Nemau -
posté le 10/02/2024 à 23:37:26 (53207 messages postés)
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Narrer l'autocatégorème
The Fly (David Cronenberg, 1986) : Un scientifique invente une machine permettant de se téléporter. Lorsqu'il essaie de se téléporter lui-même, une mouche entre dans le téléporteur avec lui, et la machine fusionne les deux ADN. Au début, les effets sont plutôt positifs pour le scientifique, mais petit à petit il se transforme en quelque chose de monstrueux.
Jeff Goldblum un peu moins sexy que dans Jurassic Park
C'était intéressant. Je crois savoir que ce film a marqué le genre body horror (auquel David Cronenberg est attaché). Dans la dernière partie du film, le costume du monstre fait un peu pauvre par rapport à nos standards actuels, mais d'un autre côté l'absence de CGI permet au costume de conserver cette sensation de "vrai", et ainsi de ne pas trop vieillir. Mon seul vrai regret concerne l'histoire d'amour entre le scientifique et la journaliste : le début de leur relation est trop vite expédié, ainsi on a du mal à croire que la journaliste s'attache à ce point au scientifique, et donc qu'elle souffre autant lorsque sa mutation commence.
Nemau -
posté le 01/02/2024 à 17:45:44 (53207 messages postés)
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Narrer l'autocatégorème
Lawrence of Arabia (David Lean, 1962) : Durant la Première Guerre mondiale, un officier anglais aide les tribus arabes dans leur guerre contre les Turcs. Il adopte la culture des Bédouins, se montre audacieux et astucieux contre l'ennemi, et devient vite un chef de guerre respecté.
La mise en scène est excellente, les plans sont très travaillés et souvent impressionnants, Peter O'Toole incarne un personnage atypique sans en faire trop, Omar Sharif pète la classe... Et le film n'a pas tant vieilli que ça, si on met de côté le whitewashing (Alec Guinness, Anthony Quinn). Du même réalisateur je n'avais pas trop aimé Le Pont de la rivière Kwaï, mais j'ai beaucoup aimé Lawrence d'Arabie.
Nemau -
posté le 29/01/2024 à 15:19:28 (53207 messages postés)
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Narrer l'autocatégorème
Les Brigades du Tigre (Jérôme Cornuau, 2006) : À la veille de la Première Guerre mondiale, une brigade spéciale de la police de Paris enquête sur un groupe d'anarchistes, qui luttent pour révéler une sombre affaire de détournement d'argent de la part des gouvernements français, britannique et russe.
Les ingrédients sont là, mais la mayonnaise ne prend pas. Clovis Cornillac et Diane Kruger, les deux acteurs principaux, font ce qu'ils peuvent mais peinent à convaincre. La mise en scène est peu inspirée, le rythme est un peu bizarre, les dialogues ne sont pas tous intelligibles, la qualité globale est celle d'un téléfilm. Rien de réellement catastrophique, mais ce film est tout à fait oubliable.
Dances with Wolves (Kevin Costner, 1990) : Peu après la guerre de Sécession, un officer vivant seul dans un avant-poste isolé se lie d'amitié avec une tribu sioux.
Très bon film, pour lequel "Kéwicostère" est réalisateur, producteur et acteur principal. J'ai regardé la version longue, 3h50 ! J'aime les films qui prennent le temps, mais cette version longue l'est un peu trop. La version cinéma dure un peu moins de trois heures, je pense que c'est une durée davantage appropriée compte tenu de ce que propose le film. J'ai également un regret quant au fait que le héros tombe amoureux de la seule blanche de toute la tribu, une femme adoptée par les Sioux quand elle était petite. Un peu comme si le film se voulait antiraciste, ...mais pas trop non plus. Mais je chipote un peu. Je vous recommande ce très bon film.
Nemau -
posté le 09/01/2024 à 00:36:42 (53207 messages postés)
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❤ 1Immudelki
Narrer l'autocatégorème
Citation:
Il est surtout INCROYABLEMENT long.
On est d'accord, trop long pour ce qu'il propose.
Citation:
mais c'est aussi un film MEGA MOCHE et extrêmement mal filmé.
Faudrait que je le revoie, on tomberait peut-être d'accord. Par exemple, quand j'étais ado j'avais vu Cube 2 et j'avais bien aimé, je n'ai perçu la médiocrité de la réalisation (et le niveau limite de certains acteurs) qu'en le revoyant récemment.
The Creator (Gareth Edwards, 2023) : Dans un futur plus ou moins proche mais alternatif (le cours des choses change dans les 1960), après une catastrophe nucléaire causée par une intelligence artificielle, les Américains sont en guerre contre toutes les IA, qui existent sous la forme de "simulants", des robots humanoïdes se comportant comme des humains et avec un visage pouvant exprimer les émotions humaines.
Ça doit faire une semaine ou deux que j'ai vu le film mais il est tellement "meh" (ni bon, ni catastrophique encore que) que je procrastinais pour vous faire cette petite review.
Commençons par les le point positif : bien qu'il s'agisse d'une production hollywoodienne, les méchants du film sont clairement les Américains (le protagoniste principal mis à part), et les gentils sont quasiment tous asiatiques. Ça et d'autres aspects du film nous font clairement comprendre qu'il s'agit d'un de ces blockbusters occidentaux draguant le public asiatique (plus d'un spectateur sur deux dans le monde est asiatique, pas fous les types). Mais, même si la démarche est tout sauf artistique, ça a au moins le mérite de nous changer un peu de ces films où les USA sont le nombril du monde.
Pour le reste : scénario très classsique, grosse CGI relativement incipide, designs (véhicules, bâtiments...) qui essaient d'être subtils mais qui en font quand même trop...
Mais surtout, ce film possède LE défaut que l'on retrouve dans beaucoup de films (la plupart ?) abordant la question de l'intelligence artificielle : cette dernière a beau être au cœur de l'histoire, pas une seule fois le film ne pose sérieusement et intelligemment la question de leur éventuelle conscience ! Je vous résume le propos du film (mis en scène à travers l'évolution de la perception que le héros a des "simulants") : *prend une voix niaise* au début on croit que ce sont juste des machines qui imitent les humains, et que donc il n'y a pas de mal à vouloir les éradiquer, mais à force de les fréquenter, quand même, on se rend compte qu'ils ont vraiment des émotions [ah ? preuve ?], et que donc il faut être gentil avec eux, ne plus les tuer ni les réduire en esclavage ni rien ! *reprend sa voix normale* Gniiiiiiiiiiiiii ! À aucun moment le film ne nous donne d'élement nous permettant vraiment de remettre en question le postulat de début qui est qu'ils n'ont pas de conscience et se contentent d'imiter les humains. Compte tenu de notre rapport actuel aux IA, plus performantes que jamais, et compte tenu de toutes les œuvres (films, livres, jeux vidéo...) ayant déjà abordé ce sujet, baser tout un film sur un traitement aussi superficiel de la question est absolument navrant.
