voilà deux ans environ que je n'avais pas eu entre les mains un jeu aussi mauvais! La dernière fois, c'était avec Last Guardian je pense.
Moi qui avais tant d'amour pour ce jeu, était-il possible qu'un jeu dans lequel j'avais foi pût me trahir à ce point, qu'il parvint à me faire passer une séance de debug d'Aëdemphia ou un Conseil pédagogique au bahut pour un moment d'allégresse?
Euh ben sans suspense, oui.
Quand je pense que mon petit argent de poche durement gagné d'adolescent pur et plein d'espoir et parti là dedans. Est-ce qu'on peut passer au tribunal pour crime contre l'humanité dans le cas d'un jeu aussi mauvais?
Déjà, l'absence de compatibilité avec Windows XP aurait dû me mettre sur la voie. Un autre élément: que même la version GOG ne réussisse pas à être compatible avec une manette constitue un second indice et c'est une vraie honte il a fallu compter sur un patch amateur pour pouvoir l'utiliser! Franchement c'est une belle arnaque de la part des mecs de GOG, les joueurs sont même allés se plaindre sur les forums, mais aucune réaction. Quand on lance le jeu avec une manette il se passe n'importe quoi, le héros avance tout seul.
Ok ok alors comment que ça se fait que ce soit si mauvais?
Eh bien déjà, j'ai compris pourquoi je n'avais jamais réussi à finir ce jeu.
J'étais allé jusqu'au début du quartier de Jaunpur à l'époque, et effectivement le jeu commence à se dégrader à ce stade-là.
Il y a deux problèmes majeurs.
Le premier ce sont les phases de gameplay d'action: baston (comme un jeu de combat) et fps.
C'était une bonne idée de mélanger ça avec de l'aventure, sauf que l'une comme l'autre sont affreusement torchées!
Les phases de baston ont des tas de problèmes: l'IA déjà est totalement inégale, un coup elle va parer tous les coups y a rien qui passe, un coup elle est aux fraises et on gagne super facilement. Ca donne des combats aléatoires, où on perd sans mal jouer. Surtout que par contre la garde du héros elle passe une fois sur 3, sans doute à cause de la compréhension discutable du joystick par le jeu.
Ensuite, on n'a pas de liste de coups, et les coups changent en fonction du héros "incarné". On est censé s'entraîner pour améliorer son perso, mais à partir d'un certain stade on change beaucoup de persos et on n'a pas envie de retourner s'entraîner une heure, surtout qu'on finit par perdre l'accès au module d'entraînement.
Et il y a des problèmes de caméra qui fait n'importe quoi dès qu'on s'approche des murs.
Ensuite les phases de shoot, je sais pas si c'est le pire, le level design c'est absolument abominable. Mention spéciale à la mission de l'antenne, avec des ennemis qui vous tirent dessus alors qu'ils sont plongés dans le brouillard et donc invisibles, mais ils visent très bien, et nous on voit rien. Et donc je parlais du level design, qui est labyrinthique c'est une calamité, on passe des heures à tourner en rond après avoir buté tout le monde en se demandant où le jeu veut qu'on passe pour en finir, j'ai jamais vu ça, c'est surréaliste. Pour finir la fameuse mission de l'antenne, il faut passer sur un toit bien précis, qui n'a aucune importance pour l'histoire, qui n'est signalé nulle part, alors qu'on veut juste partir et que la logique veut qu'on revienne à l'endroit où on est arrivé, comme un aller-retour.
C'est cool y a un type qui s'est filmé en train de faire la mission ça vaut le détour. Et je ne vous parle même pas de la musique qui boucle qui donne envie de se fracasser la tête contre les murs.
D'ailleurs la mise en scène de la mission fait aussi sourire: on nous annonce que Jenna, une PNJ, fera équipe avec nous, mais on la voit pas de toute la mission, et quand on a fini elle nous dit eh mec, je t'ai regardé de loin, blablabla oh super merci ET T'AS RIEN FAIT QUAND JE ME FAISAIS CANARDER!? ET SURTOUT TU POUVAIS PAS ME DIRE OU TU VOULAIS QUE JE PASSE!?