Roi of the Suisse -
posté le 02/01/2024 à 17:11:22 (30335 messages postés)
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❤ 4Kenetec Nemau AnthonyP Skoomoh Bellum
Chanter l'hyperchleuasme
Avancées sur Kujira no Hara en 2023 (partie 2)
Le jeu étant maintenant traduit en anglais avec le cul DeepL, je rejoue au jeu depuis le début en anglais pour corriger les traductions ratées. Au passage, je repère les éléments graphiques vieux et moches à remplacer, des petits bugs à corriger, des maniabilités rugueuses devenues inacceptables en 2023... Dans ma partie, je suis arrivé pour l'instant au chapitre 5 (sur 7). Voici donc des modifs faites en 2023, qui couvrent un peu tout le jeu.
Macron... EXPLOSION !
Un robot aspirateur pour un gag (oh, j'ai jamais dit que tout serait incroyable)
Animation de la baleine dans l'intro (l'ancienne était trop rigide)
Le Gojlipo, célèbre jeu de société traditionnel chinois incompréhensible de maître Qwong Zi, devient un minijeu facultatif, avec trois niveaux de difficulté.
Le grand Pozzo habite désormais un manoir japonais pour des raisons que seul le lore saura excuser comme il se doit.
Animation du portail Crapo
Des engrenages pour décorer le donjon 3
Nouvelle musique pour le village des pierres
Désormais, si on a équipé la pierre du Jizô, on peut voir les emplacements des statues Jizô sur la carte.
Quête annexe du drakkar dans la bouteille
Des idées de plan pour le donjon optionnel secret, qui ne verra peut-être jamais le jour
Les vies perdues sont maintenant affichées en gris transparent
Nouveau socle pour les citrouilles
Nouvel autotile de lave
Quelques illustrations faites avec mes talents médiocres de dessinateur pour un livre d'histoire
Un conteneur pour une cinématique gag
Panneau d'affichage municipal enneigé
Voix rajoutées pour le personnage de Fiolin.
La zone des marais m'énervait depuis longtemps, c'était selon moi la zone la plus moche du jeu, il y avait trop de couleurs (rose+bleu+vert+gris...). J'ai remplacé les habituels murs rouges (présents dans tout le reste du jeu) par des plantes.
- Ça fait moins de couleurs, la zone est colorimétriquement plus homogène.
- Ça fait du marais une zone différente visuellement, donnant ainsi au joueur le sentiment de progression.
- Ça donne aussi l'impression que le marais est un grand espace, plutôt que plusieurs petites salles.
Ce mur de plantes ne change absolument rien par rapport à l'ancien mur rouge d'un point de vue gameplay, c'est juste esthétique.
Animation de la citrouille qui éclate
Nouvelle animation de feu
Propagation du feu, map de test
Énigmes de propagation de feu
Du blé
Un autre bidule inutile en 3D
J'ai redessiné le miniboss du dragon chinois (donjon 1)
Une idée pour rendre le jeu moins linéaire : après le donjon 1, on peut se rendre soit au donjon 2, soit au donjon 3, comme on veut.
(J'ai eu aussi l'idée de laisser le choix entre les donjons 5 et 6 après le donjon 4, mais ça me semble difficile à mettre en place, ça m'oblige à retirer quelques énigmes du donjon 6, et je n'ai pas le coeur à ça. Seule la liberté 2-3 est en place donc.)
Nouveaux monstres : les méduses plus/moins, map de test
J'ai arrondi les angles entre les terrains "eau profonde" et "eau pas profonde" pour que ça fasse un peu moins carré.
Après, pour que le joueur sache toujours sur quelle case il est, pour le gameplay, c'est important que les cases restent lisibles.
Faceset pour les mineurs
Faceset pour Jean-Pierre Coffe
Clocher redessiné
Marcher dans les feuilles mortes en soulève quelques unes (et ça fait de bruit CRITCH CRITCH CRITCH).
Quelques petits flocons de neige subtils tombent de la montagne vers la grotte.
La grande map vide avant le hibou est désormais un lieu de culte interdit.
Là comme ça, ça ne paye pas de mine, mais ce petit détail change beaucoup l'atmosphère visuelle du donjon ! Ça le rend plus prestigieux, plus imposant.
Minijeu de tangram facultatif pour le désert du chapitre 7
Bien sûr, je n'ai pas inventé le tangram en général, mais j'ai inventé les figures présentes dans le jeu. Je suis fan de tangram et triple champion des Flandres de duel vitesse de tangram donc c'est une façon pour moi de partager cette passion.
Et euh voilà, c'est là où j'en étais arrivé avant les fêtes de fin d'année
Il faut que je continue ma partie en anglais pour corriger des détails de la fin du chapitre 5, dans les chapitres 6 et 7. Et le jeu sera plus ou moins fini.
Kody -
posté le 06/12/2023 à 19:22:41 (2394 messages postés)
❤ 1Nemau
En effet c'était beaucoup de films connus que je n'avais jamais vu avant.
Citation:
Les autres sont des "classiques". Mon Riddick préféré est le deuxième, visuellement c'est super créatif, on en prend plein les yeux.
En effet, il y a pas mal d'éléments visuels intéressants. J'aime bien le design des Necromongers et de la prison sur la planète brulée par son soleil. Après euh bon, il y a des choix un peu étrange. Les Necromongers ont l'air d'être une espèce de société théocratique mort-vivante un peu psychorigide puis tu te retrouves avec la femme de Vaako habillée en robe de soirée et se comportant comme son accoutrement le dicterait. Et puis la qualité des effets spéciaux n'est pas incroyable non plus. Au final, si je devais retenir un moment dans le film, c'est celui sur la planète brulée par son étoile.
Du coup je rempile avec un autre gromesaj avec d'autres films vu pendant mon marathon du pif.
Fast & Furious: Tokyo Drift (Justin Lin, 2006)
Sean est un jeune amateur de course-automobile. Après une énième virée spectaculaire et pour éviter la prison pour mineur, il se fait envoyer chez son père à Tokyo. Là-bas, il découvre la culture du drift.
J'ai passé un moment sympa devant le film. Les courses sont très cools. Le montage est dynamique: beaucoup de mouvement de caméra et de plans presque verticaux pour suivre ces voitures qui dérapent sur les nombreux virages des circuits. La photo est très jolie, avec des véhicules colorés qui ressortent beaucoup sur des fonds sombres et peu contrasté. Une ou deux scènes très "spectaculaires" pour épater la galerie, mais sinon c'est que de la course et le film se focus beaucoup sur les performances des véhicules et la capacité des pilotes à drifter.
Côté scénario, bon c'est très basique. C'est du classique film d'action Hollywood du début 2000: un jeune héros casse-cou et prétentieux qui se fait remettre à sa place, puis qui gravit les échelons et gagne de l'expérience, sous le regard bienveillant d'un mentor espiègle qui finit par casser sa pipe, les personnages féminins sont toutes des femmes-objets (malgré les efforts pour montrer que la love interest est aussi intéressée par la course), le seul japonais est le méchant et il y a une sombre histoire de Yakuza pour donner des enjeux au film. Rien de très passionnant de ce côté-là. Ce que je retiendrai surtout c'est le thème de la culture du drift et les courses qui sont très bien réalisées.
Sorcerer (William Friedkin, 1977)
Quatre malfrats de différentes origines finissent bloqués dans un trou paumé d'Amérique du sud. Leur seule chance d'échapper à leur condition est de conduire deux camions remplis de nitroglycérine par des routes extrêmement dangereuses, jusqu'à un puit de pétrole en feu à 300 kilomètres de là.
Sylvanor, je pense que tu reconnaîtras ce synopsis, puisqu'il s'agit d'un remake du film d'Henri-Georges Clouzot, le Salaire de la Peur. On retrouve peu ou prou les mêmes éléments, réunis dans un contexte différent (un continent en proie aux combats entre dictatures militaires et guérilleros communistes).
Globalement j'ai trouvé ça de fort bonne qualité. La photographie et la mise en scène sont de haute volée. Certaines scènes ont une ambiance très prenante et très anxiogène. On a toute une partie presque sans dialogue vers le début du film qui nous montre la vie difficile des habitants de la bourgade, c'était à la fois triste et super.
Les acteurs jouent bien même si certains dialogues sont vites expédiés pour zéro raison. De ce côté-là j'ai d'ailleurs trouvé l'alchimie entre les personnages assez limitée, surtout comparés aux quatre protagonistes du Salaire de la Peur. La dernière partie du film (à part la toute fin) souffre d'ailleurs un peu de la comparaison avec le film précédent mais ça reste quand même très bien.
Robocop (Paul Verhoeven, 1987)
Dans un Detroit en proie à une criminalité galopante, une mégacorporation voit de grands projets d'urbanisation et d'éradication du banditisme. Parmi ces projets, un fait sensation: Robocop. En parallèle, Alex Murphy est un policier qui va très vite se retrouver dans une salle affaire qui le conduira entre quatre planches... ou pas ?
Beaucoup aimé le film. C'est le premier des trois blockbusters de Verhoeven et comme les deux qui viendront après, il se démarque par une mise en scène qui, sans être exceptionnelle, fonctionne au poil. Le rythme est ni trop court, ni trop lent. Le film ne se perd jamais en interminable discussion ou baston. La plupart des tropes abordées dans les histoires de ce genre (ex: le cyborg qui obéit aux ordres mais qui se rappelle de son passé) sont ici amenés avec retenue et subtilité, sans trop de mélodrame. On a aussi droit à une critique de la société américaine où le corporatisme et le crime engendré par la misère sont voisins et où la première solution trouvée à ce problème est de renforcer la police et de raser pour mieux reconstruire. Il y a aussi une espèce de mise en abime quand à la nature même de Robocop, où son design et la manie de faire tourner son flingue rappelle le héros télévisé, décliné en jouet, que regardait fils de Murphy.
Les effets spéciaux, bien que d'époque, m'ont semblé très satisfaisant. Mention spécial au mec qui balance sa voiture dans la cuve de produit chimique, le robot en stop-motion et au design même de Robocop. Ce film, c'est l'exemple même du truc qui fait très bien le travail sans être incroyable.
Total Recall (Paul Verhoeven, 1990)
Douglas Quaid rêve d'aller sur Mars mais, ne pouvant se soustraire au refus de sa femme, doit y renoncer. À la place, il décide de s'implanter les souvenirs d'un agent secret fictif qui aurait voyagé là-bas. L'implantation part en cacahuète et on découvre qu'il était en réalité un agent secret !
Très bon film aussi. J'ai beaucoup aimé comment il laisse planner le doute sur la véracité des événements décrits dans le film et lui donne plusieurs niveaux de lecture. Quaid est-il vraiment un agent secret ? Est-il en train de perdre la tête dû à une embolie schizoïde et hallucine tout ce qu'il voit ? Y a-t-il vraiment des prostituées mutantes à trois seins sur Mars ? Le questionnement revient tout au long du film, jusqu'à sa fin ambigüe. La différence que je note en comparaison d'autres productions où ce genre de ficelle scénaristique est utilisée, c'est qu'ici, ce n'est pas du tout caché. On est prévenu assez rapidement qu'il y a clairement un truc qui cloche. Dans le contexte du visionnage, je considère ça comme un plus dans le sens où c'est censé être un film d'action.
Schwarzy fait du Schwarzy. Ça parle anglais avec un fort accent et ça défouraille des soldats en débitant des one-liners ("Screw you !" dit-il en tuant un mec à coup de visseuse). Les autres personnages ne sont pas beaucoup mieux et sont assez stéréotypés. Cependant, le film brille par sa direction artistique très comic pulp science fiction complétement assumé, avec ses mutants difformes et son architecture industrielle.
Starship Troopers (Paul Verhoeven, 1997)
L'humanité est en GUERRE ! Les arachnides extraterrestres attaquent la Terre ! L'armée a décidé de mener une grande offensive contre le système natal des horribles créature ! Vas-tu te comporter en vrai CITOYEN et défendre la Fédération ou te comporter en lavette et rester un simple civil de pacotille ?
Quelle barre de rire ce film. J'ai adoré comment il se prend à la fois très au sérieux et à la fois pas du tout. Tout est monté comme un documentaire ultra-patriotique pour un gouvernement militaro-faciste. Ce qui est génial, c'est qu'il ne brise jamais l'illusion: même quand on annonce aux personnages que les non-citoyens n'ont pratiquement aucuns droits, qu'il faut un permis pour faire un enfant. Même quand les soldats se font écharper de manière très graphique. Le ton patriotique ne vacille jamais et les protagonistes acceptent tout sans broncher. Les personnages sont d'ailleurs tous plus caricaturaux les uns que les autres. Ça va tellement dans l'extrême que je me dis que c'est 100% fait exprès.
Sur le plan cinématographique et technique, c'est un sans faute. Tout est filmé sans fausse-note, sans tomber dans aucun excès (je commence à me dire que c'est une habitude avec Verhoeven ). Certaines scènes de combat sont peut être un peu trop longues pour ce qu'elles montrent (des marines qui galèrent à tuer des arachnides qui, eux en revanche, les taillent en pièce instantanément). Le film utilise un mélange d'effet pratiques pour ses vaisseaux et décors, et de la 3D pour les arachnides. Ça fonctionne super bien dans les deux cas. J'irais même jusqu'à dire que ce film se place parmi mes préférés sur le plan des effets spéciaux. Un peu dommage que la direction artistique ne soit pas un peu plus fouillée.
Virus (John Bruno, 1999)
Pris dans une tempête, un bateau remorqueur dirigé par un capitaine fort cupide découvre un navire scientifique russe abandonné. À l'intérieur, une mystérieuse forme de vie alien fomente des plans pour annihiler le virus nommé humanité.