Toi ma vieille tu l'emporteras pas au paradis je me vengerai tu entends JE ME VENGERAI.
L'humour des développeurs ne manque pas de sel non plus quant aux commandes puisqu'il est impossible de viser très bas et très haut, sauf que dans la mission on est sur des toits, des fois on voudrait viser à ses pieds mais non pas possible, interdit, je pense que ça doit faire trop mal aux bras. Pareil pour viser en haut et ça pose un autre problème pour un certain boss dont je parlerai plus tard.
Ah, j'oubliais un "petit détail": en dehors de ces phases d'action, il n'est pas possible de connaître sa santé!
Oui oui oui je vous assure: le jeu ne donne aucun moyen d'afficher la barre de vie sauf en se blessant volontairement, ou en se soignant mais les objets de soins sont précieux, ce qui fait qu'il y a des fois où on commence un combat, on a 1 pv on prend un coup bam on est mort. Ensuite on se ressuscite dans la peau d'un autre perso (principe de l'âme nomade du jeu), mais toujours sans savoir où est revenue sa vie!
Est-ce que je dois me soigner après m'être réincarné? La logique veut que non, mon nouveau corps est en bonne santé, mais... Je peux pas le vérifier. Est-ce que je gâche un objet de soin pour ça!?
Au passage, les objets de soins sont utilisés automatiquement pour sauver de la mort dans les séquences fps mais pas dans les séquences baston. Pourquoi? Je ne sais pas. Je suppose que le personnage se soigne d'une main en tenant l'arme d'une autre main alors qu'il a besoin de ses deux mimines pour se bastonner?
Ok ok mais The Nomad Soul c'est un jeu d'aventure avec une ville géante futuriste, une histoire de folie et tout!
Oui ça commençait bien, sur une ambiance un peu d'enquête policière futuriste chargée de fantastique.
Mais passée le premier tiers du jeu, on finit par traîner quasiment que dans du mystique et bon à la limite ok mais ces histoires d'Astharoth le géant démon du mal qui veut attirer des joueurs pour se nourrir de leurs âmes et régner sur le monde c'est un peu nanar quand même, même en 1999.
Quant à la ville, c'est vide, y a rien à faire. Je veux dire, ok c'était pas les mêmes standards en 1999 mais c'est vide, y a juste des magasins, jamais d'objets à récupérer, ni de dialogues marrants, on s'ennuie à mourir.
Et on en parle de ces séquences jeu d'aventure?
Moi je voulais faire pipi une fois réincarné dans un corps de nana mais le jeu il me laisse même pas le faire oh remboursez remboursez!
Le gros problème de ces séquences c'est que passé un stade on ne sait pas ce que le jeu attend de nous. Jamais le jeu ne nous signale les éléments interactifs dans le décor, et très souvent il est compliqué donc de savoir ce qui l'est. J'ai passé une heure à chercher une corne dans tous les magasins du jeu alors qu'elle était posée dans un bureau mais déjà j'ai pas reconnu que c'était une corne et ensuite bah j'ai jamais pensé que c'était un objet récoltable.
Et ça, ça arrive tout le temps!
La logique même des énigmes est à la rue: à un moment donné on doit recopier un document ancien avec un traducteur automatisé dans une pièce où il est interdit de le faire, dans une bibliothèque (sauf qu'un type dans la bibliothèque nous file le traducteur comme si tout était normal). Que faut-il faire?
Oh je sais pas moi, j'ai des idées: buter le garde? Prendre possession de son corps? Le soudoyer? Me cacher derrière un pilier pour le copier à l'abri?
Non non non il faut appuyer sur un interrupteur qui ressemble à une simple petite déco murale, ce qui plonge la pièce dans le noir, puis vite aller dans le menu pour utiliser le traducteur, et quand l'électricité revient tout va bien.