Encore un film très conventionnel sur la construction scénaristique et les rôles des acteurs. Un capitaine bête et avide de richesse, un équipage pas très dégourdi à l'exception de la seule femme travaillant sur le navire (jouée par Jamie Lee Curtis) et que personne n'écoute, du moins au début. Je spoilerai pas le reste mais bon voilà c'est du même acabit.
Non en fait tout ça on s'en fout un peu. L'intérêt du film se trouve dans le design des monstres. Du bon gros body-horror biomécanique, avec des horribles cyborgs lobotomisés et des engeances quadrupèdes sur pistons mécaniques et lambeaux de viande pendouillante. Et tout ça en effet pratique du plus bel effet. Des marionnettes pas trop visibles, des animatroniques, un antagoniste à la voix digitale caverneuse. Que demander de plus ? Ah euh oui un film qui recycle pas le reste des codes du cinéma d'horreur américain. Bon au final c'était pas nul nul mais à moins d'être comme moi et d'aimer les effets pratiques, autant passer votre chemin.
Hardware (Richard Stanley, 1990)
Après plusieurs années à faire la guerre dans le désert, Mo' revient à la civilisation avec un cadeau pour Jill, sa petite-amie artiste: des morceaux d'androïdes qu'il a acheté à un ferrailleur. Ce qu'ils ne savent pas, c'est que l'androïde en question est une machine capable se reconstituer et de se réparer de manière autonome et qu'elle n'a qu'une volonté: tuer à vue.
Alors.
Honnêtement j'ai été surpris. Je n'attendais pas grand chose du film en le commençant, à part un espèce de film d'horreur SF un peu claqué à cause du budget rachitique. Ce que j'ai eu ? Un film d'horreur SF avec un budget rachitique, mais avec une ambiance FOLLE. Le film est majoritairement filmé dans des tons rouge et vert, avec quelques scènes un peu plus colorées. Tout se passe pratiquement que dans un appartement et l'espace a été très travaillé pour que la mise en scène fonctionne au mieux. Le reste des décors et les costumes sont crédibles sans en faire des caisses. Et la musique, LA MUSIQUE. On alterne entre du punk rock anglais, du gros synthé, des chœurs et de l'industriel. Y a même Iggy Pop qui fait un caméo en tant qu'animateur radio !
Le film n'est pas sans défaut: Une scène un peu trop longue sur un pervers mateur qui observe Mo' et Jill au téléobjectif alors qu'ils font du tricot. La marionnette du robot tueur qui n'est pas très crédible: il bouge à peine, et est rarement visible en entier, ce qui est dommage car cela aurait pu être tourné en force, en lâchant un reveal du reste de son corps possiblement infâme. La résolution est un peu trop facile.
Honnêtement, malgré tous ces défauts, le film tape bien au-dessus de sa catégorie. Je recommande fortement pour tous les amateurs de série B.
Kody -
posté le 05/12/2023 à 21:07:37 (2394 messages postés)
❤ 2Nemau Roi of the Suisse
Bon je vais faire mon Nemau: ces dernières semaines j'ai vu une pelletée de film et par Toutatis vous allez subir mon post:
Le Garçon et le Héron (Hayao Miyazaki, 2023)
Bon je vais pas vous faire le pitch du film hein vous l'avez tous vu. Si vous l'avez pas vu tant pis pour vous, prenez ce ticket pour la boite à honte.
J'ai beaucoup aimé. Déjà le film est absolument magnifique. Ils y sont allés à plusieurs studio dessus et ça se ressent. C'est super imaginatif, ça bouge super bien. Il y a des détails partout. Des références dans tous les sens. Aux anciens travaux de Miyazaki, au film Le Roi et l'Oiseau, à des peintures célèbres (L'île aux morts). La scène d'intro est époustouflante: c'est animé comme le Conte de la Princesse Kaguya sauf que ce n'est pas esquissé. Vraiment, je pense que mon vocabulaire est pas assez développé pour dire à quel point le vioque a complétement explosé le game avec son dernier film. Shinkai et Anno peuvent aller se rhabiller.
Pour ce qui est du reste, c'était tout aussi génial. On se retrouve avec une histoire qui combine le monde imaginaire d'Alice avec un récit qui parle de passage de l'enfance à l'adulte, de deuil, de la vie et de la mort, et enfin d'héritage du pouvoir de créer (Il galère à trouver un remplaçant le Miyazaki ou bien ?). Je pense qu'il faudrait un deuxième visionnage pour recouper tous les détails et niveaux de lectures, mais même sans ça j'ai quand même compris pas mal de chose. C'est un film extrêmement riche tant sur les visuels que sur le scénario et sa signification.
Donc voilà, ce fut très bien. Je regrette pas d'être sorti de ma mancave pour aller voir le film au cinéma.
Pitch Black (David Twohy, 2000)
Un vaisseau s'écrase sur une planète inhospitalière habitée par des prédateurs nocturnes la veille d'une éclipse. L'un des survivants est Riddick, un prisonnier à très haut risque, violent et sauvage qui méprise tout le monde. Ça tombe bien, tout le monde le méprise.
Alors euh c'était un peu nul. Déjà la technique du film et les visuels sont catastrophiques. Gros filtres monochromatiques, déformations extrêmes de la lentille et négatif pour zéro raison, scènes sous exposées, éclairage naze, cuts trop rapides, etc. J'ai rarement vu un film non amateur où la photo est aussi naze. Un exploit.
Les acteurs font un taf à peine correct. Certains personnages sont assez attachants (Fry et l'imam) Vin Diesel est une grosse brute pas 100% méchante acceptable. Le scénario se suit même s'il y a plein d'éléments qui sont un peu invraisemblables ("oh mince alors y a une éclipse qui se déclenche pile quand on arrive et la planète est infestée de bestioles qui adorent le noir, c'est vraiment pas de chance !"). Au final tout se qui se passe est assez prévisible. C'est dommage, le concept est sympa mais bon voilà le machin c'est inregardable comment voulez-vous que je mate ça.
Chronicle of Riddick (David Twohy, 2004)
Riddick sort de son exil pour sauver la galaxie des guerriers morts-vivants Necromongers.
Il s'est passé quoi là ? Y a deux heures je regardais un bootleg d'Alien mal filmée. Je regarde la suite et c'est quoi ? Un space opera épique qui aurait eu sa place sur Sy Fy le samedi soir ?? Je vous jure je me suis demandé si j'avais pas de la fièvre ou pris de la drogue en commençant ce film.
Bon du coup dans les points positifs: ils ont enfin appris à filmer. Il y a une partie qui se passe dans une prison qui est très chouette et qui est faite exactement comme ce que j'attendais d'un film Riddick. Les Necromongers ont un design cool.