Mais QUI A PENSÉ À CETTE ÉNIGME HEIN!? Donc j'ai pas le droit de copier le document mais COUPER L'ÉLECTRICITÉ LÀ TOUT VA BIEN ÇA POSE PROBLÈME À PERSONNE!! Ça va les mecs!?
Même pas le garde il m'engueule non il en a rien à faire lui, alors que je le fais sous ses yeux hein!!
Et tout ça sans parler des contrôles! C'était l'époque de la mode des contrôles relatifs: la touche haut fait avancer le perso devant lui, pas vers le haut de l'écran. C'est déjà compliqué mais en plus très souvent le jeu refuse de le faire tourner en même temps qu'avancer ce qui fait que déjà c'est chiant de tester tous les éléments de décor mais en plus avec ce système de déplacement ça devient le bagne, et pour être sûr de cocher toutes les cases de l'emmerdement, faut être bien en face de chaque objet, ah waouh mais que du fun je vous dis!
D'ailleurs, l'inventaire est limité à 16 objets, quand on atteint la limite il faut les envoyer dans un terminal appelé Multiplan. Mais évidemment, on finit irrémédiablement par se retrouver dans des lieux où on va dépasser la limite mais le terminal est à trois kilomètres et il faut se taper un aller retour qui prend des plombes. Ça arrive aussi quand on a envoyé dans le multiplan un objet dont on croyait qu'il ne servirait plus, et puis finalement il sert encore. LA RAGE!! Tout ça pour quoi? C'est quoi l'intérêt de la mécanique? Qu'est-ce que ça apporte cette gestion de l'inventaire à part des moments chiants?
Tout dans ce jeu semble raisonné dans la haine de son prochain, comme ce petit moment où après avoir couru un peu longtemps quand on s'arrête le perso prend 3-4 secondes pour reprendre son souffle, immobile, on doit attendre, au début on se dit cool c'est immersif, après des heures de jeu on devient violent avec son périphérique de contrôle.
Et les missions s'enchaînent et c'est terrible: à chaque fois la catastrophe semble pire que la précédente!
Dans la mission de l'infiltration du trust Tetra, un passage presque impossible à esquiver déclenche la mort subite automatique du perso, et il a fallu compter sur une vidéo youtube expliquant une astuce précise pour passer cet endroit. Vous vous rendez compte, le jeu est sorti en 1999, depuis il a eu une version GOG, et en 2021 ce bug qui casse le jeu n'est toujours pas corrigé!? MAIS QUE FAIT LA POLICE!?
Et cette mission, mais parlons-en!
On commence avec de la baston contre des mecs en train de prendre leur douche. Il faut trouver une clef pour ouvrir la porte de sortie. Ces combats sont optionnels.
Vous croyez quoi vous, qu'il faut les buter pour récupérer la clef? EH BEN NON, PAS UN SEUL DE CES EMPAFFÉS N'A LA CLEF!! Mais comment sont-ils rentrés ici? Comment vont-ils repartir!?
Hey hey! Désolée je me suis trompée j'avais pas vu que c'était les toilettes des mecs, pourquoi tu m'agresses, on tape pas les femmes ta maman t'a jamais appris ça? Au fait t'aurais pas la clef pour que j'aille dans le vestiaire d'à côté?
Et bon sang mais qu'est-ce qu'ils sont forts ces mecs à poil!
Mais alors où était cette foutue clef? Après 3 jours, 4h et 58 minutes d'errance j'ai été chercher sur le net et il fallait fouiller une des 398230924 armoires (voir le screen ci-dessus pour en apercevoir une petite partie), qui contenait la clef, oh ben oui, logique, j'y avais pas pensé.
MAIS SI j'y avais pensé AAAAAAAAAH mais comme après avoir testé 4 ou 5 étagères y en avait pas une qui s'ouvrait j'en ai déduit que les étagères c'était pas la bonne piste.
ARHGRHGRGHRGHRGHRHGRGH!!
Ah, et on en parle de cette police?