Les points négatifs: C'est joué à peine correctement. C'est cheesy à souhait, autant sur le scénario avec son histoire d'élu seul survivant d'une planète rasée par les méchants, que sur les lignes de dialogue elles-mêmes. Tout est assez prévisible et pas non plus très bien mis en scène. On a une grosse bataille de la mort au début du film et euh en fait j'en avais un peu rien à faire moi je voulais voir Riddick ouvrir des gorges et dire avec une voix très grave que c'est une grosse bête sauvage. Ça se termine un peu en queue de poisson et on reste un peu sur sa faim, ça tombe bien parce que:
Riddick (David Twohy, 2013)
Riddick est laissé pour une mort sur une planète désertique et dangereuse. Pressé de partir de là pour reprendre sa quête, il attire des chasseurs de prime pour leur piquer leur vaisseau.
Bon on va pas se mentir, c'est Pitch Black en mieux. Même univers, même direction artistique (même si bémol pour le design des chasseurs de primes très "terroristes chicanos contemporains d'Hollywood circa 2010"), même construction du scénario. Tout ça plus une bien meilleure direction cinématographique que son aïeul. Ceux qui disent que le premier film était meilleur, s'il vous plait retournez le voir. Ok y a pas Fry, mais elle est remplacée par le père de Johns pour la caution ami-ennemi et Dahl pour la caution blonde sexy.
Le film s'ouvre sur un passage assez long où Riddick essaye de survivre dans le désert, j'ai trouvé ça assez sympa. Le dernier tier est le moins intéressant dû à des résolutions pas très imaginatives et un niveau de dialogue au ras des pâquerettes.
Equilibrium (Kurt Wimmer, 2002)
Libria est une utopie post-apocalyptique où le plus grand mal des humains a enfin été éradiqué: les émotions. Pour faire respecter la loi du gouvernement, les ecclésiastes du Tétragrammatons dénichent les délinquants émotionnels.
Deux ans après American Psycho, Christian Bale rempile pour un rôle de psychopathe et encore une fois c'est aussi drôle que cool. Vous savez ce qui est cool aussi ? Faire du Kung-fu avec des pistolets automatiques. Je pensais pas en avoir besoin, puis j'ai vu Equilibrium.
À part ça, c'est un film d'action très scolaire. Un vilain très méchant brise son conditionnement et devient gentil et dirige la résistance (bien entendu après avoir rencontré une femme). La plupart des twists et des événements sont assez prévisible. Gros point positif sur la mise en scène et la direction artistique, à mi-chemin entre iconographie nazie et architecture brutaliste soviétique. Ces éléments donnent au film un cachet assez unique. Dommage qu'il soit si classique sur tant d'aspects.
Johnny Mnemonic (Robert Longo, 1995)
Dans un futur lointain où les corporations règnent et une maladie ravage la population (an de grâce 2021), les messagers mnémoniques transportent des données sensibles dans leur cerveau. Johnny est l'un d'eux, il accepte un travail dangereux dans l'espoir d'avoir assez d'argent pour se payer une chirurgie lui permettant de recouvrer la mémoire qu'il avait bloqué pour transporter plus de cargo.
Toujours amusant de voir Keanu Reeves jeune. Le film présente une grosse dystopie cyberpunk comme on les aime. Tous les éléments y sont: cyberespace, trafic à base de modifications corporelles pas très légales, des gens qui pètent des câbles à cause de virus informatiques, des assassins ninja sous mégacrack, des IA créées à partir de personnes influantes mais mortes, etc. En fait c'est simple, pendant tout ce film, je me suis dis "c'est complétement inspiré par les romans de William Gibson". Quelle ne fut pas ma surprise quand j'ai découvert que non seulement une de ses nouvelles avait servi de base au film, mais qu'il avait été directement impliqué dans la création du scénario.
Globalement une bonne découverte. Un scénario linéaire mais non sans quelques rebondissements intéressants. Des acteurs corrects bien qu'un peu caricaturaux. Une mise en scène assez Carpenteresque. Des visuels et props de toute beauté, mention spéciale au:
Tyroine -
posté le 28/11/2023 à 23:57:16 (10355 messages postés)
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Gaga de son chachat
Il faut que je parle de ce gros coup de coeur de l'année ! Dread Delusion, malheureusement toujours en early access... parce que j'ai envie de continuer à y jouer et le finir. Une grosse màj arrive bientôt couvrant la troisième région du jeu, mais jusque-là y'a de quoi faire vu que j'ai passé 15 heures dessus en quelques jours.
Dread Delusion c'est donc un "RPG en monde ouvert" à la première personne. C'est surtout un super jeu d'exploration qui rappelle pas mal les belles années de Morrowind ou encore Oblivion. C'est un jeu assez poussif et pas évident à prendre en main au départ puisqu'on a pas de map, pas de téléportation rapide, on sait pas où on est ni vraiment où on va... Mais c'est à force d'explorer et de faire des quêtes qu'on finit par progressivement acquérir tous ces éléments. J'ai fini par me dégoter une carte après peut-être 4-5h de jeu... là encore, elle est vierge et il faut la remplir.
Il faut interagir avec la carte à des points d'observation particuliers, des repères, où la carte va donc se dessiner au fur à mesure jusqu'à être complète. Il y a un côté très gratifiant là dedans, on s'accapare l'espace de jeu, il faut galérer et explorer à l'aveugle avant de profiter de la praticité de la carte pour mieux se repérer.
Côté RPG on est sur quelque chose d'assez simple et fonctionnel, puisque les combats sont... quasiment inexistants. Typiquement tu vas taper les ennemis en avançant et en reculant du début à la fin, tu as des magies, des armes de lancer etc... mais les affrontements sont le point le moins bossé du jeu. Et honnêtement ? Bah c'est pas si grave, ils existent c'est déjà bien mais ils pourraient ne pas être là que ça serait pas bien différent. On peut d'ailleurs parfaitement ignorer quasiment tous les monstres et quand même évoluer.
Non, l'aspect RPG est un peu plus intéressant sur la façon dont il permet d'interagir avec le monde. La stat de force peut permettre de briser certaines portes fragiles, la stat liée à l'agilité permet d'être plus agile et crocheter les serrures plus facilement, la sagesse influe sur le "lore" (c'est le terme utilisé) et permet donc d'interagir avec des interrupteurs magiques (ou non) pour dévoiler des passages secrets... et enfin la stat personnalité pour le charisme et donc débloquer des situations de façon alternative.
Tout ça, c'est très joli mais en réalité ça n'a que très peu de profondeur. C'est fonctionnel, c'est là et ça sert assez simplement et efficacement l'exploration et la progression dans le jeu. En explorant vous trouverez de l'or, des potions, des armes et armures mais surtout des artefacts qui vous permettent littéralement de level-up vos stats. C'est davantage un jeu de "collecte" qu'un pur RPG dans le sens traditionnel du terme.
Parce que s'il y a un véritable plaisir dans Dread Delusion... c'est clairement d'explorer !
A l'instar d'un TES, on voit quasiment toute la map depuis n'importe quel point élevé. On peut ainsi repérer des maisons où aller farfouiller, des points d'intérêt curieux avec des quêtes diverses et variées entre vous faire embrigader par la guilde des voleurs, aider ou "doubler" différentes factions (typiquement on est "obligés" de faire la quête principale pour une espèce d'Inquisition, mais on peut très clairement leur couper l'herbe sous le pied pendant les quêtes secondaires), favoriser ou tuer des divinités qui peuvent même finir par apparaître dans les villes principales...
La topographie est très bien bossée, très verticale avec des îles flottantes çà et là auxquelles on peut accéder de différentes façons, des souterrains, des châteaux et donjons...
L'explo peut paraître assez lente au départ parce qu'on a une jauge de stamina qui empêche de courir non stop... Mais selon votre chance, vous pourriez assez tôt tomber sur le spell le plus important du jeu : "boost d'agilité" qui vous permet simplement de... courir à 120km/h, faire des bonds en avant de 50 mètres et... vous empêcher de mourir des dégâts de chute.
Et alors là c'est simple, le jeu se transforme complètement. Toute la map s'ouvre plus facilement, vous pouvez sauter depuis une île dans le ciel en parcourir 50 mètres, atterrir au sol sans dégât, continuer à toute berzingue jusqu'à votre prochaine destination... ça rend le tout super rapide, fluide, "drôle" et ce n'est pas sans me rappeler la stat d'agilité d'Oblivion où on finit par faire des sauts abracadabresques pour exploiter la physique et tricher avec le décor.
En terme d'atmosphère, le jeu frappe encore une fois dans ma sensibilité.
Y'a ce côté très rétro-PS1 que j'aime beaucoup et qui en défrise d'autres ici (), par contre il y a une option de 3D "tremblante" qu'on peut heureusement désactiver parce que c'est très vite gerbant. J'ai rien contre les autres options de résolution et textures rétro, qui donnent un cachet au jeu. Mais ça, non merci
La DA rappelle pas mal l'extension Shivering Isles de Oblivion, qui lui même rappelait déjà pas mal le côté alien / champignonesque de Morrowind mais sous acide à la Alice au pays des Merveilles. C'est très coloré, saturé même, avec des plantes rigolotes et des champignons géantes de partout, des designs loufoques, des créatures dégueux voire impressionnantes, des panoramas où trône une étoile rouge sang d'où serpentent des courants éthérés qui sert littéralement de soleil à l'univers, un dragon-zombie qui vole çà et là au loin...
Il se passe vraiment plein de trucs à l'écran, visuellement. Et vraiment, je trouve pas ça moche. Je sais que le parti pris parlera pas à tout le monde, mais j'ai pas eu l'impression de jouer à un jeu qui veut juste se la jouer rétro quitte à faire saigner des yeux... Non, moi j'ai véritablement apprécié la DA que je trouve assez fraîche.
Pour finir, le lore est franchement original et intéressant, les quêtes sont variées et bien écrites avec quelques choix (un peu simplets certes) de résolution, je retiens particulièrement la région des morts-vivants qui ont trouvé un moyen de se nourrir de chair non sentiente pour éviter d'avoir à décimer le reste du monde, parler avec des habitants "monstres" ça me fait toujours assez marrer, et puis pas mal de leurs répliques sont tordantes (ou mordantes).
Mais c'est un lore qui sait mélanger l'abracadabrant et le sérieux, alors je me suis pas non plus pris au jeu de lire les livres de 20 pages sur l'univers (le jeu n'est qu'en anglais au passage) mais en suivant les dialogues et les quêtes on en apprend largement assez. La troisième région doit faire l'objet d'une grosse mise à jour bientôt... C'est dommage du coup ça partait super bien mais le jeu n'est pas fini, je regrette un peu de pas avoir attendu la 1.0. Cette région se passe sous un espèce de régime totalitaire russe steam-punk... Normalement si je répète cette phrase trois fois, j'invoque Kody sur le topic.
Et on finit en musique avec des thèmes atmosphériques que j'aime à la folie. Il y a un côté vraiment onirique, éthéré... reposant.
Bref, Dread Delusion c'est top mais ça parlera probablement pas à tout le monde. Oubliez dors et déjà l'aspect "combats" du jeu et vous éviterez une déception. Il peut juste avoir l'air d'un walking-simulator / collectathon, mais c'est juste la surface et si c'est l'exploration qui guide vos pas... Vous ne pourrez que passer un bon moment dans ces contrées étranges.
Vous devriez peut-être attendre le jeu complet, sinon vous en avez pour 15h de jeu ce qui est déjà super
Tyroine -
posté le 27/11/2023 à 08:22:29 (10355 messages postés)
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Gaga de son chachat
Citation:
Jouer à la manette est une véritable purge
A part le passage dont tu parles (que j'ai détesté aussi) j'ai pas vraiment eu de problème, d'ailleurs l'original est beaucoup plus lourd en terme de visée.
Citation:
Il m'a fallu 25h30 pour le finir ce foutu jeu. Y a des passages j'ai dû les retenter en boucle 10 fois, 20 fois, j'avais envie de hurler.
wtf Tu as mis 11h de plus que moi, normal que t'aies trouvé ça interminable !
Mais t'as joué en quelle difficulté ? J'ai joué en difficile perso et j'ai pas galéré plus que ça (un peu sans plus), t'as quand même pas pris le dernier mode de difficulté ? Auquel cas bah ouais t'as l'air d'être très hermétique à la manette, pourtant je suis archi nul en général pour tout ce qui est tps / fps (je joue jamais à ces trucs) mais là j'ai pas eu trop de soucis
Citation:
Mais bon oui trop long, ça se renouvelle pas assez sur le bestiaire, le gameplay, les décors, arrivé au chapitre 8-9 on a sa dose, et ben mince il y en a 12.
Oui ça je suis d'accord et je soupçonne le remake d'un peu trop allonger le jeu de base que je pense mieux rythmé, mais je dis ça que de souvenir... et si ça se trouve c'est pas vrai. J'avais même oublié l'existence du dernier chapitre sur la planète, je pensais qu'on s'échappait et qu'après une cinématique on se tapait directement le boss de fin.
Citation:
Bon et puis la fin avec Nicole qui est super louche et le héros qui se rend compte de rien c'est assez bof. J'ai trouvé le doublage du héros pas terrible aussi, c'était le même en 2008?
Non seulement cette séquence est ridicule, mais comme je le disais dans mon test c'est largement exacerbé par le fait qu'Isaac parle... pour être complètement con.
Il ne parlait pas dans l'original. Du coup nous en tant que joueur on voyait bien que Nicole était complètement chelou, mais on était obligé par le jeu de... "jouer le jeu" pour voir ce qui allait se passer, tout en se méfiant. Là c'est stupide, Isaac se méfie de rien alors que la meuf est cramée à 1000%.
Citation:
Encore 10 000 journaux textuels et audio, déjà en 2008 c'était chiant.
Ils en ont rajouté pas mal pour rajouter du lore à droite à gauche mais franchement j'en ai lu une dizaine et après j'ai arrêté de lire lol. Les messages audio ça passait un peu mieux mais ouais, pas passionnant.