La police bizarre dans les éléments de décor c'est cool mais PAS DANS LES DOCUMENTS À LIRE AAAAAH.
Attendez, une dernière: on doit passer à un endroit précis pour aller dans un lieu spécial, et on cherche un PNJ qui nous indique le chemin. On le trouve, il nous dit qu'il nous faudra un sham. Bon ok, il nous en offre un. Mais il est où l'objet? Y a rien dans mon inventaire, rien par terre... Après errance sur le net, je comprends que c'est un animal, moi je croyais que c'était un objet! Ok ok, et donc? Oui y en a un à côté. J'essaie de lui parler: il se passe rien. Oh, un autre: il se passe rien. Je retourne le voir: il dit rien. La soluce me dit: ben oui faut parler au sham. J'y retourne: en fait il fallait lui parler selon un angle bien précis, de côté, et pas à n'importe lequel, sinon il se passe rien. Et donc le sham veut pas de nous. Que faire? Après avoir exploré 29843345789 fois la map, la soluce me dit qu'il faut reparler au même pnj. Il nous dit donc un truc très intéressant: pas de bol va te faire voir en somme faut appartenir à mon espèce pour pas lui faire peur. Donc là je suis coincé. Je cherche partout. En vain. J'essaie d'utiliser mon sort de réincarnation sur lui en vain. Retour à la soluce: ah il fallait appuyer sur Entrée sur des espèces de tonneaux à liquide vert, on apprend qu'ils sont empoisonnés, puis reparler au mec: il nous dit qu'ils le sont et qu'il ne faut pas s'approcher.
Et donc là faut faire quoi? Tenez-vous bien: avaler le liquide vert pour se suicider pour ensuite qu'il s'approche et prendre possession de son corps. Et là avec son corps le sham accepte d'être chevauché.
MAIS J'AI UN SORT DE RÉINCARNATION LES MECS!!
Et là attendez feu d'artifice pour la fin de la quête donc maintenant que j'ai le corps du mec je chevauche le sham et je fais genre 20 mètres hein, 20 FOUTUS MÈTRES, j'utilise le sham pour pousser un rocher qui faisait obstacle pour passer dans un tunnel et c'est bon je euh... Quoi? Je... Je.. JE CONTINUE À PIEDS!? TOUT ÇA POUR ÇA!?
Ok alors y a un rocher à 20 mètres qu'il faut bouger, donc voilà le plan: je me suicide, ensuite tu viens, je prends possession de ton corps, je vais sur le sham, ensuite je descends et je continue à pieds. C'est bon t'es ok? Je savais que je pouvais compter sur toi.
Tout ça alors que je pouvais lui demander de ramener son sham 2 minutes, pousser le rocher et merci vieux, bonne journée j'y vais? POURQUOI TANT DE HAINE!?
Attends c'est bien un jeu de l'ère Dreamcast que j'ai acheté ou un jeu PS1? J'ai comme un doute là, c'est ma vue qui baisse ou ça ressemble plus trop à ce que j'avais au début?
Ok ok ok tout ça mais tu sais un bon jeu ça finit par un bon boss final, allez balance, y a quand même une belle ambiance dans ce jeu, ça devait être le feu la partie finale, avec Astaroth on veut savoir comment ça se passe! (Je suis sûr que vous en crevez d'envie.)
J'ai eu un premier avertissement lorsqu'en cherchant une solution à une énigme je suis tombé sur un article parlant de Nomad Soul s'intitulait "Les 20 pires boss de l'histoire des jeux vidéo".
Ah ah Astaroth, on en parle d'Astaroth?
Donc déjà y a un truc surréaliste on nous dit pendant le dernier tiers du jeu qu'il faut buter Astaroth avec une super épée de la mort qui contient la puissance des mages machin truc mais en fait le combat final il est en mode fps, l'épée on l'a prise pour se brosser avec, en fait on la voit 2 secondes dans la scène de fin du jeu.
Donc séquence fps, mais alors attention, plus nul tu meurs. On commence par devoir détruire des machins bleus qui rendent Astaroth invincible. Ok, jusque là tout va bien.