Bon c'est ma faute, j'avais posté mon test de The Last Faith dans le mauvais topic Du coup je vais le coller à ma réponse à Nonor tant pis
Donc après avoir crié à travers internet que je comptais pas toucher à The Last Faith après la démo que j'ai jugée catastrophique et l'évident plagiat visuel de Blasphemous j'ai... quand même fini par l'acheter (j'ai trouvé une clé à 5 euros). Je l'ai fini y'a quasi une semaine et j'hésitais pendant tout ce temps à écrire dessus.
Parce qu'au final... qu'est-ce qu'il y a a dire de plus que "c'est un bootleg de Blasphemous en moins bien ?".
Pas grand chose, mais quelques trucs quand même. Le fait est qu'au final... j'aurais voulu trouver ça naze, mais c'était à peu près convenable (avec de grosses guillemets) voire même relativement cool parfois.
Bon ça ne vous aura pas échappé, The Last Faith a construit toute sa communication autour du fait que ça soit "un metroidvania en pixel art avec la DA de Bloodborne / Castlevania", et n'y allons pas par quatre chemins : le jeu réussit au moins ça. Le problème étant qu'il se détache très peu si ce n'est pas du tout de ses inspirations, ce qui fait que c'est un melting pot correct mais sans trop d'identité.
L'immense problème, l'éléphant dans le couloir... Bah si vous avez joué à Blasphemous et que vous avez vu le trailer, vous l'aurez compris : c'est vraiment, VRAIMENT trop pompé sur Blasphemous visuellement. C'en est même franchement gênant, c'est pas juste parce que c'est un metoridvania en pixel art avec une DA dark-fantasy... non non, je pourrais mettre côte à côte des screens des décors de Blasphemous et The Last Faith que vous pourriez sérieusement ne pas savoir de quel jeu ça vient.
Alors quelque part c'est aussi une prouesse, ça veut dire que le / les pixel artists sont somme toute doués (ou du moins compétents) et que le jeu est beau. Mais PUTAIN, pourquoi plagier à ce point ?
On parle de "texture", on parle d'ombrage, on parle du même putain de rendu et carrément même des éléments qui semblent complètement rips depuis Blasphemous.
Vraiment aucun effort pour différencier "les items" à looter ni même le HUD
Bon bref, c'est un des trucs qui m'ont gêné, mais admettons. Si le jeu est bien.
Eeeeet... en vrai ça va, mais dès les premières secondes, y'a quelque chose qui va pas. Quand tu fais une roulade... ton perso s'arrête. Au moins une demi seconde... avant de reprendre sa route. C'est chiant, c'est siiii chiant. Pourquoi casser le rythme du mouvement comme ça, je comprends pas. Du début à la fin du jeu ça m'a gonflé, du coup je "cassais" la fin de l'animation de la roulade en enchaînant avec un saut pour aller plus vite, sauf que j'avais l'air d'un crapaud débile pendant 12h, et en plus le perso est doublé (la pire idée) ce qu'il fait qu'il passe son temps à beugler en sautant.
Bon en dehors de ça le lvl-design est pas brillant mais quelques niveaux sont assez biens, la plateforme est assez osef globalement, de toute façon le perso est franchement un peu lourdeau... tout s'enchaîne pas super bien au contraire de Blasphemous (qui avait déjà ce parti pris d'être un peu lourd) mais on va dire que ça va mieux quand on a le air dash et le double saut (en fin de jeu par contre).
Alors je pensais pas que le jeu serait réussi sur cet aspect surtout après la démo que j'ai détestée, mais les combats... sont plutôt biens.
Le jeu a un panel d'armes assez varié, bon elles semblent toutes c/c de l'arsenal de Bloodborne et un peu de Castlevania, m'enfin c'est le concept du jeu En tout cas pas mal d'entre elles sont assez satisfaisantes à jouer, elles ont toute une attaque secondaire spéciale dont certaines sont vraiment cools (un peu comme le délire des armes transformables de BB, au fond), j'ai bien aimé l'espadon qui ressemble énormément à la lame sacrée de Ludwig de Bloodborne, et qui fait un arc de cercle très pratique typique des grosses épées des Castlevania, ça a une super bonne portée.
Ce qui fait que du coup... Bah les combats sont pas si mal, le lvl-design est fonctionnel malgré tout, les boss (globalement très faciles malgré que ça soit des éponges à PV) sont aussi assez basiques mais sympa avec quelques bons designs (le boss de fin est vraiment cool par contre)... Bah on a beau râler tant qu'on veut, à la fin... l'expérience est solide.
Même si elle manque solidement d'identité en repompant un peu tout à droite à gauche... Mais bon, si on doit être honnête je reprochais déjà un peu à Blasphemous de pas toujours savoir s'éloigner des ses inspirations évidentes, sauf que là c'est quand même pire vu que ça s'inspire lourdement... d'un jeu qui s'inspirait déjà un peu trop de ses modèles
Blasphemous ne réinventait pas la roue, mais là c'est carrément la petite roue d'un vélo pour enfant. C'est scolaire, c'est recopié sur le voisin... mais ça roule
Il y a quand même des trucs aberrants comme le fait qu'on doive appuyer 250 fois si on veut acheter 250 items, ça défile pas tout seul en restant appuyé c'est de la folie furieuse qu'un truc pareil soit passé... Aucune option graphique pour passer en fenêtré ou changer la résolution, le binding des touches est ABOMINABLE et là encore on ne peut pas les changer, wtf
Beaucoup de joueurs se sont plaints du système de soin directement importé de Bloodborne... à savoir les fioles de soin à farmer.
Bon, de base je suis pas fan non plus de cette mécanique, mais ça n'a pas été un grand problème me concernant. Comme dans Bloodborne, parfois il faut faire le choix de sacrifier l'xp de plusieurs lvl et se forcer à acheter des fioles au marchand. Et honnêtement, en un gros achat ça m'a permis de tenir jusqu'à la fin du jeu sans avoir à aller farm des potions sur les mobs, donc je trouve que les gens sont de mauvaise foi (ou un peu nuls ).
Les icones de l'inventaire sont super difficiles à lire aussi, ça m'a bien gonflé. En fait ça irait s'ils avaient pis mis cet espèce de "fond" et d'encadrement qui alourdissent le visuel.
Pour les musiques j'ai rien à dire, j'ai rien retenu. Là dessus Blasphemous avait au moins une identité espagnole très forte, là c'est un peu à l'image du reste. C'est ce à quoi on s'attend d'entendre... et on y fait même pas vraiment gaffe.
Il faut que je finisse sur l'histoire et le lore... clairement, mais alors clairement le pire point du jeu.
Le jeu est pompeux mais pooooompeux j'ai rarement vu ça. C'est insupportable à lire, d'ailleurs j'ai tenu quelques heures et j'ai fini par skip la plupart des dialogues.
Ca se veut évidemment ultra cryptique comme dans les Souls, sauf qu'en plus de ça le personnage parle (pour dire ce qu'il dit franchement...) eeeeet TOUT LE MONDE parle en putain d'énigmes et ça balance de la philosophie de comptoir à CHAQUE PHRASE. Mais c'est IMBITABLE. Les gars. JE NE COMPRENDS PAS DE QUOI VOUS PARLEZ EN FAIT.
Ca essaye tellement fort de se donner un genre sophistiqué que WOAH c'est lourdingue, mais d'une force. Et quand c'est un peu plus "classique" avec des quêtes de pnj secondaires un peu moins intellectuellement surdoués, bah du coup c'est plan-plan quoi. Va trouver les jouets de la petite fille fantôme, organise un bal pour telle pnj random...
C'est pas "incompréhensible" façon Blasphemous "le lore est compliqué j'ai rien suivi" (je vous vois ), non c'est vraiment super chiant à lire parce que les persos tournent tout le temps autour du pot pour dire on sait pas trop quoi, du coup personne a envie de lire leurs pavés. On t'étale le lore du jeu à la gueule sans te laisser le choix avec des dialogues dans tous les sens, c'est SUPER bavard.
L'avantage dans les Souls en général et Blasphemous... Bah c'est que c'est optionnel, et que si tu veux vraiment creuser le lore, tu vas lire les items. Là en fait ça a voulu reprendre le côté narratif de Symphony of the Night... sauf que dans SOTN, y'a pas beaucoup de dialogues et ils sont assez directs. Bref, ça m'a très vite gavé.
En plus les doublages sont très inégaux et essayent souvent de se prendre beaucoup trop au sérieux, mais encore fois c'est tellement pompeux que t'as même pas envie de les écouter. Seul le personnage principal a une voix assez sympa, j'ai même cru que c'était le doubleur de Geralt de Riv pour être honnête. Mais bon c'est tellement vain à lire / écouter que je vous conseille de skip lol.
Donc ouais... Vous auriez pu arrêter votre lecture à l'intro de ce test. The Last Faith c'est un peu trop pompé sur Blasphemous en moins bien.
Mais hé... si vous avez vraiment la dalle de metroidvania et que le délire Bloodbornien vous parle... bah ma foi, pourquoi pas. C'est pas nul, c'est pas incroyable, c'est entre les deux quoi. Mais personnellement j'ai pas trop envie de recommander un repompage aussi peu camouflé, donc à vous de voir.
Kody -
posté le 16/11/2023 à 17:51:45 (2394 messages postés)
❤ 1Roi of the Suisse
Revolutionary Girl Utena
Utena Tenjo, nouvelle venue dans l'académie Ohtori, est à la recherche du prince de son enfance, qui l'avait consolée suite à la mort de ses parents. La demoiselle, tellement impressionnée par ce mystérieux personnage, décide de devenir elle-même un prince. Arrivée sur place, elle fait la rencontre d'Anthy Himemiya, une étrange demoiselle portant le titre de "fiancée de la rose", convoitée par des duelistes car étant la clef permettant de révolutionner le monde.
Une sacrée enchelada. 39 épisodes de romance, d'action, d'humour, de drame. C'est un anime très imagé, très métaphorique. À la surface, il s'agit d'un mélange entre un shojo (voir shojo-ai) et un shonen où l'héroïne se bat pour elle et pour les gens qu'elle aime. Cependant, on comprend vite que l'anime ne parle pas que de ça: amour sous toutes ses formes, de la plus chaste à la plus vulgaire, passage à l'âge adulte, sexualité, harcèlement, relations toxiques, etc. Tout cela est servie par une mise en scène très imagée, très surréaliste, où de nombreux détails de l'histoire et du développement des personnages se cachent derrière des métaphores plus ou moins alambiquées. Après l'avoir terminé, je suis persuadé que l'anime a inspiré bon nombre de ses successeurs, à commencer par la majorité de la production du studio Shaft.
Anthy est un personnage bien étrange. Son seul passe-temps est de s'occuper des roses, son seul ami est un petit singe et elle fait toujours tout ce qu'on lui demande sans broncher.
La galerie de personnage, assez limitée au début, s'étend au fil de la série (divisée en trois actes). D'abord cantonnée au conseil des élèves, on se retrouve vite à suivre un groupe plus élargie dont les interactions entre eux amènent nombre de péripétie. Tout ce beau monde est dépeint dans un style très shojo: les filles ont de grands yeux et sont fines comme des cure-dents, les garçons sont grands et distingués, avec un menton qui pourrait très bien être classé comme arme contendante.
Why the long face ?
Enfin, n'oublions pas de parler de la bande sonore, extrêmement réussite. La majorité des scènes se passent sur quelques notes de piano qui accompagnent très bien le ton très posé des discussions dans les couloirs de l'académie ou dans la serre d'Anthy. Dès que la bagarre commence, on sort les chœurs qui chantent l'apocalypse:
Donc voilà. Globalement, un anime très impressionnant, sorti tout droit d'une époque révolue où les nekketsu n'étaient pas les seuls séries d'animation japonaises à recevoir des saisons de plus de 24 épisodes.
Adolescence of Utena
Utena Tenjo, nouvelle venue dans l'académie Ohtori, est à la recherche du prince de son enfance, mystérieusement disparu après un tragique événement. La demoiselle, bien décidée à ne pas se faire avoir à nouveau, décide de se faire passer elle-même pour un prince. Arrivée sur place, elle fait la rencontre d'Anthy Himemiya, une étrange demoiselle portant le titre de "fiancée de la rose", convoitée par des duelistes car étant la clef permettant de révolutionner le monde.
Utena sourit moins dans cette version. À raison.
Le film est un relecture de la série. La plupart des personnages sont présents, mais tous sont sont réécrits de manière bien différente. Tour de force de la part du film: malgré tous ces changements, les thématiques abordées par la série sont toujours présentes, mais sont souvent amenées d'une autre manière. Je dirais que ces thèmes sont bien plus faciles à deviner dans le film plutôt que la série. Cependant, cela ne veut pas dire que cette production est plus abordable que l'anime. Des scènes plus étranges et loufoques les unes que les autres parsème le visionnage là où l'autre adaptation, malgré toutes ses étrangetés, restait un minimum cohérente. Je pense qu'il est préférable d'avoir vu la série en premier car sinon le spectateur manquerait beaucoup de références et ne possèderaient pas les clefs de lectures nécessaire à la compréhension de certains passages.
L'académie Ohtori. Ses bâtiments mobiles. Ses cloches montées sur poutres métalliques. Son jardin littéralement suspendu.
Côté visuel et sonore, c'est du tout bon. La direction artistique conserve le côté shojo, mais la qualité de l'animation et des décors est un cran largement au dessus de l'anime. La bande originale est toujours dans le même ton, même si les choeurs sont un peu en retrait en comparaison de la série.
En conclusion: très bon film, mais que je conseillerai à des gens qui ont déjà vu l'anime.