"Je suis méchant oh je suis méchant attends j'espère que c'est bien clair entre nous, je suis un méchant, tous les matins quand je me regarde dans le miroir je me dis c'est cool je suis méchant."
Ensuite on découvre à force de chercher son point faible: un machin bleu tout petit dans son dos.
Mais déjà un problème apparaît: il est quasi impossible d'éviter les projectiles qu'il nous balance, problème déjà apparu souvent dans le jeu.
Car le perso se traîne, en fait quand on commence à se déplacer il y a une inertie, au début le perso est très lent puis accélère. Les projectiles vont vite et ont une hitbox énorme. On se fait TOUT LE TEMPS TOUCHER C'EST INSUPPORTABLE!
Et donc pour accéder au dos du boss c'est très compliqué car il ne se retourne jamais, il a l'air programmé pour fixer le joueur en permanence. En fait il y a une astuce: en visant la tête on l'immobilise quelques secondes. Et donc pour faire le tour plus vite il vaut mieux être proche de lui, ce qui rend les projectiles encore plus impossibles à esquiver. Et je vous rappelle qu'on ne peut pas beaucoup lever le bras pour viser, vous vous souvenez? Alors qu'Astaroth est géant. LA RAGE je vous dis! Concrètement le combat n'a pas beaucoup de sens.
Mais c'est pas fini: une fois sa barre de vie descendue à peu près à son dernier tiers, il entre en mode berserk, il tire à toute vitesse, il se retourne à toute vitesse, il se met à sauter sur nous dès qu'on s'approche en faisant de très gros dégâts et on arrive plus à en placer une!
Ça devient IMPOSSIBLE de l'avoir de dos, et le net est envahi de témoignages de gens qui disent qu'ils y ont passé un temps fou sans succès.
Et quand je dis impossible je parle pas d'un truc super dur façon Dark Souls mais vraiment c'est pas possible. En fait l'astuce c'est que quand il nous saute dessus c'est l'occasion pour le toucher mais il faut avoir la "chance" qu'il nous saute dessus en arrivant de dos... Ce qui est rare et laisse une fenêtre de temps très réduite pour viser un truc rikiki, tout en étant sûr de subir de gros dégâts.
Et à la fin on réalise que l'astuce que s'échangent les joueurs sur le net, c'est... De se mettre en mode Facile et tout à coup les mouvements ralentis du boss le rendent faisable. Est-ce qu'un mec chez Quantic Dream a pris la peine de tester ce boss?
Ah quel pied!
D'ailleurs plus ça avance, plus c'est moche, plus les décors sont vides, pauvres, moins on a l'impression d'avoir affaire à un jeu de l'ère Dreamcast:
Je suis bien sur Dreamcast? J'ai bien vendu un rein pour me payer un PC capable de faire tourner ça?
Quant à la fin du jeu elle est à l'image du reste, torchée, on apprend que pendant le combat la ville s'est mise à feu et à sang, les citoyens se rebellent, tout ça semble être allé drôlement vite, et bien entendu on en a pas une image, rien, ça doit être comme l'aide de Jenna, on nous l'a promise mais on l'a jamais vue.
Ouais ouais c'est ça, mon monde va me sembler sûrement plus banal ouais cause toujours, d'où tu me parles toi!? Ton monde pourri, compte sur moi pour JAMAIS Y REVENIR!!
- Non mais faut lui pardonner, il a pas de point de comparaison le pauvre.
C'était nul, NUL, NUL À CHIER!!! Même pour un jeu de 1999!
En 1999 on avait déjà eu plein de jeux super cools! AUCUNE EXCUSE!
Des phases d'action que j'en ferais même pas de l'engrais avec ce serait insulter mes plantes! Des phases d'énigmes que je donnerais même pas à faire en heures de colle à mes élèves ce serait trop cruel!
Les croissants croâssent en croix, s'ancrent ou à cent croîssent sans crocs à sang. Crois! Sens! ౡ